Admettons-le en parfaite objectivité, la nouvelle enseigne de l’Hydre est la plus belle de Crest.
On est bien loin de l’autocollant découpé à la machine, à mille lieux des typographies industrielles qui partout affadissent nos vitrines et banalisent nos rues. Dessinée par Nora, une artiste locale, découpée par une entreprise étoilienne et stellaire, dans une tôle épaisse prenant naturellement une chaude teinte bronzée, l’enseigne de l’Hydre fait écho, à quelques siècles de distance, à la remarquable imposte (1689), œuvre d’un ferronnier inconnu, qu’on voit, à deux pas, à l’extrémité nord de la rue Courre Commère.
Mentions spéciales toutefois à la Tartine, à Nicodin cycles, aux couteaux Bebel (sur le marché) pour l’esthétique et la créativité de leurs enseignes, derrière lesquelles se profilent des artistes et des artisans de chair et d’os, sans silicium ni plastique. Profitons de ces belles choses, avant que l’intelligence artificielle ait lessivé l’humain de ses capacités intellectuelles et manuelles !