Palestine – Israël : le contexte compte, répression des manifs en france, deux poids deux mesures

Du terrorisme étatique en guise de « réponse » ?!

jeudi 12 octobre 2023

Justifier des massacres de civils par d’autres massacres de civils est absurde, horrible, et mène à intensifier le cycle de la guerre et de la vengeance.
Soutenir sans réserve le gouvernement israélien colonialiste dans ses bombardements meurtriers aveugles d’une population civile palestinienne prisonnnière et désarmée est une infâmie, quelle qu’ait pu être l’horreur des crimes du Hamas auparavant.
D’autant que le Hamas n’est pas sorti de nulle part, il a été "encouragé" par des décennies d’oppressions féroces et meutrières de la part du régime colonial israélien, il a même été parfois « fabriqué » et soutenu par certaines composantes de l’Etat israélien.

En france, les autorités pyromanes encouragent le soutien inconditionnel aux israéliens (où l’extrême droite est tolérée, elle qui oublie oppportunément son antisémitisme ancestral pour conforter son autre obsession : taper sur les arabes et les musulmans) ET au gouvernement israélien, mais interdisent et répriment toute manifestation de soutien aux palestiniens. Deux poids deux mesures. En france, la liberté d’expression et de manifestation semble réduite à pas grand chose. On le savait déjà.
Cette politique gouvernementale incendiaire n’est pas de nature à apporter l’appaisement en france.

Pourtant, tous les israéliens ne sont pas colonialistes et d’extrême droite, prêts à considérer, comme le ministre de la défense du gouvernement israélien, tous les palestiniens comme des "animaux humains" à exterminer.
Pourtant, tous les palestiniens ne sont pas pour le Hamas et pour le massacre de civils israéliens à la mitrailleuse.
Mais les bombes, la guerre et la propagande opportuniste ne font pas de distinctions, hommes, femmes, vieux, enfants, bébés, malades sont déchiquetés par les bombes et les balles de la même façon, quelles que soient leur nationalité, leur âge, leur religion et leurs opinions politiques.
Le Hamas a commis contre des civils des actes terroristes affreux et condamnables, mais l’Etat israélien est terroriste au carré (de toute façon tous les Etats sont terroristes), lui qui est l’oppresseur et qui dispose de moyens militaires considérables.
Et les Etats et dirigeants qui soutiennent les bombardements israéliens de civils sont complices de crimes de guerre.

- Pendant ce temps, le tyrannique gouvernement Macron continue de développer le délit de "crime de pensée", comme dans le roman 1984, ici pour qui ne soutiendrait pas l’Etat colonialiste israélien qui a maintenu des années un régime d’apartheid et d’oppression enver les palestiniens. Encore un nouveau prétexte énorme pour essayer de détruire la gauche et continuer la fascisation en marche.

- Extraits de cet article du Monde :
« Il n’y a eu ni tir de sommation ni SMS, rien. Tout d’un coup, une bombe est tombée, puis deux »

Ce Palestinien de 43 ans est le seul rescapé de sa fratrie qui, comme c’est souvent le cas à Gaza, habitait le même immeuble. Son fils, son père, ses deux frères et une partie de leur famille ont été tués. Quatorze personnes en tout, dont quatre enfants et deux adolescents. L’une de ses nièces était enceinte.
(...)
L’armée israélienne frappe « de manière indiscriminée et le fait intentionnellement », selon Jaber Washah. « Les gens ont peur des tapis de bombes, quand on commence par un bâtiment et que tout le voisinage suit dans la même lignée. Tout le monde est sur le qui-vive. Certains habitants, à Al-Bureij, ont été prévenus que leur maison allait être bombardée et, jusqu’à maintenant, finalement, ils ne sont pas ciblés. D’autres ne reçoivent aucun avertissement et sont frappés », explique-t-il.
(...)
Les Israéliens ont bombardé plusieurs fois le point de passage de Rafah vers l’Egypte, unique porte de Gaza vers le monde extérieur.
(...)
Les Israéliens « veulent liquider les gens ici, répétant ce qui s’est passé en 1948 [lorsque plus de 700 000 Palestiniens ont été expulsés lors de la création de l’Etat hébreu]. Ils sèment la mort pour que les gens abandonnent leurs maisons, parce qu’ils y sont contraints, dit en soupirant M. Washah. Ils se croient au-dessus du droit humanitaire, parce qu’ils ont le soutien aveugle des Etats-Unis et même des gouvernements européens, ceux-là mêmes qui ont établi les principes de ce droit. »
(...)

Palestine – Israël : le contexte compte, répression des manifs en france, deux poids deux mesures

Quelques articles et posts pour sortir des simplifications télévisuelles dangereuses :

Ça suffit le concert des nations pro-israélien ! Résister à un occupant est légitime !

