Les catastrophes climatiques et destructions écologiques provoqués par cette civilisation industrielle fossile sont maintenant bien visibles.
On agit vraiment collectivement pour arrêter ce système et construire autre chose, ou on ferme les yeux en continuant à danser dans sa bulle sur le Titanic ?, en espérant à tord que le marché, les Etats, les COP ou les technologies vont nous pondre in extremis des « solutions » miracles.
Extrait de l’article « La vague de chaleur européenne est liée au changement climatique » :
Nous avons mesuré que pour la station météorologique la plus au nord, celle du cercle arctique, la vague de chaleur actuelle est extraordinaire, du jamais vu depuis qu’existent les mesures météo », a également précisé Geert Jan van Oldenborgh, chercheur à l’Institut météorologique royal des Pays-Bas.
Voir aussi les nombreux reccords de chaleurs battus en 2018 partout sur Terre : « Chaleur écrasante : des records dans le monde entier »
En Finlande, le mercure est monté jusqu’à 33,7 °C à Vaasa le 18 juillet. En près de 60 ans de mesures, seule la vague de chaleur de fin juillet 2010 avait atteint des niveaux de température plus élevés en Finlande. Les 33,4 °C mesurés ce 18/07 à Utsjoki Kevo (à plus de 69°N de latitude !) sont un nouveau record absolu de chaleur pour la Laponie finlandaise
Les trois capitales des pays du Caucase ont chacune successivement battu leur record absolu de chaleur :
Azerbaïdjan : 42,7 °C à Bakou le 1er juillet
Géorgie : 40,5 °C à Tbilissi le 4 juillet
Arménie : 42,4 °C à Erevan le 12 juillet
En france comme ailleurs, on a été tellement domestiqués par l’Etat, les médias et l’éducation nationale, asservis par l’idéologie libérale et individualiste que plus grand monde ne se soucie (ni même ne pense ou envisage) des actions collectives d’ampleur. L’impuissance auto-entretenue et le je menfoutisme irresponsable règnent, pour le plus grand plaisir des puissants, et pour notre malheur et celui du vivant en général.
La religion de la consommation, de la quête des plaisirs, de la réussite personnelle, de l’auto-entreprenariat, de la pseudo sécurité par la propriété privée d’une maison (fusse-t-elle de piètre qualité dans un lotissement) ont remplacé les religions pour maintenir les foules dans la soumission et l’inaction.
Le système fait miroiter à tous la possibilité de s’enrichir, d’AVOIR une grande maison avec grande piscine et grosse voiture, même si c’est illusoire, stérile et destructeur, et que la plupart doivent se contenter d’un ersatz en plastoc ou de contempler le miroitement des riches à la TV, où le ruissellement des richesses étalées à l’écran nourrit ceux qui resteront ou deviendront « pauvres » (matériellement).
Le « paradis » n’est plus dans l’au-delà, il est vendu 24/24 dans les supermarchés virtuels et accessible à toustes partout, ...en fonction de vos revenus.
Peu importe que ces paradis artificiels soient obtenus en exploitant et détruisant les humains et les autres animaux, peu importe que ce délire détruise à terme la possibilité même d’une vie sur Terre (à part peut-être des microbes, certains insectes, les scorpions...), du moment qu’on peut, à l’instant T, ne pas se poser de questions et jouir sans entrave du « confort moderne », enchaîner les apéros et les sorties, visiter des musées de haute tenue culturelle, « voyager » (en avion !) aux quatre coins des restes de la planète, se gaver de jeux vidéos et de réseaux « sociaux ».
Au lieu de s’opposer radicalement au capitalisme et à la civilisation industrielle qui asservissent et détruisent, la plupart des humains s’y sont incorporés/abîmés (surtout dans les pays occidentaux ou occidentalisés), ont pris part totalement à la quête néfaste de biens matériels et d’ascension sociale.
On passe à l’action !
Au lieu de juste s’épouvanter, de se plaindre, de faire la fête pour en profiter un max avant les catastrophes, de trouver des moyens de « s’adapter » (ce qui ne peut durer qu’un temps), de s’illusionner sur la portée des seules actions individuelles, de croire que les gouvernements, les multinationales, les scientifiques ou les technologies vont rattraper le coup on ne sait pas comment, de s’enfuir en mode survivaliste, de faire sa petite oasis en espérant à tord qu’on sera épargné si le climat passe à +5 ou +6°, de rêver aux illusions du « développement durable » et autre « capitalisme vert », il est grand temps d’agir énergiquement et collectivement de manière organisée, avec une stratégie efficace.
Soyons clairs et employons les mots adéquats : il ne s’agit pas de « lutter contre le réchauffement » ou de seulement tenter (en vain à terme) de s’y adapter (on doit de fait s’adapter au réchauffement qui est déjà inévitable du fait des rejets C02 actuels et passés), mais de stopper à la base le système qui provoque réchauffement et les catastrophes (en stoppant les émissions de C02 dues inévitablement à ce système).
Commencer par reconnaître les faits et les analyses, les diffuser partout, construire partout des mouvements locaux qui à la fois visent à stopper la civilisation industrielle (et son monde) et à construire des sociétés vivables (soutenables, qui prennent soin de la Vie et lui permette de continuer).
A l’intérieur de ces objectifs clairs et déterminés, il y a de la place pour tout le monde, pour tous les modes d’actions, pour une diversité de tactiques.
Actions non-violentes et désobéissance civile, permaculture, low tech, éducation politique et organisationnelle, etc.
Sans doute aussi que divers groupes clandestins émergeront pour, parallèlement, mener des actions efficaces et ciblées de type guérilla. A moins que les résistants soient suffisamment nombreux pour arrêter la civilisation industrielle par les tactiques non-violentes classiques ?
Ici, dans la région, il nous faut créer une puissante antenne de DGR ou une organisation similaire. C’est ça où se résigner à l’auto-destruction de l’espèce humaine (et à la destruction de la plupart des autres animaux), après des souffrances, hécatombes et catastrophes insupportables pour les générations actuelles, futures et les enfants déjà nés.
Et puis il ne faudra pas, l’été et ses canicules terminés, qu’on retourne à notre train train « métro-boulot-conso » comme si tout allait bien et allait continuer...
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