Pour faire sa fête au travail, un 1er mai chaotique toute la vie

mercredi 30 avril 2025

Le 1er mai, fête hypocrite d’un travail qui nous tue, parade grotesque de syndicats domestiqués, célébration morne d’une aliénation érigée en vertu — il est temps de sortir du défilé, de briser le cortège, de cracher au visage du labeur sacralisé.

Qu’on nous comprenne : nous n’avons rien à demander, rien à négocier, rien à sauver de ce monde qui vend nos vies à la minute. Le travail n’est pas en crise : il est la crise. Il est ce qui nous vole le temps, l’énergie, la créativité, la tendresse. Le travail est cette cage dorée où l’on crève à petit feu sous les néons, derrière son clavier, où l’on survit en troquant ses désirs contre des miettes de salaire et de fausses promesses de dignité.

Nous n’avons pas de revendications, nous avons des certitudes :

Le travail est une punition, et nous refusons d’être les enfants dociles du châtiment.

Le capitalisme est un cimetière, et nous refusons d’être ses fossoyeurs consentants.

C’est pourquoi, en ce 1er mai, nous appelons à constituer un bloc chaotique — comme un geste de refus poétique et furieux. Une insurrection de corps masqués, d’ombres en révolte, une symphonie de bris de vitrines et de danses sur les ruines de l’utile. Potlatch de joie contre cet urbanisme désenchanté.

Qu’on renverse les symboles du pouvoir marchand : banques, assurances, agences d’intérim, temples de la consommation. Qu’on repeigne les murs de la ville avec les couleurs de notre rage. Qu’on fasse de la rue un lieu de fête sauvage et de sabotage.

Ce n’est pas un appel à la violence. C’est un appel à l’intensité. À reprendre nos vies par l’émeute, à retrouver le plaisir d’agir ensemble sans chef ni maître. À jouir, enfin, de cette liberté sauvage qui ne s’échange pas contre un badge ou un bulletin de vote.

Le 1er mai, faisons du désordre un art de vivre.

Contre le travail, pour la vie.

Masqués, solidaires, ingouvernables.

Vivre sans temps mort, saboter sans relâche.

Clement Duval et sa troupe comique.

- source : https://rebellyon.info/Pour-faire-sa-fete-au-travail-un-1er-mai-29432

- voir aussi : 1er Mai : déferlons dans la rue - Pour faire vivre l’internationalisme et la solidarité entre les peuples, contre la guerre et le colonialisme, contre l’austérité et les dissolutions : les raisons de se révolter sont nombreuses. Ce jeudi 1er mai, déferlons partout dans les rues. Rejoignons les cortèges de tête là où il y en a, faisons entendre les voix antimilitaristes et antiracistes.


Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Retrouvez Ricochets sur :
- MASTODON (en .onion)
- SEENTHIS
- FACEBOOK

Partagez la page

- L'article en PDF : Enregistrer au format PDF
Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft