Le 25 février 1956, Nikita Khrouchtchev dénonçait devant le XXe congrès du Parti communiste d’URSS les crimes de Staline.
Une voix dans l’assemblée s’éleva : « Mais comment cela a-t-il été possible ? ».
Khroutchev s’arrêta net, et d’un ton menaçant lança :
« Qui a dit ça ? ».
Dans l’assemblée, un lourd silence s’établit.
Alors, après une pause Khrouchtchev reprit :
« Maintenant vous savez comment cela a été possible ».
L’ex-député Hervé Mariton gratifiera prochainement le peuple de Crest d’une conférence théâtrale sur Alexandre Soljenitsyne.
Soljenitsyne est l’auteur de « l’Archipel du goulag », ouvrage massif au centre de son œuvre, où il dénonce les camp d’internements à visée politique. Publié en 1974 à Paris, le livre fit connaître à l’Occident les réalités du système concentrationnaire soviétique et contribua à dessiller les yeux de nombre d’intellectuels pro-soviétiques.
Mais en toute chose, il y a d’un côté les paroles, de l’autre les actes.
D’un côté le vernis, de l’autre la substance.
D’un côté la réalité, de l’autre le spectacle.
Personne n’aura jamais prétendu que la dictature soit d’une nature unique, ou que le communisme en ait le monopole. Or si chacun tremblait devant Kroutchev quand il posait d’une voix terrible sa question menaçante, il est des conseils municipaux où l’on voit des conseillers, pourtant élus, pourtant citoyens, lever la main tout ensemble d’un seul mouvement pour approuver la décision mise au vote.
Et tout ensemble, en levant la main, ils baissent la tête, comme honteux de quelque servilité.
A moins que cela soit par peur.
Peur de quoi ? De qui ?
Dans la chartreuse de Parme, Stendhal, peint les petits despotes qui terrorisaient et mettaient en coupe réglées des principautés italiennes avant l’unification de la péninsule.
De ces roitelets ou barons autocrates, l’histoire regorge.
Alors vinrent Cavour et Garibaldi.
Ils balayèrent les roitelets, ouvrant ainsi la voie vers l’unité et la démocratie.
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