Dans les manifs et les luttes, les contestataires anti-capitalistes, libertaires et autres syndicalistes ou jeunes/passant.e.s en colère se retrouvent souvent, de plus en plus, confronté.e.s à la police (CRS, municipaux, GM, BAC, gendarmes, police nationale...), il est donc bien normal que « tout le monde déteste la police ».
Les habitant.e.s des banlieues sont quand à eux confrontés plus violemment et depuis longtemps à l’arbitraire, à l’injustice et aux multiples violences policières. Une sorte de pression raciste et discriminatoire s’est installée, une « gestion coloniale ». L’Etat et sa police considèrent les habitant.e.s des quartiers, surtout ceux issus de l’immigration, comme des « sous-français », voire des « non-français ».
Une des missions importantes des polices françaises est de préserver l’ordre inégalitaire en place qui détruit le vivant et profite à une minorité, de réprimer les tentatives sérieuses de vivre radicalement autrement. Par nature l’institution policière est donc du côté des oppresseurs et spoliateurs, c’est la raison principale de sa détestation.
Pour autant, n’oublions pas que la police obéit hiérarchiquement à toute une série de personnes : des maires, des préfets, des hauts-fonctionnaires, des ministres, et bien sûr le tyran Macron (ou Sarkosy ou Hollande ou tout autre affreux interchangeable), lesquels sont souvent en lien avec divers lobbies et multinationales, quand ils ne sont pas à leur botte.
Les divers policiers ne sont que des exécutants serviles qui obéissent aux ordres venus d’en haut. Ils sont soumis, comme à l’armée, à une obéissance hiérarchique.
Que les ordres leur plaisent ou pas, qu’ils obéissent avec enthousiasme ou en traînant les pieds, ce sont les chefs et politiciens qui décident, pas eux.
Que des CRS, BACeux et GM en rajoutent dans l’illégalité et la violence ou pas, qu’ils soient parfois vicieux et racistes, les responsables principaux sont les chefs et politiciens qui sont au dessus d’eux, les autres sont des pions (que d’ailleurs l’état n’hésite pas à laisser tomber si utile).
Bien sûr, les policiers pourraient peut-être moins zélés dans la répression, ils pourraient désobéir et quitter leurs fonctions, ils sont donc complices, d’autant qu’ils ont plus ou moins choisi ce job (parfois par défaut), et surtout choisi de continuer. Néanmoins, les principaux coupables/responsables des exactions sont leurs chefs, les structures administratives et les politiciens, car ceux-ci donnent les ordres, les consignes, laissent faire, ne sanctionnent pas, fournissent les armes et font les multiples lois répressives que les polices appliquent ensuite.
Tant qu’on ne bouge pas on ne sent pas ses chaînes
Certains diront peut-être : ok y a des bavures et des brebis galeuses, mais tout n’est pas si mal, la police reste au service du peuple, et puis on n’est pas en dictature.
Mais les violences policières, les mains coupés, les morts, les jeunes de banlieue violés ou tués ne sont pas dus au hasard, à de simples bavures ou brebis galeuses qu’il suffirait d’écarter, ces faits sont dus aux choix de l’état et aux structures en place. Voir Régime policier, système non-démocratique et économie totalitaire ...un cocktail français violent & répressif qui détruit, tue et mutile.
Tout état est policier, tout système non-démocratique et centralisé comme la france doit réprimer pour se maintenir, et donc doit pourchasser, faire peur, doit arrêter sur de simples intentions supposées !
Certes, la france n’est pas une dictature, mais elle n’est pas une démocratie, et c’est un état, donc policier et centralisé, et prêt à tout pour perdurer.
Et puis la façade démocratique et les droits individuels s’effacent quand le système le demande. Les mesures anti-terroristes d’exception deviennent la règle commune, les régugié.e.s sont pourchassés dans les montagnes des Hautes-Alpes, et meurent à cause de la police de Collomb (ou tout autre guignol remplissant cette fonction) et des lois indignes de LREM.
Si la france n’est pas une dictature, elle est policière et totalitaire, à l’image du capitalisme. Et les capitalistes préfèrent, s’ils peuvent choisir, la dictature et le fascisme à la fin du capitalisme et de son allié l’état.
Les députés LREM et membres du parti sont responsables de tout ça, vont-ils démissionner, quitter leur parti pour mieux le critiquer et le combattre ?
S’ils ne le font pas, il ne faut pas qu’ils s’étonnent de ne pas être aimés.
Le gouvernement Macron et sa créature LREM sont cyniques, violents, extrémistes et minoritaires. Combien de temps vont-ils tenir ? Combien de blessés et de morts pour tenter de calmer les « moins que rien » et les « sans dents » ? Les électeurs et soutiens de LREM vont-ils longtemps assumer ce désastre et en être complices ?
- L’Etat et ses gouvernements ont toujours du sang sur les mains
Tant qu’existeront des Etats et le capitalisme, ça ne changera pas. Dans les pseudo-démocraties, seules l’intensité de la répression et ses cibles peuvent varier légèrement selon le système politique et les partis en place.
Il arrive aussi que les forces de police forment un état dans l’état. Comme elles sont indispensables aux Pouvoirs pour qu’ils puissent se maintenir, elles ont une certaine capacité à s’autonomiser en partie, à exiger des mesures qui leur plaisent, à dériver un peu par rapport aux injonctions des politiciens et aux instances judiciaires (d’ailleurs, on peut faire exactement les mêmes remarques concernant la pseudo « Justice » française).
Pour info :
- Les membres du Cabinet du ministre Collomb
- L’organisation du ministère de l’intérieur
- Organigramme du ministère de l’intérieur
Tout le monde déteste ceux qui commandent la police
Il y donc bien pire que la police, pire que ces robots obéissants qui acceptent une des basses besognes du système et sont souvent maltraités par leurs hiérarchies : ce sont toutes celles et ceux qui la commandent, toutes celles et ceux qui soutiennent activement le capitalisme et les états.
Si des politiciens disaient aux policiers d’ouvrir des squats pour les réfugié.e.s et SDF, bon gré mal gré les policiers obéiraient, tout comme ils avaient très largement obéis au régime de Vichy durant l’occupation allemande de la 2e guerre.
Si des politiciens disaient aux policiers d’exproprier les multinationales et d’arrêter les richards fraudeurs fiscaux, les policiers obéiraient.
Es si les politiciens, le capitalisme et l’état disparaissaient il n’y aurait plus guère besoin de policiers, en tout cas pas les mêmes et avec d’autres missions.
Aussi, s’il y a des personnes à critiquer en priorité, à empêcher de ronronner et à engueuler copieusement, ce sont d’abord les grands dirigeants capitalistes et possédants, hauts fonctionnaires et politiciens réactionnaires, ici ou à Paris.
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