- Communiqué du 7 octobre de l’UJFP (Union Juife Française pour la Paix) : Ça suffit le concert des nations pro-israélien ! Résister à un occupant est légitime ! :

Au moment où nous écrivons, sans informations détaillées et vérifiées, nous tenons à préciser ce qui suit.

Un déferlement de commentaires présente comme d’habitude le Hamas et les Palestiniens comme les agresseurs et l’armée israélienne comme ripostant. Quoi que nous puissions penser de là où nous sommes de la stratégie adoptée par le Hamas (et nous n’avons pas forcément un point de vue commun sur le sujet), nous nous devons de rappeler que c’est :

  • Israël la puissance colonisatrice,
  • Israël qui impose un blocus inhumain à Gaza,
  • Israël qui poursuit à marche forcée une colonisation de peuplement sur toute la Palestine historique,
  • Israël qui conforte un régime d’apartheid et utilise l’emprisonnement massif comme un moyen de gestion de son occupation,
  • Israël dont l’armée dans la dernière période couvre les pogroms opérés par les colons contre les villages palestiniens.

Plus de 200 morts palestiniens depuis le début de l’année, plus de 1000 détenus administratifs (c’est-à-dire sans jugement et sans accès au dossier d’accusation), etc. Et nous rappelons que le droit international, qu’Israël foule au pied, justifie la résistance, y compris armée, à l’occupation et à l’oppression.

Les événements d’aujourd’hui doivent rappeler à toutes et tous, et en particulier à la population israélienne, qu’il n’y aura pas de paix possible pour une communauté juive dans cette région du monde sans que soit reconnu à toutes et tous l’égalité des droits. Nous maintenons notre appel aux autorités françaises à cesser la sempiternelle référence univoque au droit d’Israël à la sécurité et à cesser sa collaboration militaire et économique avec cet État colonial.

Nous soutenons la résistance du peuple palestinien face à l’occupation, à la répression, au déni du droit des Palestiniens.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 7 octobre 2023

- voir aussi :

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🇵🇸 GAZA SOUS LES BOMBES : 260 ENFANTS ET DES JOURNALISTES TUÉS, LA POPULATION PRISE AU PIÈGE

➡️ Ce mardi 10 octobre au matin, un haut responsable de l’armée israélienne, le colonel Richard Hecht, conseillait aux Palestiniens de « quitter la bande de Gaza » pour fuir en Égypte. Anticipant une invasion terrestre qui coûtera énormément de vies humaines, il déclarait « à tous ceux qui peuvent sortir, je conseille de partir ». Dans le même temps, l’Égypte avait déjà fermé sa frontière avec Gaza à cause de bombardements israéliens répétés. Cette frontière étant la seule porte de sortie pour les habitants de Gaza, ceux-ci sont à présent totalement confinés sous les bombes.

➡️ Le même jour, l’armée israélienne se réjouissait que le premier avion des forces américaines livre ses munitions, « conçues pour permettre des frappes importantes ». D’autres arrivent, ainsi que le plus gros porte-avions du monde. Une députée du Likoud, le parti de Benjamin Netanyahou, est allée jusqu’à réclamer l’envoi d’une bombe nucléaire sur Gaza. Dans le même temps, le Ministre israélien de la Défense Yoav Galant, celui qui a qualifié les palestiniens d’animaux humains et décidé de priver d’eau les habitants de Gaza, affirme avoir levé toutes les restrictions imposées aux troupes israéliennes.
➡️ « La situation à Gaza est catastrophique. Il n’y a pas beaucoup de mots pour décrire ce que les gens vivent. La population est terrifiée » explique le responsable de la mission de Médecins Sans Frontières basée à Jérusalem.
➡️ Pourtant habituée aux attaques, l’enclave palestinienne est bombardée avec une intensité jamais vue. Selon un bilan provisoire, près d’un millier d’habitants sont morts à Gaza en trois jours, dont 260 enfants selon le ministère de la santé. Oui, 260 vies d’enfants volées, selon un premier bilan. Près de 200.000 habitant-es ont été déplacé-es. Deux journalistes palestiniens, Mohammed Soboh et Said al-Tawil, ont été tués ce mardi par une frappe aérienne israélienne à Gaza. Sept journalistes palestiniens seraient décédés depuis samedi.
➡️ Des photos et des vidéos montrent, au sud Liban comme à Gaza, l’usage d’obus caractéristiques, libérant de nombreuses sous-munitions incandescentes. Ces armes ressemblent très fortement à du phosphore blanc. Il s’agit d’une substance chimique qui s’enflamme quand elle est exposée à l’oxygène. La réaction crée alors une chaleur d’environ 815°C, de la lumière ainsi qu’une épaisse fumée blanche.
➡️ Ces bombes incendiaires causent d’atroces brûlures, la matière incandescente est « hautement soluble dans les graisses et donc dans la chair humaine » selon l’ONG Human Right Watch. La réaction chimique peut brûler la chair jusqu’à l’os. Les émanations de la combustion peuvent aussi gravement endommager les organes internes. Selon les traités internationaux, leur utilisation contre les populations civiles est strictement interdite. Son usage dans une zone urbaine densément peuplée comme Gaza constitueraient un crime de guerre supplémentaire.
➡️ Dès 2008, Israël avait été accusée de « crimes de guerre » par Amnesty International après l’utilisation de bombes au phosphore blanc à Gaza. En 2022, les autorités ukrainiennes avaient dénoncé l’usage de ces bombes par la Russie, parlant de crime contre l’humanité. En 2004, l’armée des USA utilisait du phosphore blanc en Irak, sur la ville de Falloudja, ainsi que des bombes thermobariques et des munitions à l’uranium appauvri. Le journal La Croix rapportait en mars 2023, près de 20 ans après ces tirs, l’explosion des cas de cancer dans la ville, où un enfant sur cinq naît encore aujourd’hui avec des malformations congénitales.

