Quelle est la date de péremption d’un réacteur nucléaire en France ?

Il n’y en a pas !

mercredi 12 septembre 2018, par Etienne.

Il faut bien rigoler un peu. Quand je veux m’en payer une tranche, je me repais de la littérature simplette, reposante, gribouille, patatophysique, pseudo-libérale, climato-négationniste et réactionnaire du Site Contrepoints. Y interviennent des « spécialistes », qui ont assisté dans leur vie à deux cours de philosophie, et en conséquence aiment que les idées soient simples même si les phénomènes sont complexes. Bonne lecture et bonne rigolade ! Etienne Maillet

Question : Quelle est la date de péremption d’un réacteur nucléaire en France ? Réponse : Il n’y en a pas

Ou plus, exactement, cette date ne dépend ni du vent, ni de l’âge du capitaine, mais de l’avis du « gendarme » national du nucléaire qui est l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) en France, ou de la Nuclear Regulatory Commission (NRC) aux États-Unis, par exemple.

Cette dernière commence à étudier les demandes des exploitants américains pour faire fonctionner leurs réacteurs jusqu’à 80 ans !

En effet, outre-Atlantique, la durée d’autorisation initiale est fixée à 40 ans avec une possibilité d’obtenir des renouvellements par tranche de 20 ans.

En France, le décret d’autorisation de création d’une installation nucléaire ne prévoit pas de limite de durée d’exploitation mais une revue de sureté périodique tous les 10 ans qui autorise, ou non, la poursuite de l’exploitation pour 10 ans.

En juillet 2018, l’opérateur américain Exelon a ainsi fait la demande d’une deuxième prolongation de 20 ans de ses réacteurs 2 & 3 de la centrale de Peach Bottom (Pennsylvanie) qui ont déjà l’autorisation de fonctionner jusqu’à 60 ans. La NRC rendra sa décision en mars 2020.

Cette demande fait suite à celle de Florida Power & Light pour ses réacteurs 3 et 4 de la centrale de Turkey Point.

C’est donc la deuxième fois que la NRC se lance dans l’étude de la demande d’un exploitant américain de prolonger de 20 ans le fonctionnement de ses réacteurs.

Aux États-Unis, où le nucléaire est considéré comme une énergie propre et durable pour répondre aux grands défis environnementaux et aux besoins de l’humanité, plus de 80 réacteurs ont déjà été autorisés à fonctionner 60 ans, et 50 sont exploités depuis plus de 40 ans.

En France, où la Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a été votée par le Parlement en août 2015, un scénario d’exploitation jusqu’à 80 ans des réacteurs n’est pas à l’ordre du jour…

Cependant, le « grand carénage » prévu par EDF devrait permettre de répondre aux exigences de l’ASN pour une prolongation de 10 ans supplémentaires après 40 ans d’exploitation.

Nos centrales nucléaires sont peut-être à peine à la moitié de leur durée d’exploitation, en pleine force de l’âge !

Qui a dit que nos centrales nucléaires étaient « vieilles » ?

Voir en ligne : Cet article sur le site de Contrepoints

P.-S.

L’auteur :

Michel Gay
Citoyen ordinaire, abonné EDF et contribuable, Michel Gay a été pilote de chasse dans une vie antérieure. Il est l’auteur du livre « Vive le nucléaire heureux » et anime le site internet http://www.vive-le-nucleaire-heureux.com. Il a reçu en décembre 2016 le prix Yves Chelet décerné par la Société Française d’Energie Nucléaire (SFEN / PACA).

PS : La date de « péremption » d’un réacteur nucléaire est inscrite sur le fond de la boîte. Pour la lire, il suffit de retourner le réacteur...


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