Les multionationales et les capitalistes n’arrêteront pas leurs ravages, JAMAIS, ils ne le veulent pas, et surtout ils ne le PEUVENT pas.
La civilisation capitaliste, par ses dogmes intrinsèques et sa concurrence, oblige tout le monde, Etats, travailleurs et entreprises, a continuer la Croissance, le productivisme, l’extractivisme, la non-démocratie, le pillage du vivant et des minerais, la pollution, les sites SEVESO prêts à exploser, l’exploitation des humains et des autres animaux, le consumérisme et le gaspillage, l’obsolescence, l’expansion, le bétonnage, la déstabilisation dramatique du climat, etc.
La quête du profit, l’accumulation et la puissance du capital, la volonté de puissance, l’appétit pour le toujours plus, pour la croissance des biens et de la démographie, la domination de la propriété privée, la concurrence permanente engendrant une guerre de tous contre tous, l’assujetissement des travailleurs et travailleuses au marché de l’emploi et aux besoins des entreprises sont inhérents au monde capitaliste, et sont/seront, comme l’indique dans son dernier livre Hervé Kempf et beaucoup d’autres, TOTALEMENT incompatibles avec les exigences portées par l’écologie, par la nécessité de construire des sociétés soutenables.
- La civilisation capitaliste ne PEUT pas faire autrement que continuer à nuire
Par ailleurs, n’oublions pas que le capitalisme vient de plus loin, d’une culture inadaptée, que les auteurs écologistes critiques nomment « la civilisation ».
Tant qu’on ne concentrera pas des forces suffisantes et adaptées pour stopper/démolir/affaiblir directement le capitalisme et son monde, et parallèlement contruire des alternatives fortes pour le remplacer, les nuisances et les catastrophes continueront. Les puissants useront (et usent déjà) du néo-fascisme, de la brutalité décomplexée et de la dictature si besoin.
S’en prendre à telle ou telle entreprise, comme Total ou Amazon, à telle ou telle technologie (comme la bagnole ou la 5G) ou à telle ou telle conséquence de l’activité de Total ou du fonctionnement capitaliste parmi des millions d’autres, est un pis aller, un dérivatif, c’est se condamner à courir sans fin après le train fou, et en vain. C’est plutôt tout le temps, partout, le capitalisme, ses fondements, la civilisation industrielle, qu’il faudrait plutôt dénoncer/démolir/remplacer, tout comme les institutions anti-démocratiques en place qui défendent et appuient tout ça par la force policière et la terreur.
- La civilisation capitaliste ne PEUT pas faire autrement que continuer à nuire
- Les désastres, ici l’extractivisme, sont consubstantiels au monde capitaliste
Si le capitalisme peut tolérer un petit pourcentage d’enteprises coopératives qui s’éloignent plus ou moins de ses dogmes, ça reste marginal, ce phénomène ne peut pas s’étendre tant que le capitalisme reste le Maître.
Ces entreprises ayant des chartes sociales et écologiques sont les exceptions qui confirment la règle, les quelques litres d’eau dans des océans de merde. Elles sont diluées et ne changent en rien le fonctionnement capitaliste et les désastres locaux et globaux qu’il entraîne inéluctablement.
Du fait du cadre capitaliste très contraignant et hégémonique, ces entreprises coopératives restent prisonnières des contraintes du libre Marché, de la propriété privée et de la concurrence, ce qui rend leur fonctionnement souvent difficile, énergivore et non pérenne.
Si trop d’entreprises coopératives ou autres associations non-capitalistes venaient malgré tout à naître et à venir menacer l’ordre capitaliste, alors la machine capitaliste/étatique viendrait les contraindre, les détruire, pondre de nouvelles lois pour les défavoriser.
Une culture de résistance, locale et globale, portée et soutenue par un nombre conséquent de personnes, forte et multi-domaine doit donc se construire puisqu’il faudrait à la fois :
- stopper au plus vite les nuisances mortelles de la civilisation industrielle
- construire, d’abord localement, de puissantes alternatives au monde capitaliste et à l’étatisme centralisé et anti-démocratique
- résister à l’inévitable répression
Sans ça, on ne pourra que pisser dans un violon, comptabiliser l’avancée des désastres et enchaîner les défaites.
Il ne restera alors qu’à organiser une grande cérémonie funèbre pour acter notre échec et nous préparer à la destruction de la plupart des humains et des autres animaux par la civilisation industrielle.