L’horreur répond à l’horreur, sur fond d’injustice coloniale et de montée des haines. Jusqu’où ira la barbarie ?

(post de Contre Attaque)

LA FRENCH TOUCH !

La France se démarque du reste du monde en interdisant toutes les manifestations en soutien au peuple palestinien. Après les Gilets Jaunes, les écolos, les syndicats, voilà désormais l’interdiction de manifester contre une guerre coloniale.
Désormais, on peut objectivement conclure qu’en France, on ne peut manifester que si c’est pour aller dans le sens du pouvoir. Drôle de notion d’un droit pourtant théorique ment inaliénable...
- vidéo : https://fb.watch/nDprd1ctQk/

En France, on peut tranquillement manifester pour soutenir le pouvoir Israëlien, y compris avec des personnes racistes et révisionnistes. Mais tout rassemblement pour soutenir le peuple Palestien est immédiatement réprimé.
- vidéo : https://fb.watch/nCLw0J8854/
(post de CND)

Palestine – Israël : le contexte compte, répression des manifs en france, deux poids deux mesures
Palestine – Israël : le contexte compte, répression des manifs en france, deux poids deux mesures

🇵🇸 NANTES : LA MANIFESTATION POUR LA PALESTINE ÉTOUFFÉE

Alors que l’armée israélienne bombarde Gaza sans relâche, que 2 millions d’êtres humains sont assiégés, enfermés sans eau ni électricité dans une petite zone cernée de murs et de miradors, alors que des femmes et des enfants meurent par centaines sous les frappes aériennes, la France s’enfonce dans une surenchère délirante en faveur de l’État colonial.

Toute parole évoquant, même timidement, l’histoire du conflit israélo-palestinien ou expliquant le contexte des évènements actuels est traitée de « complice du terrorisme ». Les menaces ne se comptent plus contre celles et ceux qui dénoncent le colonialisme. Et toute manifestation de soutien au peuple palestinien actuellement sous les bombes est interdite par les autorités.

À Nantes, ce mercredi 11 octobre, des associations historiques de solidarité avec la Palestine avaient appelé à un rassemblement dans le centre-ville. La préfecture a interdit l’événement le matin même. À l’heure du rendez-vous, des dizaines d’agents armés étaient positionnés sur le lieu d’appel. Une compagnie entière de gendarmes, des agents en civil, des policiers en tous genres... qui grouillaient de la préfecture à la Place Royale.
De nombreux contrôles de personnes d’origine maghrébine ont eu lieu. Et toute personne portant un drapeau ou une pancarte aux couleurs de la Palestine était saisie, mise à l’écart derrière un lourd dispositif et contrôlée. De nombreuses amendes ont été distribuées. Les mêmes scènes ont eu lieu à Lyon ou Marseille.

Les événements dramatiques au Proche-Orient sont l’occasion pour le pouvoir de franchir une étape supplémentaire vers un régime policier qui n’autorise plus aucune voix dissonante, plus aucune contradiction avec le discours officiel, qu’il s’agisse de dénoncer la répression, de lutter pour l’écologie ou de dénoncer le colonialisme.

Le climat qui règne dans ce pays est probablement l’un des plus inquiétants en occident. Si la répression du mouvement pro-palestinien existe ailleurs, les manifestations se soutien à Gaza s’y déroulent encore sans encombre. Ce n’est plus le cas en France.

