Tourisme ou voyage non marchand ?

A Crest et dans la région, je ne suis pas spécialement gêné par les touristes. Ils ne sont pas aussi nombreux et consommateurs que sur la côte méditerranée !

Néanmoins, je remarque qu’ils peuvent au final faire du tort : uniformisation des espaces, marchandisation généralisée et augmentation des prix, développement de résidences secondaires (qui sont souvent inoccupées et contribuent à la spéculation immobilière, rendant le logement inabordable), etc.

La plupart des élus locaux et commerçants, notamment à Crest, ne jurent que par le tourisme, « nouvel » eldorado pour les entrepreneurs, le développement de l’économie et la Croissance.
Pour toute personne informée et objective, il apparaît pourtant que la poursuite de l’économie de marché en général est une hérésie mortelle qui aggrave les conditions sociales, détruit les écosystèmes, augmente les gaz à effets de serre qui vont conduire à un emballement mortel du climat qui pourrait faire disparaître l’humanité.
Le développement du tourisme, en tant que secteur de l’économie de marché, est donc un crime contre les générations futures.

A Crest, dans la 3CPS, le délirant projet de construction à grand frais d’un centre aquatique ruineux en terme de déficit annuel (environ 600.000 € par an !) tente de se justifier par l’impératif « sacré » de la Croissance (soit disant incontournable pour faire vivre les habitants) et par le développement de d’attractivité touristique.
A supposer que ce soit vrai, ce dont je doute (les touristes ne viennent pas ici pour aller dans une piscine similaire à celles qu’ils ont déjà chez eux), cette idéologie extrémiste de l’économisme et de la Croissance est une aberration criminelle en regard des urgences écologiques et sociales.

Il y aurait beaucoup mieux à faire, notamment sortir au plus vite de l’économie de marché, améliorer fortement la résilience locale et aller vers une décroissance soutenable et conviviale !

Pourrait-il exister d’autres formes de tourisme ?

Fondamentalement, le tourisme semble être une aberration néfaste : poursuite de la consommation marchande, destruction du monde et des rapports humains simples et authentiques, exclusion des plus pauvres dans leur propre pays, etc.
 Lisez « Le tourisme, une forme moderne d’aliénation » pour plus de détails
Extrait : « Loin de l’errance et de l’imprévu, le tourisme encadre le voyage dans les chemins balisés de la routine et du conformisme marchand. »

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A Barcelone récemment, des protestations sont apparus contre le tourisme, à cause notamment des prix du logement qui augmentent

Dans la Vallée de la Drôme comme ailleurs, on ferait mieux de favoriser le voyage, la découverte mutuelle, l’échange, la rencontre non marchande, ainsi que le font sans doute quelques petites structures locales.
Evidemment, il existe plein de cas intermédiaires. Le camping à la ferme, la vraie chambre d’hôte, les balades organisées à pied : tourisme marchand ou voyage et rencontre ? Ca va dépendre aussi de la mentalité des touristes ou voyageurs, que viennent-ils faire et chercher dans leurs séjours ?

Vallée de la Drôme : éloge de la lenteur

Ici, la municipalité de Crest ne mise que sur des recettes archi usées qui ne marchent plus guère : méga centre aquatique, faire venir un maximum de monde voir la Tour, fêtes médiévales pour consommateurs, foires marchandes et marchés de Noël archi vus et revus partout, etc.
S’agit-il de réellement se préoccuper des besoins réels des habitants ou juste de les amuser et de satisfaire quelques commerçants ?

Au lieu de développer le tourisme dans la Vallée, créons la rencontre et l’échange fraternel en sortant de l’économie de marché.
Et là, des tas de gens viendront nous voir du monde entier, et ce ne seront pas des touristes (enfin, ...pas que) !