La loi Duplomb/FNSEA portée par toutes les droites (extrême centre, droite extrême et extrême droite) ne se limite pas à vouloir imposer le cancer pour toustes, elle veut aussi accentuer la démolition de la qualité des eaux potables.
Après les sols rendus morts et la nourriture cancérigène, la FNSEA et ses lobbys politico-industriels veulent imposer la perte à long terme de la qualité (déjà bien entamée par les autres industries) des eaux potables.
Le grand patron businessman de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a sans doute pris de grosses parts d’actions dans l’industrie pharmaceutique, branche cancer, et dans l’industrie de la « dépollution » des eaux pour la consommation humaine...
Après tout, on a pas tant besoin d’eau propre que ça. Suffit de boire du vin et de la bière diront les amuseurs, et puis les cultures industrielles OGM hors sol en milieu contrôlé exigent moins d’eau pour pousser paraît-il. Au pire, on pourra toujours obtenir de l’eau pure lors du processus industriel de fabrication d’énergie hydrogène... Ou boire notre urine recyclée comme les Fremen dans le roman Dunes. Sans compter qu’avec les pôles et les glaciers qui fondent à vue d’oeil, ça fait des gigatonnes d’eau douce à récupérer pour mettre dans le pastis.
L’eau étant devenue un produit industriel et marchand comme les autres, elle subit aussi la loi du Marché, ses destructions et pollutions, avec un prix de vente qui va continuer d’augmenter.
- La FNSEA et son monde veut polluer durablement l’eau potable, et imposer le cancer à tout le monde
sur Le Monde :
« La loi Duplomb va rendre l’avenir ingouvernable autrement que par le mensonge, la dissimulation ou l’attrition des normes sanitaires »
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A bien des égards, l’affaire Nestlé est une parabole. Une surexploitation des milieux, trop de pesticides, trop de nitrates, trop de matière fécale, des sols trop dégradés : à un moment ou à un autre, les conséquences ne peuvent plus être ignorées. Mais, malgré cet exemple frappant, c’est semble-t-il encore trop compliqué à comprendre.
(NOTE : en fait ils ont très bien compris, mais ils s’en foutent, et leurs intérêts privés sont trop puissants, d’autant qu’ils savent qu’ils pourront continuer à se gaver et à faire payer les dégâts qu’ils causent aux peuples et aux écosystèmes, avec l’argent publique qui coule à flots pour renflouer les dettes et éponger les carnages)
Une semaine après la publication du rapport de la commission d’enquête, la majorité de l’Assemblée nationale, du bloc central à l’extrême droite, a manœuvré pour que soit renvoyée puis adoptée en commission mixte paritaire la proposition de loi Duplomb. Ce texte prévoit – au bénéfice d’une petite minorité d’exploitants – de réautoriser des substances interdites, de favoriser les élevages hors sol, de stocker toujours plus d’eau dans des mégabassines, de détruire des zones humides. Les conséquences sont évidentes : davantage de pesticides, de nitrates, de lisier épandu sur des sols toujours plus secs et, donc, toujours plus dégradés.
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Les conséquences sanitaires et environnementales du texte sont connues, mais l’affaire Nestlé donne à voir une autre dimension de son potentiel disruptif, sur le fonctionnement même de l’Etat. La loi Duplomb fera bien plus que porter atteinte à la santé et à l’environnement : elle va rendre l’avenir ingouvernable autrement que par la duplicité et le mensonge, la dissimulation ou l’attrition des normes sanitaires, c’est-à-dire la mise en danger d’autrui. Elle va, à terme, contraindre ou pousser les services de l’Etat à se dévoyer, voire à organiser leur propre déchéance morale.
(NOTE : les services de l’Etat sont souvent dévoyés et sans morales depuis longtemps. Forcément, car l’Etat s’oppose structurellement à la démocratie, et a besoin de l’immoralité irrationnelle et destructrice du capitalisme pour tenir)
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A l’échelle nationale, la réglementation européenne encadrant la présence de produits de dégradation des pesticides dans l’eau potable n’est simplement pas appliquée. Si les autorités la mettaient en œuvre de manière stricte pour l’acide trifluoroacétique (TFA), un polluant éternel notamment issu de la dégradation de pesticides fluorés, la majorité des Français ne recevraient plus au robinet une eau conforme aux critères de qualité (sans doute plus des deux tiers, selon les estimations de Que choisir et Générations futures).