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POURQUOI L’EXTRÊME DROITE FAIT BLOC DERRIÈRE ISRAËL

Un retournement politique majeur s’opère. Dans l’histoire française, la droite et l’extrême droite ont été les principaux vecteurs de l’antisémitisme, de l’Action Française à l’affaire Dreyfus, de la collaboration pétainiste à la fondation du Front National par d’anciens nazis. Pourtant, cette tendance politique fait désormais bloc derrière Israël. Et si tout cela était en fait logique et cohérent. Explications.

Dès le 7 octobre, alors que l’attaque du Hamas vient de commencer, Eric Zemmour déclare : « le combat d’Israël est celui de notre civilisation », et il assure à l’État colonial son « soutien le plus total ». Pourtant, Eric Zemmour est probablement le candidat le plus médiatisé depuis des décennies à avoir tenu des propos ouvertement révisionnistes. Il a réhabilité Pétain, présenté comme « sauveur des juifs de France » alors qu’il les a déportés. Il s’est entouré d’une milice néo-nazie pour la sécurité de ses meetings. Il a également déclaré dans les médias que les enfants juifs victimes de Mohammed Merah « n’appartiennent pas à la France ». Il a remis en cause l’innocence du commandant Dreyfus, cible emblématique des antisémites français il y a plus d’un siècle. Éric Zemmour est même allé jusqu’à vanter la « virilité » des nazis dans son livre « Le suicide français » : « Les soldats allemands qui défilent sur les Champs-Élysées sont impressionnants de virilité conquérante ».

Son bras droit, Damien Rieu, ancien fondateur de Génération Identitaire, tweete également le 8 octobre : « Israël est l’avant-poste de l’Occident. Ceux qui veulent la détruire veulent aussi nous détruire. Ils ne font aucune distinction ».

Le lundi 9 octobre, une marche pour soutenir Israël a lieu à Paris, à l’appel d’organisations juives. En fin de défilé, une partie des manifestants scandent : « Zemmour président ». L’ancien candidat acclamé est salué chaleureusement par la foule. Ce jour là, peut-être pour la première fois de l’histoire, un politicien pétainiste a été acclamé par des français de confession juive.

Marion Maréchal le déclare sans fard après l’attaque du Hamas : « À cause de l’immigration, il y a désormais des millions de supporters des Frères musulmans dans tout l’Occident ». « L’extrême gauche et l’immigration extra-européenne nourrissent une cinquième colonne islamiste dans notre pays qui s’exprime à travers le soutien au Hamas ». Finalement, soutenir Israël, assimiler les musulmans, la gauche et le terrorisme et expulser les arabes ne font qu’un.

Libération rapporte des propos de manifestants de la marche du 9 octobre : « Même les enfants ce sont des terroristes depuis qu’ils sont nés. Il faut raser Gaza ». Ou encore « il faut éradiquer Gaza et aussi la France Insoumise ». Ce à quoi le responsable du Rassemblement National Julien Odoul présent à la marche répond : « c’est ce que nous allons faire ». Le lendemain, le même déclare à la radio : « L’immense majorité de nos compatriotes de confession juive ont bien compris que le Rassemblement National était un bouclier pour qu’ils puissent vivre en sécurité en France ». Dans la foulée, Meyer Habib, député franco-israélien et proche de Nétanyahou assure que par son soutien à Israël, « le RN est rentré dans le camp républicain » alors qu’il rappelait en 2017 les liens de Marine Le Pen avec des antisémites. Le Front National a littéralement été fondé dans les années 1970 par d’anciens SS et des pétainistes. Jean-Marie Le Pen est un antisémite notoire. En 2022, le RN faisait élire comme député M. Boccaletti, qui a fondé une librairie négationniste. Et c’est ce parti qui se présente comme « garantie de sécurité » pour les juifs ?

Un autre slogan dans cette même marche interpelle : « France Israël, on a le même ennemi ». Nous avons ici la réponse à nos questions : il s’agit d’une communion raciste. À l’extrême droite, la haine des arabes est désormais plus forte que son antisémitisme historique. Et c’est dans cette haine que communient les partisans les plus radicaux d’Israël et l’extrême droite française. Ces gens transposent le conflit palestinien en France, avec un discours assumé : combattre les arabes ici et là-bas, c’est un seul et même combat commun.

Darmanin qualifie le 11 octobre le port d’un drapeau palestinien comme un acte « antisémite » qu’il faudrait sanctionner. Cet homme est issu de l’Action Française, groupe royaliste et ouvertement antisémite. Quant à Macron, il a réhabilité Charles Maurras. Ces dirigeants apportent pourtant leur soutien inconditionnel à l’État d’Israël.

