Le véhicule se jette dans la bouche souterraineSon allure régulée par le flux de mes veinesLes lumières colorées défilent au bord des voituresUn courant alternatif porte un flot de silenceLes roues glissent et la musique rock absorbe les mursLes flashs de couleurs entre deux trous noirs augmentent mon avanceLe son vibre au rythme des pulsations de ma conscienceDes anges volettent entre les parois de pierres noiresLes pales des ventilateurs tournent au ralentiLeur souffle chaud nous appelle vers la sortieUn point de lumière où les ailes blanches fondentAspiration vers l’autre bout du couloirAccélération du temps entre deux mouvements de paupièreIllumination, les yeux aveuglés ne voient plus le ciel ni la terreQuelques instants perdus dans un monde inconnuHésitation à franchir le pas hors du boyau coutumierEt puis le regard se noie dans les courbes et les blésUn paradis secret se déploie entre deux tunnels séparésLes pas se glissent dans des traces invisiblesLes corps nus se roulent dans l’herbe folle des dunesLumineux sous les étoiles qui révèlent les visages lunesUne musique s’élève des cœurs à l’unissonEt au fond de la vallée un soleil enfin se lève.
David Myriam, 2006
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