Partout en France, les distributeurs et les collectivités savent qu’il faudra bientôt soit tricher sur l’application de la réglementation, soit changer les normes pour pouvoir continuer à distribuer de l’eau potable dans un grand nombre de territoires. Trois inspections générales (environnement, santé, agriculture et alimentation) ne disent pas autre chose. Dans un rapport récent, elles soulignent l’« échec global » de la protection de la ressource en eau et assurent que « sans mesures préventives ambitieuses et ciblées, la reconquête de la qualité des eaux est illusoire ».
(NOTE : un gros pactole de dépollution en perspective pour les multinationales type Suez, Veolia, Saur..., et une grosse facture pour les particuliers et les collectivités publiques, qui devront se ruiner pour tenter de filter autant que faire se peut les pollutions qui ont permis à tant d’industriels de faire fortune - La croissance, ses richesses ruisselantes de poisons et ses emplois sont à ce prix)
En adoptant le texte Duplomb, la représentation nationale rendrait définitivement illusoire cette reconquête, nécessitant à terme toutes sortes de tours de passe-passe réglementaires pour abaisser sans le dire le niveau de protection des populations. La proposition de loi est d’ailleurs bien faite : elle a anticipé cette nécessité en prévoyant de placer l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sous la tutelle de l’agro-industrie.
pour les cancers, voir La FNSEA et son monde veut fourguer des cancers à tout le monde - Avec l’appui de toutes les droites, des macronistes au RN, cancers pour toustes et à tous les âges
Conclusion récurrente : ni l’Etat ni le capitalisme ni leurs institutions ne nous sauveront, bien au contraire. A quand le développement déterminé d’une culture de résistance populaire large et offensive ?
C’est l’eau qu’on assassine
En complément, le récent livre prometteur de Fabrice Nicolino : C’est l’eau qu’on assassine - Ed. Les liens qui libèrent
Salir l’eau est un crime. Il est temps d’agir.
Il y a des crises que l’on voit venir sans vouloir y croire. Celle de l’eau est l’une des plus graves. Un regard neuf et radical sur un problème systémique : il ne suffit plus de dépolluer, mais il faut cesser de polluer. Parce que nous sommes de l’eau.
Présentation :
C’est un basculement historique. Un vrai. L’eau potable, celle que l’on reçoit au robinet, a longtemps été un miracle. La preuve d’un grand progrès pour tous. Mais voilà que le signal s’inverse, car les pollutions cumulées de la chimie de synthèse l’ont transformée en un produit industriel. Tous les spécialistes, tous les distributeurs d’eau savent qu’il n’est plus possible d’arrêter les innombrables molécules en circulation. Ils le savent, mais le taisent encore, car il n’y a plus guère qu’une solution : casser le thermomètre, modifier en catimini les normes pour faire croire que l’eau est encore de l’eau. Or ce n’est pas vrai. Ce n’est plus vrai.
Bien au-delà, ce livre montre à quel point l’eau des nappes, des rivières, de la pluie, celle qui pénètre le sol, irrigue l’agriculture intensive, abreuve les golfs et les piscines, fabrique la neige artificielle, refroidit le nucléaire et les data centers, est proprement assassinée.
Par qui ? Une vaste coalition, décrite par le menu, mêle les multinationales de l’eau, les grands ingénieurs d’État, et des politiciens indifférents à cette question pourtant vitale. Le tout sur fond de corruption, de renvois d’ascenseur et de copinage endogamique. C’est grave ? Très. Parce que nous sommes tous de l’eau – notre cerveau en contient 80 % –, il faut changer, et vite. L’eau ne peut plus être un dépotoir. Elle est notre bien commun. Un bien sacré. Ce n’est plus l’heure de parler encore, mais d’agir. Nous devons devenir des Fremen, ces habitants de la planète Dune qui considéraient toute atteinte à l’eau comme un crime.