Ce qui peut paraître contradictoire est en fait très cohérent. La droite et l’extrême droite propagent l’idée d’un « choc des civilisations », avec d’un côté l’occident « judéo-chrétien » et de l’autre le monde musulman. Ce récit, qui sème la division et la haine entre les peuples est un mensonge complet. Au Moyen-Âge, pendant que les rois catholiques persécutaient les juifs d’Europe, les populations juives du Maghreb jouissaient d’une relative sécurité. Beaucoup plus récemment, en Algérie durant la deuxième Guerre Mondiale, le régime de Vichy a retiré la nationalité française aux 130.000 Juifs vivant dans ce qui était alors une colonie. Et des solidarités se sont tissées entre les juifs et musulmans d’Algérie, contre les persécutions racistes de Pétain. Historiquement, il y a en fait davantage un monde « judéo-musulman » qu’un monde « judéo-chrétien ». Le conflit qui déchire le proche-Orient est une guerre fratricide.

Après la seconde guerre mondiale, la Palestine a été offerte par l’Occident comme refuge au peuple juif survivant du génocide, en se moquant des populations qui vivaient sur cette terre. En sacrifiant les palestiniens, l’Europe a voulu expier ses péchés. Mais soutenir inconditionnellement Israël n’effacera pas les siècles d’antisémitisme en Europe.

Quand l’extrême droite française félicite les frappes contre Gaza, elle n’est pas du côté du peuple juif. À travers ce conflit, elle a l’impression de tuer des arabes par procuration. Mais ce n’est qu’une alliance de circonstance et il faudrait être bien naïf pour imaginer que l’extrême droite a renié ses haines originelles.

Ce phénomène a lieu ailleurs dans le monde. L’ancien président brésilien Bolsonaro avait à la fois des supporters néo-nazis et affichait des drapeaux israéliens. Comme Trump, président d’extrême droite farouchement pro-israélien et apprécié des suprémacistes blancs. Derrière ces deux hommes, des réseaux évangélistes très puissants en Amérique, qui ont un rapport mystique avec Israël : pour eux, il faut que les juifs retournent en terre Sainte pour que Jésus revienne sur terre les convertir. Ici encore, il ne s’agit pas d’un soutien sincère, mais d’une instrumentalisation millénariste.

En miroir, la droite israélienne s’est adaptée à ses supporters occidentaux. En 2015, Netanyahou déclare qu’à l’origine, « Hitler ne voulait pas exterminer les juifs, seulement les expulser », et que le génocide nazi était en réalité de la faute des palestiniens. Un propos révisionniste révoltant, mais qui alimente l’idée d’un front commun contre le monde musulman : les vrais barbares sont les arabes. Quitte à nier la réalité des crimes commis en Europe. Il s’agit d’une solidarité coloniale, contre les palestiniens et contre les minorités musulmanes qui vivent en Occident.

Ce calcul mortifère ne peut mener qu’à des guerres ethniques et confessionnelles au détriment des peuples. Les seuls gagnants de cette logique infernale sont les fascistes de tous les pays. Les adeptes d’un « choc des civilisations » plutôt que de la solidarité et de l’amitié entre les peuples.

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LE DROIT DE SEFENDRE

➡️ Israël a coupé les accès à l’eau, à l’énergie et à la nourriture à Gaza et ses 2 millions d’habitants. Ce mercredi, l’unique centrale électrique de la bande de Gaza a été arrêtée à 14 heures, faute de carburant. « Si la centrale électrique de Gaza cesse de fonctionner, tous les services humanitaires cesseront complètement dans la bande de Gaza, notamment les hôpitaux et les établissements de soins (…), les stations d’épuration » a expliqué le responsable de l’énergie. Ce siège est une condamnation à mort des malades, des handicapés, des enfants en bas âge et de toutes les personnes fragiles. Le droit d’Israël à se défendre.

➡️ 11 employés de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis samedi, selon un porte parole de l’ONU. 18 écoles gérées par l’ONU ont été touchées par des bombardements. 32 élèves de ces écoles ont été tués et huit autres blessés. Le droit d’Israël à se défendre.
➡️ Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des hommes masqués et armés aux abords d’un village de Cisjordanie près de Naplouse tirer sur des habitants. Au moins 11 blessés par balles. Le ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne ajoute que « des colons protégés par les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu sur des agriculteurs sur leurs terres dans la ville de Kafr Al-Dik ». Le droit d’Israël à se défendre.
➡️ 60% des victimes palestiniennes ciblées par l’aviation israélienne à Gaza sont des femmes et des enfants selon le Ministère palestinien de la Santé. Médecins Sans Frontières explique que 100% des patients reçus dans sa clinique de Gaza étaient âgés entre 10 et 14 ans ce mercredi. « La majorité des blessés sont des femmes et des enfants, car ils se trouvent souvent dans les maisons détruites lors des frappes aériennes ». Le droit d’Israël à se défendre.
➡️ 7 journalistes ont été tués par les bombardements en 3 jours. Sans journalistes, ni électricité, cela veut aussi dire plus de téléphone, plus de caméra : plus d’image. Le black out total. Gaza coupée du monde. L’armée d’occupation pourra agir sans la moindre preuve. Le droit d’Israël à se défendre.

