Livre : L’échec de la non-violence

La non-violence dogmatique et exclusive ne permet pas de changer de société, popularisons la diversité des tactiques

dimanche 14 octobre 2018, par Camille Pierrette.

Voici la présentation de ce livre :

Après avoir publié un premier livre sur le sujet, intitulé Comment la non-violence protège l’Etat, Peter Gelderloos revient en 2013 (ici édition de 2015) avec un nouveau livre, intitulé The Failure of Non-violence (en français : L’échec de la non-violence), dont voici l’introduction, traduite en français :

La non-violence a perdu le débat. Au cours des 20 dernières années, de plus en plus de mouvements sociaux et de rébellions contre l’oppression et l’exploitation ont vu le jour à travers le monde, et en leur sein, nombreux sont ceux qui ont compris, avec le temps, que la non-violence ne fonctionne pas. Ils apprennent que les histoires des prétendues victoires non violentes ont été falsifiées, que des actions ou méthodes spécifiques pouvant être décrites comme non violentes fonctionnent mieux lorsqu’elles sont accompagnées d’autres actions ou méthodes illégales ou combatives. Ils apprennent qu’il n’y a aucune chance pour que la non-violence dogmatique et exclusive entraîne un changement révolutionnaire dans la société, pour qu’elle parvienne à la racine de l’oppression et de l’exploitation et pour qu’elle renverse ceux qui sont au pouvoir.

Au mieux, la non-violence peut obliger ceux au pouvoir à changer de masques, à placer un nouveau parti politique sur le trône et possiblement à étendre les secteurs sociaux représentés au sein de l’élite, sans changer le fait fondamental de l’existence d’une élite qui dirige et bénéficie de l’exploitation de tous les autres. En observant les principales rébellions des deux dernières décennies, depuis la fin de la guerre froide, il apparait que la non-violence n’est en mesure d’implémenter ce changement de façade que si elle bénéficie de l’aide d’une grande partie de l’élite — en général : des médias, des riches et au moins d’une partie de l’armée, parce que la résistance non violente n’a jamais été en mesure de résister à la pleine puissance de l’État. Lorsque les dissidents ne bénéficient pas du soutien de l’élite, la non-violence pure semble être la meilleure façon de tuer un mouvement, ainsi de l’effondrement total du mouvement antiguerre, en 2003, ou de l’effondrement du mouvement étudiant en Espagne, en 2009.

- Suite de la présentation et nombreuses autres citations sur Partage-Le
- Présentation du livre précédent de Peter Gelderloos : Comment la non-violence protège l’État : Essai sur l’inefficacité des mouvements sociaux

La non-violence (mythes et réalités) - Extrait du documentaire END CIV
par [Deep Green Resistance France - Le Partage->https://www.youtube.com/channel/UCjI5ayHwe-O3l42vwrJrMnw]
https://youtu.be/g4IyQPGjuyM
« La non-violence a échoué », Nelson Mandela

Forum de l’article

  • Livre : L’échec de la non-violence Le 10 novembre 2018 à 23:56, par Mirandola

    Comme dit dans ce documentaire, les moyens de lutte doivent être complémentaires. A chacun(e) sa façon de lutter. Ainsi, on évitera la division entre ceux qui choisissent la violence et ceux qui choisissent la non-violence. Ils sont de la même famille, la famille de celles et ceux qui disent NON au système, voila ce qui les unis. Au delà de ça, celles et ceux qui veulent changer ce monde doivent d’abord se changer eux (elles) même.

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