Il n’y a jamais eu de démocratie en France, ce qui implique quelques conséquences...

Nous avons le droit de désobéir, de contester certaines lois et instances, les gouvernements sont illégitimes

mercredi 26 décembre 2018, par Camille Pierrette.

En France on a beau avoir des lois, des élections, certains droits et libertés, ce régime n’est pas une démocratie pour autant.
Je ne vais pas ici détailler toutes les raisons qui font que ce pays n’est pas une démocratie, mais voici quelques indications :

  • La population a seulement le droit de voter pour X ou Y, mais les élus une fois au pouvoir peuvent faire à peu près ce qu’ils veulent sans véritable contrôle. Que ce soit les maires, les conseillers régionaux, les députés, ministres, présidents de la république, c’est toujours la même chose, ces gens peuvent décider unilatéralement de ce qu’ils veulent avec leur majorité. L’opposition ne fait que de la figuration, et le bon peuple ne peut qu’attendre les prochaines élections pour voter à nouveau pour Y ou Z.
    Un système électif représentatif n’est pas une démocratie, c’est une forme d’oligarchie, de gouvernement par une minorité. La démocratie commence quand les peuples déterminent directement les choix politiques qui impactent leurs vies.
    En plus quand les peuples mécontents vont protester dans la rue, les Pouvoirs disent « ce n’est pas la rue qui gouvernent, on a été élu, on est légitime », et ils envoient les CRS, les matraques et les flash balls pour mutiler, emprisonner et terroriser les gens comme on peut le constater partout en ce moment !
  • Surtout aux niveaux « supérieurs », il faut de l’argent et de l’entregent pour se faire élire, ce n’est pas à la portée de tout le monde, résultat ce sont pratiquement toujours les déjà puissants et les riches qui ont les postes, et qui augmentent ainsi leur pouvoir dans un cercle vicieux.
  • Le système médiatique, qui est sensé informer et critiquer, former une sorte de contre pouvoir, appartient pour la plus grande part à des multinationales et milliardaires. Du coup, ces médias présentent la plupart du temps des informations biaisées favorables aux intérêts de leurs actionnaires. Ce qui empêche à la base tout débat sérieux et approfondi sur les choix politiques. La population est mal informée, désinformée, elle est invitée de manière insistante à « choisir » les candidats adoubés par les pouvoirs (Macron est d’ailleurs un très bon exemple de ces manipulations)
    Voir par exemple Le journal le Monde, toujours là pour les saloperies au service des Pouvoirs - Les merdias jouent de toutes les manipulations pour soutenir les tyrannies + le documentaire les Chiens de garde + Acrimed, etc.
  • Une véritable démocratie est impossible dans le système économique en place. En effet, la démocratie c’est le bien commun, la recherche sereine de l’intérêt collectif sans écraser les individus, alors qu’on a un système économique, le capitalisme, qui lui pousse partout à la recherche de l’intérêt privé, à la guerre de tous contre tous. L’économie ayant en plus un poids croissant sur les choix politiques, elle empêche la possibilité d’une démocratie réelle. Intérêts privées d’individus fragmentés sont antagonistes de la recherche du bien commun de toutes et tous. Résultat, on a une façade démocratique destinée à donner le change et à mieux faire avaler la pilule des inégalités et violences structurelles dues à l’économie. Et il devient quasi « interdit » de contester cet ordre injuste, car bien entendu les Pouvoirs vont dire qu’on est en République, en démocratie, et que pour améliorer notre sort il nous suffira ...de voter ...pour X ou Y, pour les candidats adoubés par les Pouvoirs, ou pour des candidats de toute façon contraints par le système économique et les lois faites par et pour le statu quo. Bref on tourne en rond.
  • Les institutions et les modes de scrutins sont faits pour écarter les candidats trop « marginaux » : découpages sur mesure des circonscriptions, nécessité des parrainages, besoin d’avoir une majorité....
  • Dans l’Etat et sa bureaucratie, quantité de haut fonctionnaires non-élus ont des postes importants. Ces gens là ne changent pas beaucoup même quand le gouvernement change de main. Connaissant les dossiers et les rouages de l’Etat, ils ont une grande influence sur les choix politiques, et les peuples n’ont aucun pouvoir sur eux.

Vous trouverez sur internet plus de développements.

La fRance est une démocrature, le régime est antidémocratique et violent

La désobéissance est légitime, surtout sans démocratie


Même si on vivait dans une société démocratique, le droit à la désobéissance face à des situations oppressives et archaïques devrait être reconnu.