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DARMANIN VA-T-IL DISSOUDRE DARMANIN ?

Été 2014. Suite à des tirs de roquettes vers Israël, l’armée Israélienne bombarde massivement Gaza avant d’y lancer une opération militaire terrestre. Comme toujours, la guerre est totalement asymétrique, avec des commandos peu équipés d’un côté et l’une des armées les plus puissantes du monde, appuyée par les USA, de l’autre. Comme toujours, l’armée israélienne tue des civils sans distinction. Comme toujours, la riposte est infiniment plus violente que l’attaque initiale. 66 morts israéliens, 2310 palestiniens. 40 fois plus.

Darmanin tweete alors : « Gaza : tout en condamnant les tirs de roquettes du Hamas, nous aurions dû être "gaulliste" et protéger les populations Palestiniennes ». Darmanin s’inscrit alors dans la continuité de Chirac et De Gaulle à propos du Proche-Orient : appel à la paix et protection des civils. Rien de bien original. Son message est une légère critique de la passivité du gouvernement français de l’époque, celui de Hollande, à l’égard d’Israël.

Neuf ans plus tard, le même Darmanin, aujourd’hui Ministre de l’Intérieur, menace de dissolution quiconque prononcerait ces mêmes paroles. La France Insoumise, qui a simplement demandé un processus de paix, rappelé le contexte en Palestine et demandé l’application du droit international, est qualifiée de « complice du terrorisme » matin midi et soir par la totalité de la classe politique et médiatique. C’est une véritable inquisition : ne pas soutenir les bombardements israéliens est devenu interdit.

Pourtant, la position des insoumis n’a rien de particulièrement anti-colonialiste. C’est la position constante de la France depuis des décennies, y compris celle de Darmanin en 2014.

Dans le délire actuel, le seul fait de brandir un drapeau palestinien est sanctionné, toute expression de solidarité avec Gaza est interdite, chaque parole nuancée vaut déjà des accusations « d’islamisme » et des menaces… de la part du Ministre de l’Intérieur.
On peut donc se poser la question : le Darmanin de 2023 aurait-il dissout le Darmanin de 2014 ?
DARMANIN VA-T-IL DISSOUDRE DARMANIN ?

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🇫🇷 ATTAQUES GÉNÉRALISÉES CONTRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION

– L’heure est grave

« Faites en sorte, madame la Première Ministre, que celles et ceux qui trahissent les valeurs de la Nation en ne soutenant pas l’État d’Israël […] soient sévèrement punis ». Cette phrase dystopique a réellement été prononcée par le sénateur Roger Karoutchi, le 11 octobre 2023, sous un tonnerre d’applaudissements.

Ce message n’est malheureusement pas plus délirant que le climat qui s’installe ces derniers jours en France, au nom du soutien « inconditionnel » à l’État d’Israël. Après la répression du mouvement sur les retraites, Sainte-Soline et la révolte des banlieues, les événements au Proche-Orient semblent être une autre occasion, pour les autorités françaises, de franchir des paliers supplémentaires vers la dictature. Toutes les digues ont explosé, tout semble permis pour les autocrates.

🔴 Dissolutions et terrorisme
Le 9 octobre, Gérald Darmanin annonce que des « procédures de dissolution » sont étudiées à l’encontre des collectifs qui soutiennent la Palestine. Il évoque aussi une « résurgence d’actes » qu’il qualifie « d’antisémites » dans toute la France. Dans la liste de ces actes qu’il compte poursuivre, il évoque le « déploiement de banderoles de soutien aux palestiniens », des « propos appelant à l’intifada » et des « affichettes en soutien aux palestiniens »… une criminalisation inédite de la cause palestinienne. Le même ministre annonce que le porte parole du NPA, Philippe Poutou, est visé par une enquête pour « apologie du terrorisme » après avoir dénoncé les bombardements sur Gaza.
Dans cette surenchère, tout le monde tente de battre de nouveaux records. Le sénateur Les Républicain Stéphane Le Rudulier réclame à Élisabeth Borne la dissolution du NPA mais aussi de La France Insoumise, premier parti de gauche en France, du groupe antifasciste la Jeune Garde et du collectif des Indigènes de la République, eux aussi pour « apologie du terrorisme et antisémitisme ». Il demande également la levée de l’immunité parlementaire de Mathilde Panot. Elle doit être poursuivie pour « apologie du terrorisme ». Son collègue Éric Ciotti demande la levée de l’immunité parlementaire du député insoumis Louis Boyard, lui aussi accusé « d’apologie du terrorisme ». Il y a des députés condamnés, des députés racistes, des députés sexistes, mais non, ceux dont il faut supprimer les protections juridiques sont les voix de gauche qui dénoncent la situation au Proche-Orient.

