L’écologie™ du spectacle et ses illusions vertes (espoir, « progrès » & énergies « renouvelables »)

Un article qui démolit les voies sans issues promues par les médias et les gouvernements

mercredi 10 octobre 2018, par Camille Pierrette.

Un article qui démolit les pensées à courte vue, les voies sans issues promues par les médias capitalistes et étatiques, par les industries, les « écologistes » compatibles avec le capitalisme et par les gouvernements.

- Lire : L’écologie™ du spectacle et ses illusions vertes (espoir, « progrès » & énergies « renouvelables »)

Pour se décrasser les neurones et s’extraire de la soupe qui fait perdurer cette civilisation désastreuse en promouvant des rêveries criminelles et irréalistes, dont le grand mythe des « énergies renouvelables ».

Extraits :

En cette époque d’accélération incontrôlée d’à peu près tous les aspects de la civilisation industrielle, de désinformation médiatique organisée par divers intérêts financiers et de pouvoir, de crises en tous genres qui n’en finissent pas d’empirer, avec comme corollaire une soif angoissée, frénétique et grandissante de solutionnisme et de bonnes nouvelles, un complexe de Cassandre délimite le cadre autorisé du débat politique (et écologique). Pensée magique et aspiration au positivisme viennent occulter les réalités derrière les « solutions » présentées par les médias de masse, par les politiciens, par les corporations, par les gouvernements, et même par certains médias dits « alternatifs » ou « indépendants ».

Dernier point. Le plus important. La destructivité de la civilisation industrielle ne relève pas que de la manière dont elle produit l’énergie qu’elle consomme. La civilisation industrielle détruit la planète au travers des activités, des processus et des pratiques qui sont rendus possibles grâce à la production industrielle d’énergie (supposément verte, renouvelable, ou pas). Bien avant le début de l’utilisation des combustibles fossiles, la civilisation, le type de société humaine basé sur la croissance de villes, avait déjà appauvri la biodiversité mondiale, altéré le climat, et massivement déboisé et ravagé la planète. La production industrielle d’électricité (soi-disant verte, renouvelable, ou pas) permet seulement une accélération exponentielle de ces destructions. Et plus on augmente la quantité d’énergie disponible, plus les destructions se multiplient.

En d’autres termes, la focalisation de la question écologique sur la seule problématique de la production énergétique permet de dissimuler l’ampleur de ce qui pose réellement problème : à savoir que toutes les productions industrielles sont polluantes, que toutes sont toxiques, que toutes sont insoutenables (de l’industrie chimique, à l’industrie textile, en passant par les industries agricole, automobile, électro-informatique, du jouet, de l’armement, cosmétique, etc.). En résumé, l’industrie des énergies « renouvelables » se développera de plus en plus mais cela ne règlera aucun des problèmes liés à l’insoutenabilité totale de la civilisation industrielle et de son économie mondialisée. Même si elle parvenait à être entièrement alimentée par ces énergies dites « renouvelables », même si cela était véritablement possible, la civilisation industrielle continuerait d’être un désastre social et écologique.

Bien sûr, dans une culture largement contaminée par le culte du progrès, véritable religion moderne, tout ce qui relève du renoncement est hérésie. Dès lors, l’espérance commune consiste à croire qu’il est possible de sauver la planète de la destruction, de faire de nos sociétés industrielles des sociétés démocratiques et écologiques, sans jamais avoir à renoncer à quoi que ce soit, ou presque, et surement pas à l’électricité industrielle. Les sacrifices admis relèvent, au mieux, de l’alternative, de la substitution. Le marketing se charge de faire croire que les énergies « vertes » remplaceront les énergies sales, la nourriture industrielle devient de la nourriture industrielle bio™, ou équitable™, comme les téléphones portables (le fair phone, téléphone équitable), les voitures deviennent des éco-voitures™, la construction de l’éco-construction™, le plastique du bioplastique™, et ainsi de suite. Une illusion de changement qui ne résout rien, comme nous le constatons tous les jours  ; l’inverse du si précieux conseil d’Hippocrate : « Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l’éliminer.

- Voir aussi De Paul Hawken à Isabelle Delannoy : les nouveaux promoteurs de la destruction « durable » (par Nicolas Casaux)

Il est grotesque et indécent que l’écologie soit associée, d’un côté, à tous les « défenseurs de l’environnement » qui se battent pour défendre la nature, depuis les zadistes, en France, jusqu’aux nombreuses communautés — parfois et même souvent indigènes — en Amérique centrale et latine, en Afrique, en Asie et ailleurs, qui combattent la société industrielle et son développement, et de l’autre, à ces charlatans de l’écobourgeoisie qui refusent de comprendre que la société industrielle est une nuisance irrémédiable, et qui continuent de soutenir son développement.


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