Des heures sous la pluie à Londres ce lundi 24 février, à crier notre soutien pour Julian Assange. Nous sommes venus de partout sur la planète : Amérique du sud, Espagne, France (dont 200 gilets jaunes !), Italie, Allemagne, Hollande, Australie bien sûr (Julian est Australien). Nous sommes heureux de l’avoir fait parce dans la salle d’audience il entendait très bien tout le bruit que les manifestants faisaient derrière les grilles de la prison de haute sécurité ou le tribunal a décidé de siéger (encore un truc pas normal, une justice d’exception).
Pourtant, les journaux anglais salissent le beau geste de cet homme en disant qu’il a mis en péril des militaires américains (des indicateurs dont le nom a été divulgué) et qu’il pouvait être responsable de la mort de ces personnes.
C’est complètement inverser les rôles : qui est-ce qui tue qui est-ce qui propage la mort si ce n’est les militaires Américains aujourd’hui ? Et puis, s’il y avait réellement eu des conséquences mortelles pour les indicateurs bien évidemment les Américains s’en seraient fait l’écho or il n’en n’est rien : Julian n’est pas accusé de meurtre.
Ce qui est terrible c’est que les Américains font vraiment peur à toute la planète. Julian Assange a une famille en France, une femme et un enfant. La France, couarde et peu reluisante, lui refuse l’accueil. Nous devenons le pays des droits de la finance ...si tant est que nous ayons un jour été le pays des droits de l’humain.
Enfin, voilà, cela fait quand même du bien de voir que nous sommes capables de consommer des tonnes de pétrole pour se retrouver entre humains et beugler des trucs en anglais devant une prison : c’est beau la révolution non ?
Sioul Spad