🔴 Manifestations interdites
Meyer Habib, député franco-israélien, réclamait après l’attaque du Hamas que « la France laisse les mains libres à Tsahal, l’armée la plus morale du monde, pour détruire totalement le Hamas » mais aussi « l’interdiction des manifestations qui font l’apologie du terrorisme », c’est-à-dire des marches pour la Palestine. Les individus qui dénoncent depuis des années le fait « d’importer le conflit israélo-palestiniens » en France sont en fait les premiers à le faire.
Une demande exaucée le 12 octobre. Gérald Darmanin ordonne « l’interdiction systématique des manifestations propalestiniennes et l’interpellation des participants ». Il ajoute le racisme assumé à l’interdiction du droit fondamental de manifester : « les auteurs étrangers » d’éventuelles infractions doivent systématiquement voir leurs titres de séjour retirés et leur expulsion « mise en œuvre sans délai ». Il ne s’agit plus seulement d’un « soutien inconditionnel » à un État colonial qui bombarde des civils. Il s’agit d’une opération massive de restriction des rares libertés qui survivent encore en France.

Le RN semble dépassé par sa droite et tente de reprendre la main. Son responsable, Stéphane Ravier, déclare que « Les Frères musulmans vivent parmi nous, à cause de la folle politique d’immigration. Il faut les traiter comme en Israël, par une réplique radicale et impitoyable ». Oui, c’est un appel pur et simple à massacrer les français d’origine maghrébine. Que personne n’a condamné.

🔴 Paranoïa et fanatisme
À la télévision, c’est le déchaînement sans fin. Sur BFM, la présidente de l’organisation juive européenne estime en direct qu’Israël « rend service à l’humanité » en bombardant Gaza, sans aucune réaction. Sur la chaîne, les soutiens d’Israël monopolisent les échanges et tout n’est plus que propagande de guerre. Mais ce n’est pas encore suffisant. Le 11 octobre, BFM fait une liste de personnalités noires et arabes accusées de ne pas soutenir suffisamment Israël. « Ces stars que l’on entend moins pour Israël » proclame un bandeau à l’écran, avec une photo de Kyllian Mbappé. Le joueur vient d’être touché par le deuil d’un proche, mais il est sommé de soutenir l’État israélien immédiatement. C’est une propagande raciste : Mbappé est accusé d’avoir soutenu Nahel mais pas les frappes d’Israël. Omar Sy aussi est accusé sans pouvoir se défendre. BFM importe le conflit, crée une suspicion généralisée à l’égard de personnalités à la peau trop brune et supposément musulmanes.
Sur Cnews, le chanteur Enrico Massias appelle à « dégommer physiquement » les membres de la France Insoumise. Sur I24, le réalisateur Philippe Lellouche éructe : « Mélenchon est un antisémite » et « Louis Boyard est un crétin et un abruti qui soutient le terrorisme ». Rires en plateau. Dans Libération, le leader Insoumis est caricaturé en antisémite. Le nombre de propos violents et totalement diffamatoires contre la gauche sur toutes les chaînes et dans la presse est incalculable. Des mensonges sont répétés matin, midi et soir sur la France Insoumise. C’est une opération de harcèlement contre la seule force de gauche, mais aussi une grave mise en danger. Si Mélenchon est effectivement un antisémite pro-terroriste, alors il devient, insidieusement, légitime de le tuer lui aussi ?
Qu’est-ce qui vaut ce déferlement de haine ? Avoir appelé à la désescalade. Simplement. La France Insoumise est le seul parti à s’être préoccupé du sort des palestiniens, et ça c’est intolérable. Pourtant la position de la France Insoumise est loin d’être anti-colonialiste. C’est à peu près celle qu’avaient Chirac ou De Gaulle. De Villepin, comme Mélenchon ou l’ONU parle de « crimes de guerre », une qualification pénale bien plus précise que le mot « terrorisme » utilisé à toutes les sauces. Définir les termes, appeler à la paix et au respect du droit international est inacceptable. C’est déjà de la complicité de terrorisme pour les fanatiques dans les médias et au pouvoir.

