Alors que les élections municipales 2020 approchent, les éternels candidats n’ont que les mots « développement durable », « écologie industrielle », « économie circulaire », « transition énergétique » à la bouche.
Pierre Jouvet (« une ville écologiquement forte », sic), tête de liste candidat pour St Vallier (et Président de Porte de DrômArdèche) , comme beaucoup d’autres, n’est pas en reste.
En réalité ces vocables de communication sont toujours destinés à enfumer les électeurs soucieux de l’écologie et du climat en maquillant en vert les projets écocidaires et obsolètes qui continuent et aggravent le système industriel productiviste qui est la cause des catastrophes écologiques et climatiques en cours.
De plus, cerise sur le gâteau empoisonné, Pierre Jouvet est considéré comme « Macron compatible ».
Ces projets en vallée du Rhône sont un cas typique d’enfumage communicationnel pour tenter de faire passer en douce des projets écologiquement et climatiquement désastreux :
- ZONE AXE 7 : + de 280 hectares de terres arables détruites en Drôme (promu par Pierre Jouvet)
- ZONE INSPIRA : + de 200 hectares de terres arables détruites en Isère (remplacées entre autre par de nouvelles installations classées SEVESO)
- Deux demi échangeurs VINCI Autoroute (promu par Pierre Jouvet) : environ 30 hectares de terres arables bétonnées en Drôme (indispensables pour bien commercialiser la zone industrielle), c’est donc ce qui est à bloquer en priorité
A l’heure où, pour tenter de garder une planète habitable et vivable pour nous et nos enfants, pour que la Terre porte encore une biodiversité de vies animales et végétales, il faudrait urgemment ralentir, diminuer toutes les activités économiques pour faire autre chose (sobriété, qualité de vie, travailler moins, moins se déplacer, partager les richesses existantes, etc.), voici que la quasi totalité des élus et des candidats aux municipales, tel Pierre Jouvet, ne jurent que par le toujours plus (d’autoroutes, de voitures, de tourisme, d’industries, de productions, d’échangeurs autoroutiers, de bétonnage, de camions, de trajets...).
On reste sans voix face à une telle irresponsabilité et une telle opiniâtreté à poursuivre des impasses destructrices.
Il semble que l’appât du pouvoir, et peut-être aussi l’attrait des avantages financiers indirects qui souvent l’accompagnent, prive la plupart des politiciens professionnels de toute rationalité et de tout sens du bien commun.
Voici un article qui démolit point par point les mensonges suicidaires du développement économique (relooké en « développement durable écocompatible machin chose ») et l’éternel prétexte pratique de la « création d’emploi » :
St Rambert d’Albon, récit de l’opération Autruche contre la bétonisation de 500 ha de terres fertiles et quelques réflexions - Manifestation, prises de parole, informations et plantation d’arbres - Ebauches d’autres perspectives
Cet article critique aussi la destruction de bonnes terres agricoles par le projet industriel aberrant et d’un autre temps porté entre autre par Pierre Jouvet et la comcom « Porte de DrômArdèche », ainsi que la validation par le préfet du projet INSPIRA malgré une enquête publique très défavorable, etc.
Ajoutons que les promoteurs des échangeurs autoroutiers supplémentaires mettent en avant la facilitation et la réduction du trafic routier, mais ils oublient que l’intérêt sous-jacent de ces échangeurs est de faciliter l’accès des camions aux nouvelles extensions en projet de zones industrielles (sans ces échangeurs, les zones industrielles auraient beaucoup moins d’attrait). Donc au final ce sera, comme à chaque facilitation du trafic, davantage de camions et de voitures, et donc de nuisances.
- 21 septembre 2019 St Rambert d’Albon, dénonciation du bétonneur Pierre Jouvet
Retenons les noms de quelques uns de ces irresponsables dangereux aux idées criminelles : Pierre Jouvet (Président de Porte de DrômArdèche et 1er adjoint au Maire de St Vallier), Jean-Pierre Barbier (droite, président du conseil départemental de l’Isère), Francis CHARVET (divers gauche, Président de la Communauté de Communes Entre Bièvre et Rhône, Conseiller municipal à Saint-Maurice-l’Exil) et Christian NUCCI (1er vice-président de Entre Bièvre et Rhône), André Mondange (union locale CGT, fait partie d’une liste pour les municipales de Péage de Roussillon avec des « valeurs humanistes, démocratiques, solidaires et écologistes », sic), Daniel Rigaud (ancien conseiller départemental Front de gauche et ancien président d’INSPIRA, dont il fut un des initiateurs)...
N’oubliez pas leurs noms et ceux de leurs amis pour éviter de voter pour eux, et faites-leur une belle contre-publicité lors des élections municipales 2020...