Ici en France, face à un système antidémocratique, violent, terroriste, cynique, inégalitaire, destructeur (d’humains, du climat, du vivant, des bases de la vie), autoritaire..., la désobéissance devient même un devoir.

la légalité est question de pouvoir, pas de justice

Vivre dans un tel régime antidémocratique a des conséquences. Non seulement les institutions politiques et leurs modes de fonctionnement peuvent et doivent être remises en causes, mais on peut légitimement contester certaines productions abusives et autoritaires de ces institutions.
C’est à dire qu’on est tout à fait en droit de contester certaines lois et décisions si elles apparaissent être contre les peuples, contre la vie, et faites au contraire sur mesure pour les intérêts particuliers de lobbies, de multinationales, d’un système oppressif et destructeur en général.
Exemples : fauchages OGM, démontage de Mc Do, Greenpeace qui entre dans des centrales nucléaires, occupations, ZADs, etc.
Non seulement, on peut contester certaines lois, mais on peut leur désobéir, et contester l’autorité et la légitimité de ceux qui veulent agir dans le cadre de ces lois : élus, juges, policiers, huissiers...

- Les Pouvoirs aiment des « sujets » isolés, éparpillés et impuissants :

  • en politique, où chacun.e vote seul, et n’a pas l’occasion de participer à des assemblées horizontales où on discute, où on se voit, se connaît et où éventuellement ou s’engueule
  • dans le domaine économique, où chacun.e doit faire « son trou » en luttant contre tous les autres pour un emploi, un logement. Isolé.e.s dans la jungle économique dominés par le calcul égoïste et les grands groupes, chacun.e essaient de « s’en sortir » en étant un pion parmi d’autres sur le marché de l’emploi et dans les griffes des règles capitalistes partout appliquées.

De plus, comme tout le monde le sait et le pratique à présent, pour protester et imposer la démocratie réelle et une société viable (des auteurs « respectables » appelaient d’ailleurs à « l’insurrection de la société civile » pour limiter les catastrophes climatiques et écologiques), on devra agir parfois hors du cadre légal fait par et pour le maintient du système : manifestations non-déclarées, blocages..., en plus des grèves et campagnes d’informations.

Peut-être même que des groupes clandestins en viendront à faire des sabotages.
Bien sûr, pour moi il faut à tout prix éviter la lutte armée contre des personnes, car c’est mal vu, souvent immoral, et contre productif. En plus, l’Etat est plus fort que les rebelles sur ce plan là.

Un régime autoritaire et antidémocratique oblige donc à la désobéissance et aux actions illégales, qui seront toujours dénigrées et combattues par les merdias et les Pouvoirs.
Aux protestataires d’organiser la résistance, de ne pas se diviser.
Il y a de la place dans ce vaste projet pour tout le monde, pour tout type d’actions et de soutiens.

Nantes 22 décembre, la préfecture est assiégée

Compléments :


Forum de l’article

  • Il n’y a jamais eu de démocratie en France, ce qui implique quelques conséquences... Le 12 janvier 2020 à 14:17, par VIRGINIA VILACA

    Je veux en savoir plus

    Répondre à ce message

  • Il n’y a jamais eu de démocratie en France, ce qui implique quelques conséquences... Le 10 novembre 2019 à 12:15, par Camille Pierrette

    Lire l’article pour comprendre que le bloc bourgeois ne veut pas de démocratie réelle et populaire, il ne veut qu’un semblant de démocratie sous son contrôle : La meute populaire : du mépris à l’extermination - « Trop abêtie par l’alcool et naturellement grossière, la masse insurgée ne saurait saisir ni les raisons, ni les enjeux de sa propre insurrection. »
    avec sa conclusion éclairante : Il semble bien que notre époque, si experte en duplicité, ait trouvé le moyen d’en finir avec la souveraineté populaire tout en chantant les louanges de la démocratie, des « initiatives citoyennes », et des urnes consciencieusement remplies.

    - à rapprocher de cette déclaration de Virginie Despentes :
    "Les plus riches ont décidé de nous faire une guerre (...)Je fréquente des riches à Paris et leur indifférence est totale. Si tu leur dis qu’en Espagne, à 60 ans, on peut être obligé de travailler pour 2,60€ de l’heure, ils s’en foutent. Tu te rends compte qu’ils sont déjà prêts pour ce monde-là. Dans leur tête c’est réglé : pour les pauvres, ça va être très dur, et ils s’en tamponnent (...) On vivra entre riches dans des mini bulles bunkers. Tant pis pour les crevards. J’ai eu longtemps l’impression que les riches ne se rendaient pas compte, mais là je pense que c’est pire : c’est concerté, c’est ce qu’ils veulent, que les gens s’enfoncent dans une misère noire. Ils ne voient pas le travailleur comme un être humain mais comme un problème à gérer."
    Virginie Despentes.
    Ecrivaine, Réalisatrice

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