Nombreux sont les élus de la Drôme, et notamment ceux de la Vallée de la Drôme (sauf l’actuel maire de Crest Mariton, qui lui déteste franchement tout ce qui ressemble à de l’écologie de près ou de loin), à se gargariser d’écologie, de protection de la population et de la nature, mais quand il s’agit de faire comme le maire de Saoû, d’interdire les pesticides à 150 m des habitations, ou d’interdire au moins le glyphosate sur la commune, on ne les entend plus, ils sont plus muets que des galets.
Ils se pavanent à Biovallée® pour lécher la paluche tachée du sang des manifestant.e.s du premier ministre Edouard Philippe afin de ramasser les millions de TIGA (voir article « Biovallée ® aime la soupe d’euros de TIGA, tant pis si elle est rouge sang ») pour financer le désastre du développement « durable », mais quand il s’agit de prendre des décisions politiques courageuses, de désobéir un petit peu pour faire avancer la défense du vivant, il n’y a plus personne (on a aussi l’exemple de Jean Serret président de la CCVD qui a manoeuvré pour que la chasse ne soit pas interdite dans la réserve des Ramières).
Et pour l’instant le maire de Saoû se retrouve un peu seul face au préfet de la Drôme Hugues Moutouh (toujours là pour soutenir et appuyer les exactions du régime et les mesures écocidaires) qui le menace et face à une convocation au tribunal administratif de Grenoble le 30 septembre 2019 (la « justice » est rapide quand elle le veut, pour poursuivre les récalcitrants de toute espèce).
Bravo au maire de Saoû ! Son acte est courageux comparé à l’inertie ambiante de la majorité des élus et des habitant.e.s.
Honte aux maires de la Drôme et aux élus de Biovallée®
Les élections approchent, alors les maires ont peur de déplaire aux électeurs agriculteurs conventionnels et à leurs familles ? Leur courage écologique tourne vite court dès que les lobbies de la FNSEA menacent.
Les maires de Biovallée® ne veulent pas prendre le risque de voir les millions de TIGA leur passer sous le nez alors ils font carpettes.
C’est beau cette pseudo démocratie, cette liberté d’expression conditionnelle. Si des élus ont l’outrecuidance de désobéir un peu, alors la hiérarchie leur tombe dessus et leur coupe les vivres.
A ce rythme là, le capitalisme et la civilisation industrielle auront le temps de détruire trois fois toute vie sur Terre avant qu’on voit des résistances sérieuses.
Quand est-ce que les populations vont vraiment prendre leurs vies en main et défendre le vivant au lieu de laisser faire le système en place et les gens qui le défendent ?
Que ça nous plaise ou non, on est obligé de démanteler le capitalisme et la civilisation industrielle, tout en construisant autre chose. Les responsables du désastre (capitalisme, entreprises, élus, gouvernements...) ne pourront rien sauver et ils ne feront que des illusions vertes. C’est à nous d’agir.
Dans la Drôme comme ailleurs, la plupart de gens sont plus enclins à dépenser du temps et de l’énergie pour les loisirs et la fête que pour agir collectivement et efficacement pour contrer les causes de l’écocide généralisé et des destructions sociales accélérées.
C’est sûr que s’étourdir de bières, de musique, de feu d’artifice et de sport c’est bien plus important que lutter ensemble pour garder une planète à peu près habitable dans des sociétés soutenables et vivables...
Ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est que lutter collectivement peut parfois être plus fort, jouissif, amusant et jubilatoire que les loisirs standards et tristes proposés et soutenus par la norme sociale en vigueur.
Extrait de l’article de France 3 :
La préfecture de la Drôme avait demandé la suspension de cet arrêté en référé, au motif qu’un maire n’est pas compétent pour prendre des décisions sur l’utilisation de produits phytosanitaires, y compris au nom du principe de précaution, un pouvoir réservé à l’État.
Pour l’instant le maire refuse de retirer son arrêté, toujours au nom du même principe de précaution. Daniel Gilles est convoqué lundi 30 septembre au tribunal administratif de Grenoble.
Voir aussi Nous voulons des Coquelicots
Les zones tampons c’est très insuffisant
Les zones tampons c’est très insuffisant, il faut en finir avec tous les pesticides de synthèse. Et donc en finir avec l’agriculture industrielle, et si la FNSEA le veut pas ça se fera contre elle et sans elle.
Ras le cul des lobbies qui pensent qu’à leur gueule et font les victimes alors que ça fait des dizaines d’années que ces graves problèmes sont connus.
Il faudra aussi démanteler les grandes propriétés agraires, pour que des tas de petits paysans respectueux des humains et de la nature puissent prospérer.
FNSEA, gouvernements et élus complices de l’agriculture industrielle, pesticides, industrie agro-alimentaire : dégagez tous !
Forum de l’article