- Elections municipales 2020 liste Saint-Vallier Nouvelle ère, Pierre Jouvet : promoteur du désastre
- Malgré les enfumages, Axe 7 et les échangeurs autoroutiers aggraveraient les désastres écologiques et climatiques en cours
Ces élus aux idées criminelles se mettent du côté des ultra-riches et d’un système économique qui orchestre un crime contre l’humanité en toute impunité.
Voir l’interview édifiante de Monique Pinçon-Charlot pour le film documentaire « un pognon de dingue » - Pourquoi la classe capitaliste poursuit sa dévastation de l’environnement en toute conscience ? Monique Pinçon-Charlot répond à cette question, en soulignant l’inhumanité et la violence absolue d’une grande bourgeoisie coupable de l’holocauste écologique à venir.
Voir aussi cet article : Nord Drôme : 270 hectares de terres agricoles en voie de destruction et un échangeur autoroutier pour un futur parc d’activité ! - Vallée du Rhône : le système économique destructeur continue son oeuvre ! - Il est temps de le stopper
On voit avec l’occupation récente du siège de BlackRock à Paris que de plus en plus de jeunes déclarent : « Nous ne demandons plus rien, nous voulons mettre le système hors service ».
Texte de la pétition concernant l’extension de la zone INPIRA :
INSPIRA est un projet d’extension de la zone industrialo-portuaire de Roussillon-Salaise, dans la continuité de la plate-forme chimique de Roussillon (occupée, entre autres, par une dizaine d’entreprises classées Seveso Seuil Haut).
Signez la pétition en ligne pour l’arrêt du projet et un moratoire
Le Collectif INSPIRA (Associations et particuliers) exige l’arrêt du processus de mise en place du projet, la reprise complète du dossier et la redéfinition, avec une réelle participation citoyenne, de son périmètre et de sa vocation.
POUR QUELLES RAISONS ?
- Près de 200 ha de terres agricoles fertiles sont sacrifiées.
- Le site est susceptible d’être menacé par une éventuelle crue exceptionnelle de la rivière Sanne.
- La région est déjà parmi les plus polluées de France (particules fines et ozone en particulier). Le projet ne pourra en l’état qu’aggraver le problème.
- Bien que le projet mette en avant la multi-modalité du site (canal et chemin de fer), il s’avère que le grand gagnant est le transport routier. Les voies d’accès sont déjà saturées et non adaptées à un surcroît de circulation routière (Autoroute A7, N7, D1082).
- Les pompages envisagés dans la nappe phréatique déjà fragilisée soulignent un total manque d’appréciation des enjeux sanitaires et environnementaux à venir.
- L’Enquête Publique réalisée du 30 avril au 13 juin 2018 a reçu un avis défavorable de la part de l’équipe de trois commissaires enquêteurs en Juillet 2018(*). Malgré cela le Préfet de l’Isère a ratifié la Déclaration d’Utilité Publique.
- Les experts du climat exploitent de plus en plus de données et affinent leurs prévisions à l’horizon 2050. Que disent-ils aujourd’hui ? : Une bande allant de Nîmes à Lyon et passant par la vallée du Rhône, notre région, sera la plus chaude de France avec une température moyenne en été de 42° sous abri. Imaginez les conditions de travail des employés des industries locales. Certaines entreprises exigent un refroidissement de leurs installations : avec l’eau de la nappe comme aujourd’hui ? Ce ne sera plus possible, son état est déjà critique. Alors par d’autres systèmes très gourmands en énergie ? C’est en totale contradiction avec les exigences d’économies d’énergie déjà recommandées et qui ne pourront que s’aggraver dans les années à venir.
- Ce projet est en totale contradiction avec un changement de comportement et de politique environnementale que souhaitent de plus en plus de Français.
(*) L’un des commissaires a été radié de la liste départementale d’aptitude : il a lancé un recours contre cette décision.
L’enquête publique, réalisée du 30 avril au 17 juin 2018, a permis aux experts mandatés par le tribunal administratif de conclure que le projet de nouvelle zone industrielle et portuaire INSPIRA était (entre autres défaillances) mal dimensionné, prématuré, et non conforme à son cahier des charges initial.
Malgré cela, le préfet a déclaré (fin décembre 2018) l’utilité publique du projet, ouvrant la voie aux premiers grands travaux de dénaturation d’un espace de 210 hectares largement préservé, en bord du Rhône, cela afin de faire venir des industries polluantes et dangereuses au cœur de notre région fortement peuplée et déjà surexposée (entre Salaise-sur-Sanne, Chanas, et Sablons).