Grèce, Athènes : l’État et les fascistes main dans la main contre les exilés et les anarchistes

En Grèce, en France, au Brésil..., les régimes autoritaires, brutaux et extrémistes se durcissent : No Pasaran !

mercredi 28 août 2019, par Camille Z.

Un article de Yannis Youlontas alerte sur la répression étatique en Grèce : Exarcheia : l’État et les fascistes main dans la main contre les anarchistes et les migrants (preuves en images) - Photos, récits, témoignages...

- Quelques extraits et photos :

Plusieurs réfugiés ont été secoués et insultés, jusqu’à une petite fille qui a été poussée brutalement par des policiers violents au point d’avoir une dent cassée (photo #3) comme le confirment les membres du Spirou Trikoupi 17.

Athènes, familles et enfants exilé.e.s sont expulsés de force pour être parqués dans des camps fermés et insalubres
Celle d’une petite fille avec sa poupée qui vivait tranquille et heureuse dans une collectivité autogérée à Exarcheia et qui vient d’être envoyée dans un camp fermé et insalubre par l’État grec et la forteresse européenne

Beaucoup d’affaires ont été détruites et jetées, y compris des souvenirs qui pour nous avaient une grande importance. Des chaises ont été cassées (photo #8) avant d’être jetées dans le camion benne et même des paquets de couches ont été vus mélangés aux poubelles.

Des fascistes se sont affichés ouvertement, lundi durant l’évacuation, et ont parfois lancé des provocations très explicites.
des policiers portant parfois des écussons fascistes ont commencé le « nettoyage d’Exarcheia ». Ils ne se sont pas cachés de leur appartenance et n’ont pas manqué de faire du zèle.

parmi d’autres, ce sont des policiers portant des écussons fascistes qui ont commencé le « nettoyage d’Exarcheia » (photo #1). Ils ne se sont pas cachés de leur appartenance et n’ont pas manqué de faire du zèle.

Alors qu’Aube Dorée est en train de disparaître, vaincu dans la rue par les groupes antifascistes, que ses locaux ferment les uns après les autres, que son siège va bientôt être mis en vente, que son quartier fétiche a été abandonné et que les démissions de ses responsables pleuvent depuis la perte de tous ses sièges au parlement, une chose permet tout de même aux néonazis de se réjouir : l’assaut de l’État grec contre le quartier libertaire et antifasciste où vivent librement beaucoup de migrants.

C’est une véritable revanche pour les néonazis grecs dont certains travaillent dans la police et se reconnaissent parfois à des signes de reconnaissance faisant directement allusion à la mythologie d’Aube Dorée. C’est pour eux un moment exceptionnel que de participer à l’assaut contre le bastion antiautoritaire d’Athènes.

Sur Internet, la fachosphère est surexcitée à l’idée de « voir Exarcheia disparaître ». Beaucoup de dessins évocateurs montrent des fascistes en train de détruire des symboles anarchistes (photo #2) ou jeter des réfugiés dans des camps.

Durant sa campagne, Mitsotakis prétendait s’attaquer à des terroristes. En réalité, il ne s’est attaqué qu’à des paquets de Pampers (de nombreux paquets de couches et d’autres fournitures pour les enfants que les membres des convois passés connaissent bien). Mitsotakis prétendait que nos squats servaient de caches au trafic de drogues. Il n’a trouvé que des jouets et quelques bonbons.

En réalité, c’est lui qui a terrorisé des enfants en pleurs (photo #9) et des femmes qui luttaient pour leur émancipation (preuve en est la sublime participation des femmes et des fillettes du squat Spirou Trikoupi 17 à la manif du 8 mars dernier comme le montre la photo #11). C’est lui a renvoyé ces gens vers des camps via le commissariat spécialisé de Petrou Ralli

Le fascisme n’est pas mort avec la disparition d’Aube Dorée. Il est bel et bien vivant. Et il est décidé à prendre sa revanche, en Grèce, contre l’essor des utopies antiautoritaires ces dernières années et l’accueil exemplaire des réfugié.es par le mouvement social bien mieux que par l’État.

C’est donc bien plus que l’évacuation d’un quartier unique en Europe qui menace de se produire, mais aussi l’affrontement de deux visions diamétralement opposées du monde.

NO PASARAN !

Yannis Youlountas


En france, en grèce, en suède (des nazis obstruent l’entrée d’une exposition de portraits de survivants de l’Holocauste), au Brésil, un peu partout, capitalistes et extrême droite avancent main dans la main ou de concert, pour cyniquement détruire la planète, répandre la haine et l’asservissement.

En france, le régime extrémiste de macron et du bloc bourgeois prépare et applique les idées de l’extrême droite, traque et maltraite les exilé.e.s et les laisse se noyer en mer, sous-traite des camps d’emprisonnement abjects à d’autres régimes autoritaires et brutaux, accentue partout les brutalités policières et sociales, aggrave et accélère la destruction du climat et du monde vivant.

Ici, en grèce et ailleurs : NO PASARAN !
Ici et ailleurs, la résistance doit s’organiser, s’allier, s’affermir.


Forum de l’article

  • Grèce, Athènes : l’État et les fascistes main dans la main contre les exilés et les anarchistes Le 30 août 2019 à 00:21, par Camille Z

    sur le blog de Yannis Youlountas, un nouvel article : L’État grec et les fascistes ensemble contre Exarcheia : de nouvelles preuves ! (...) Bien sûr, les liens entre l’État, les groupes fascistes et la police ne sont pas nouveaux, ni en Grèce ni ailleurs. Mais la façon d’opérer actuellement dans Exarcheia, quartier réputé pour son histoire antifasciste et solidaire (insurrection contre la dictature des Colonels, aide aux migrant.es, etc.), prend clairement appui sur les pires ennemis du quartier, contre les antiautoritaires et migrant.es qui y vivent.

    Une preuve de plus que l’antifascisme ne peut pas se borner à combattre l’extrême-droite, mais doit aussi lutter contre l’État qui la nourrit et qui, en l’occurrence, s’en sert une fois de plus comme auxiliaire de police.

    L’antifascisme, ce n’est donc pas la défense illusoire d’une société qui est foncièrement autoritaire face à je ne sais quel épouvantail, mais bien la lutte sans compromis contre toutes les formes de dominations, d’exploitations et de discriminations qui nous empêchent de vivre ensemble libres et égaux.

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