Une gilet jaune crestoise convoquée au tribunal de Valence lundi 30 septembre

La répression s’abat partout, au moindre prétexte - On ne sent ses chaînes que lorsqu’on bouge

samedi 28 septembre 2019, par Camille Pierrette.

Un article du Crestois nous rappelle ce procès qui était annoncé dans un article publié sur Ricochets.

Ici, une affaire de soi-disant outrage au préfet de la Drôme. Sylvie est accusée d’autre part d’entrave à la circulation.

Comme des milliers de gilets jaunes et autres révoltés en France depuis le 17 novembre 2018, Sylvie est poursuivie pour tenter d’étouffer la révolte.
Dans la Drôme et partout, des prétextes souvent bidons ou montés en épingle sont utilisés partout pour réprimer, faire peur, frapper au porte monnaie, empêcher de manifester, terroriser, discréditer, avec l’aide des merdias, toujours là pour jouer le jeu de la répression étatique, de l’allégeance aux capitalistes qui sont leurs propriétaires/actionnaires.
Des tas de faits de répression de gilets jaunes passent sous les radars, ils sont tus par pudeurs, les gilets jaunes traqués n’osent pas en parler et ne savent pas à qui s’adresser, les merdias ne s’y intéressent guère (sauf pour alimenter la peur de la répression), les réprimés préfèrent passer à autre chose, etc.

Allons soutenir Sylvie au tribunal de Valence lundi 30 septembre 2019 à 15h.
Quand les restes de nos libertés sont menacées on est toutes et tous concerné.e.s !

Ici, tout part du Rond point jaune de Valence en début d’année. Lorsque les forces de l’ordre ont contactée le préfet devant elle, Sylvie a prononcé la phrase : « qu’il me l’amène (le dit préfet), je lui balance un merde sur la tête ».
- Pas de quoi fouetter un chat apparemment, mais les flics obéissent aux ordres de Castaner qui veut de la brutalité et de l’éradication et la « justice » est instrumentalisée à des fins politiques pour servir le régime (c’est son rôle après tout), ses lois anti-sociales et ses larbins en tous genres. C’est comme ça que fonctionne tous les états quand la contestation les dérange un tant soit peu.
A présent, sous la dictature En Marche, n’importe quel fait mineur qui aurait dans le temps fait rigoler, et pour lequel les flics et les juges auraient laisser courir car ils sont surchargés et ont des choses plus graves à traiter en attente, est judiciarisé et (souvent) puni sévèrement. (voir aussi Wikipedia)

Valence sud, Rond point jaune

Des centaines de personnes sont régulièrement nassées (enfermées des heures) dans les rues, sont prises pour cibles par des flics qui se croient à la foire du Trône et considèrent les manifestant.e.s comme des canards en carton à éradiquer, sont mises en garde à vue sous des prétextes futiles pour leur faire peur, faire du chiffre et les empêcher de manifester (et souvent sont relâchées sans charges).
D’autres sont mutilées, éborgnées, mises en prison pour que dalle, menacées, insultées, tuées (Steve et Zineb, sans parler de ce qui se passe ailleurs, notamment dans les quartiers populaires) par les flics aux ordres des pantins du régime, eux-mêmes inféodés aux lobbies et aux grands capitalistes.

Des pseudo-démocraties aux dictatures, il n’y a que des différences de style et de degrés. En france, de nombreux degrés vers la dictature sont franchis chaque semaine.

Mais c’est pas grave, tant qu’on a la télé, encore des sous à la fin du mois, des distractions (feu d’artifice, concert, opéra, foire, alcool, compétition sportive, smartphone...) pour s’occuper, tout va bien non ?...
Pourtant un jour, on entend le bruit des bottes dans la rue qui se rapprochent, on se retrouve inculpé, les dispositifs de contrôle social technologiques sont partout et alimentent les IA et le big data, les polices et la répression remplacent tous les services public, la fumée noire des usines chimiques dangereuses en feu s’abat sur nos vies comme à Rouen, il fait une canicule de 50° et le bébé en est mort, la rivière Drôme ne coule plus pendant 3 mois et le frigo est vide, la précarité s’étend, tout est privatisé et on est privé de tout, etc.

Malgré tout, la plupart des gens restent indéfectiblement passifs, sidérés, résignés, apeurés, coincés dans leur respect inculqué de la « légalité », indifférents, fatalistes, obéissants, en attente des prochaines élections dans les mêmes institutions antidémocratiques et biaisées, en prière pour la venue d’un nouveau grand maître salvateur...
On préfère continuer à « respecter » docilement ce qui nous tue plutôt que cracher dessus et construire autre chose. Merci l’endoctrinement religieux, scolaire, politicien, capitaliste et merdiatique.

Pourtant, en agissant et en luttant ensemble, on peut sortir de l’impuissance et de l’isolement, redécouvrir l’arme de la solidarité et de la désobéissance, exercer une diversité de modes d’actions complémentaires et efficaces, créer une culture de résistance, partager nos misères et commencer à vivre nos utopies.
Les gilets jaunes ont courageusement ouvert la voie depuis des mois, il est temps de s’engouffrer en masse dans la brèche, pour ne plus revenir en arrière. De tout façon, nous n’avons plus le choix, le système totalitaire en place ne nous laisse comme alternative que la révolte collective générale et radicale ou le désastre suicidaire pour tous.


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