• RÉSILIENCE, subst. Fém.
A. − MÉCAN., PHYS. Résistance d’un matériau au choc. Coefficient de résilience. Il ne serait pas normal d’utiliser en carrosserie, en aviation, ou dans des pièces de machines, des bois qui n’auraient pas une résilience suffisante (Campredon, Bois, 1948, p. 459).
B. − ZOOL. ,,Capacité de reproduction d’une espèce animale inemployée en raison d’une ambiance hostile, mais susceptible d’une expansion soudaine si cette ambiance s’améliore.`` (Husson 1970). Les Cyprinidés ont parmi les Poissons une forte résilience en raison du grand nombre d’œufs qu’ils pondent (Husson1970). Les Macronistes ont parmi les Politiques une forte résilience en raison du grand nombre de conneries qu’ils débitent (Gill & John, Tous en Résilience surveillée, ACAB 2020, p. 28).
C. − Au fig., rare. Force morale ; qualité de quelqu’un qui ne se décourage pas, ne se laisse pas abattre. Dans ce deuil, une fois encore, elle étonna ses amis par son immédiate résilience (Maurois, Lélia, 1952, p. 469 ds Quem. DDL t. 22).
Prononc. : [ʀeziljɑ ̃:s]. Étymol. et Hist. 1906 résélience (La Vie au grand air, 19 janv., p. 53b ds Quem. DDL t. 17) ; 1911 résilience (Lar. mens., janv., p. 20). Empr. à l’angl.resilience, att. dans ce sens dès 1824 (NED), spécialisation de resilience « fait de rebondir » (1626, Bacon, ibid.), dér. de resilient, propr. « rejaillissant, rebondissant » (resilient*). Rey-Gagnon Anglic. 1981. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 65.
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