Article paru dans Media citoyen du Diois :
CREST : La fondation de François Hollande donne 150 000 euros à « Villages vivants »…
« Village vivant », bien connu à Die emporte le gros lot de de 150 000€. Totalement inefficace à Die pour les commerçants du centre ville. L’association saura elle être efficace. Enfin…
La société coopérative d’intérêt collectif Villages vivants, basée à Crest, fera partie, samedi 28 juin, des douze nouveaux lauréats (parmi 669 candidats) de la fondation La France s’engage, présidée par François Hollande et initiée lors de son mandat présidentiel en 2014 dans le but de soutenir l’innovation sociale.
La coopérative drômoise recevra une dotation de 150 000 euros sur trois ans, ainsi qu’un accompagnement sur mesure, et le label La France s’engage. Son objectif est de redynamiser les cœurs des villes et des villages en lien avec les habitants et les collectivités afin de lutter contre la désertification des centres-villes.
Villages vivants rachète des boutiques vacantes, les rénove et les loue à des loyers préférentiels à des porteurs de projets et entrepreneurs qui proposent des activités utiles aux territoires (conciergeries, microcrèches, tiers lieux…). La fondation La France s’engage perdure encore aujourd’hui grâce notamment au soutien de grandes entreprises françaises afin de mettre à l’honneur « ceux qui font bouger la France ».
Quelques commentaires
Vieille de quelques mois, l’association Villages Vivants (désormais SCIC) s’affirme de plus en plus comme un de ces néo-machins dont l’objet principal est de dresser un rideau de fumée devant les véritables causes de la désertification commerciale des centre villes. Objectif dont les protagonistes eux-mêmes sont à peine conscients, tout emporté par un boyscoutisme enthousiaste sinon pertinent.
Que propose Villages vivants pour lutter contre la désertification des centre-ville ? Eliminer les causes structurelles de cette désertification, combat qui ne peut se dérouler, compte tenu de son ampleur, que sur le terrain politique ? Baisser les charges sur le petit emploi commercial et artisanal, comme il se fait pour les mega-entreprises via le CICE , dispositif dont l’initiateur est un certain François H. assisté aux finances par un certain Emmanuel M. ? Améliorer l’offre locative en centre-ville afin de créer de la chalandise ? De tout cela, rien. Juste quelques pas de danse devant les caméras. Juste quelques affichettes cosmétiques dans des vitrines vides : rien de tout cela ne reconstituera une clientèle solvable.
Tout aura donc commencé par une sérieuse étude de marché : François Hollande n’est-il pas un élève d’HEC ? Il se sera donc entouré de moult précautions.
Or ces étude de marché, les commerçants les font de toute façon...avec leurs pieds, en désertant des territoires qui ne les font plus vivre. Plus moyen de vivre en raison de la centralisation des flux financiers...Centralisation, globalisation, concentration, indispensables à la compétitivité de notre économie, pour préparer les enjeux de l’avenir, construire des géants internationaux, etc, etc, bla, bla, bla, dans un vaste raisonnement circulairement vicieux, fatal au bout du compte au petit commerce, à l’artisanat, à l’humain et à sa planète, mais toujours profitables aux élites de droite comme de gauche, toutes deux écologistes, généreuses, charitables, et bien pensantes, cela va de soi. Bref, relocaliser l’économie, briser les multinationales tout en étant financé par elle : cela relève de la quadrature du cercle.
Au travers Villages Vivants se dessine un schéma fort classique ; dans une ruée vers l’or, les gagnants sont les vendeurs de pelle. A défaut d’aucune action constructive, les protagonistes de Villages vivants se seront au moins garanti quelque salaire pour un temps…et au-delà un atterrissage dans quelque structure paraétatique de « développement local » où pourront se continuer leurs actions brillamment inefficaces.
Il conviendra d’éplucher attentivement les comptes de l’association, pour déterminer ce qu’il en aura été exactement de l’usage des fonds et leur impact réel : combien de boutiques ou lieux seront-ils encore vivants d’ici cinq ans ? Nous espérons découvrir que notre analyse est fausse.
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