🔴 Contrôle du net
Manifestations interdites, menaces contre les partis de gauche, dissolutions, il fallait encore verrouiller d’avantage. Le commissaire européen Thierry Breton a lancé des avertissements à Twitter, Meta et Tiktok exigeant que les contenus de « désinformation » sur le conflit soient supprimés sous 24h. Les innombrables mensonges de l’armée israéliens et de ses soutiens ne sont évidemment pas concernés.
Dans le même temps, le Ministre de la Justice menaçait : « La démonstration de soutien à un groupe terroriste, l’apologie du terrorisme, c’est un délit. Les auteurs de messages incitant à porter un jugement favorable sur le Hamas encourent 5 ans d’emprisonnement ». Et comme on l’a vu, dénoncer le colonialisme est considéré comme être « favorable au Hamas » pour le gouvernement.

🔴 Vers la dictature
Bientôt le parti unique ? L’élu d’extrême droite Eric Ciotti déplorait ce jeudi « la présence des Insoumis » à une réunion avec le Président de la République. « Par leurs propos et leur complaisance vis-à-vis du terrorisme, ils n’ont plus leur place dans l’arc républicain et dans le débat démocratique de notre pays ! » Cet homme veut donc, en toute tranquillité, faire interdire la dernière et seule force d’opposition de ce pays.

Résumons : en France, en 2023, vous devez soutenir la police, les lobbys agro-industriels et l’armée israélienne. Sinon vous n’êtes plus républicain. Vous êtes « séparatiste » voire « terroriste » et vous méritez d’être supprimé. Et tout cela au nom de la « démocratie ». Orwell, reviens, ils sont devenus fous !

(posts de Contre Attaque)


Forum de l’article

  • Palestine – Israël : le contexte compte, répression des manifs en france, deux poids deux mesures Le 13 octobre 2023 à 02:16, par simon

    Rappel : il n’y a pas si longtemps, Bernard Henry Lévy, à qui il restait tout juste un semblant de crédibilité, avait énoncé : "aujourd’hui l’antisionisme est la forme la plus achevée de l’antisémitisme.....! « . Et on a laissé passer,... ça sans plus s’alerter. La porte était désormais ouverte.....
    On ne dénoncera jamais assez la malfaisance des » intellectuels" médiatiques.

    Répondre à ce message

  • Palestine – Israël : le contexte compte, répression des manifs en france, deux poids deux mesures Le 12 octobre 2023 à 17:30, par Sandrine

    Etrange. L’anti-sionisme est désormais assimilé à l’antisémitisme. A quand la sémitophobie ? Dérive extrêment dangereuse car elle interdit de dénoncer le régime israélien pour ce qu’il est : un proto-fascisme souhaitant démanteler l’Etat de droit. On assimile ainsi les Israéliens ayant manifesté ces derniers mois contre cette dérive à des extrémistes. Ainsi on étouffe leur voix avant d’étouffer les voix chez nous qui dénoncent ou dénonceront les dérives autoritaires, telle celle qui s’est sentie lorsqu’il a été question d’autoriser un troisième mandat présidentiel.

    Les extrêmes nourrissent les extrêmes et le Hamas n’est que le symétrique en miroir du régime de Netanyahou qui a tout fait pour que ne puisse émerger la solution à deux Etats, seule solution possible, sans quoi ce sera la destruction d’Israël, tant le rapport démographique de l’isolat hébreu au sein d’une mer arabe lui est défavorable. Et ce d’autant que les rapports géostratégiques sont en train de basculer, l’Est et le Sud globaux, jeunes, surpeuplés, prenant le pas sur la vielle Europe dépeuplée, de sorte qu’à l’inverse la volonté de détruire la Palestine ne pourra qu’engendrer un conflit mondial.

    Si Israël veut se détruire, son meilleur moyen est de suivre la voie Netanyahou. Quant aux Juifs de France – ou plutôt certains Juifs de France, certains étant encartés au NPA ou à la LFI - ils sont en train de perdre tout crédit en soutenant un régime autoritaire et antidémocratique, loin de faire l’unanimité en Israël. Un mort est un mort : il faut sortir de ce cercle vicieux et ceci ne peut être fait qu’en admettant que la critique antisioniste ne se confond pas avec l’antisémitisme.

    Car c’est bien ce même piège que tendent les salafistes et woke sectionnalo-racistes en assimilant anti-islamisme et islamophobie, rangeant de force tous les musulmans sous la bannière radicale. Ces confusions, prétexte et légitimation pour rogner droits et liberté d’expression (tant que ne sont pas tenus des propos racistes ou appelant à la violence), sont un danger pour la démocratie.

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