Ecologie industrielle, le nouveau mensonge des néo-capitalistes

Non au contresens de l’écologie industrielle, un projet funeste et impossible

dimanche 6 octobre 2019, par Camille Pierrette.

Dans la Vallée de la Drôme et sa Biovallée ®, dans la vallée du Rhône (une écologie industrielle qui veut détruire 500 ha de terres agricoles fertiles...) et ailleurs, le concept d’"écologie industrielle" devient à la mode, tel un nouveau machin miracle qui permettrait de concilier poursuite du système industriel et préservation du vivant et des équilibres naturels féconds. (la question des inégalités sociales et du partage des richesses sont moins abordés...)
Ainsi, l’Usine Vivante organise à Crest le 9 octobre l’atelier "Construire une démarche de coopération inter-entreprises avec l’écologie industrielle et territoriale" basé sur la démarche EIT réalisée dans la Biovallée ®. Ca fait une belle collection de jolis mots non ?

Mais ce concept fumeux d’"écologie industrielle" ne résiste pas à l’analyse, et apparaît comme un nouveau moyen, un nouveau vocabulaire, pour tenter de faire croire que la civilisation industrielle pourrait devenir écologique, durable, soutenable, désirable.

Pire que ça, l’écologie industrielle semble parfois vouloir considérer les industries comme de simples éléments des écosystèmes naturels dont elles seraient un maillon.
Mais une pseudo écologie des industries ne rendra pas Lubrizol moins dangereuse, et ne diminuera pas les émissions de CO2 et les destructions dues à l’extractivisme et au productivisme, tout simplement parce qu’un système de croissance, de développement, absorbe ici ou ailleurs toutes les énergies et matières premières disponibles, et en redemande, en dépassant toutes les limites, c’est l’essence de son fonctionnement. La course au profit et les règles de la concurrence généralisée impliquent de faire plus gros, plus productif, avec moins de travailleurs, d’invertir dans des nouvelles technologies coûteuses, et donc de produire plus pour rentabiliser et de consommer plus pour absorber les productions. Ce qui augmente au final les émissions de CO2, les pollutions, la destruction des terres agricoles et des zones naturelles, ce qui détruit le climat et le vivant partout.
Dans le cadre capitaliste, faire des économies d’énergies et recycler permet de faire des économies d’argent (les entreprises adorent), d’augmenter les marges (les actionnaires adorent), et permet à d’autres industries d’utiliser l’énergie et les matières premières libérées, ici ou ailleurs, et au final davantage d’énergies et de matières premières sont utilisées.
Quand le pétrole manquera vraiment, le système industriel sera ravi de pomper la biomasse, l’énergie solaire et éolienne pour continuer son business. Et les restes de pétrole seront utilisés jusqu’à la dernière goutte partout où il ne pourra pas être remplacé par autre chose. etc.

- Quelques articles analysent la fumisterie plus en détail :

Si on ne sort pas du cadre capitaliste et de la civilisation industrielle, les meilleurs efforts pour "verdir" la production, la rendre "circulaire", recycler, économiser les ressources, ne mèneront qu’à l’augmentation des désastres.

La Vallée de la Drôme et sa Biovallée ® va-t-elle franchement s’éloigner du capitalisme et de son développement économique ?

Le capitalisme ne sera jamais vert

- Pour se désintoxiquer pour de bon des mythes de l’écologie industrielle, de la croissance verte et du développement durable, quelques articles :


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