Gilets jaunes - Revue de presse du 27 mai

Forte abstention, tandem LREM/RN, victoire des capitalistes, écologie ?, la répression continue...

lundi 27 mai 2019, par Auteurs divers.

Articles, posts, images, vidéos, témoignages... autour du soulèvement en gilets jaunes qui dure depuis le 17 novembre 2018.

Manifestations, résistances et actions

  • Ouverture d’une maison du peuple à Caen : « Pour la grande majorité de la foule réunie, les choses sont claires : se doter d’un espace c’est penser le mouvement sur le long terme » - Le mouvement des Gilets Jaunes est en difficulté : après le Grand Débat et la nouvelle salve d’annonces macroniennes et bien que personne n’ait été convaincu, il a du mal à rebondir. Et les médias, fidèles à eux-mêmes, répètent ce qu’ils disaient déjà fin décembre, puis fin janvier, et encore en mars : le mouvement s’essoufle. S’il faut être de bonne foi avec la réalité, il faut néanmoins savoir tourner la tête là où il se passe encore des choses. Alors que plusieurs milliers de personnes défilaient encore samedi dernier, une nouvelle Maison du Peuple a été ouverte à Caen pour « penser le mouvement sur le long terme, penser les liens qui s’y tissent, préparer la rentrée dans les meilleures conditions ». Nous relayons ici leur premier communiqué de presse.
  • A Lyon, les Gilets Jaunes envahissent la Part Dieu : Ce samedi, et malgré les interdictions préfectorales de manifester, les GJs ont réussi à s’introduire dans un temple du shopping - Depuis quelques semaines c’est le branle-bas de combat chez les commerçants de la Presqu’île de Lyon. Si les manifestations de Gilets Jaunes n’ont pas connu ici de saccages et pillages comme à Paris, les boutiquiers estiment malgré tout que la seule présence de manifestants en centre-ville cause trop de tort à leurs chiffres d’affaires. Nombre d’entre eux se sont donc réunis au sein du collectif « Carré Nord Presqu’île » qui revendique près de 200 membres dans le besoin, tels Kenzo, Montblanc, Tommy Hilfiger, mais aussi la Crèmerie Saint-Antoine, ou encore le magasin bio Orexys. Représentés par Carole Chateau, gérante d’une papeterie (la Papethèque), ils s’expriment sur une page Facebook, sur laquelle, outre se plaindre des tags, du prix du stationnement et des SDFs, ils partagent leur peur des Gilets Jaunes. Ils ont récemment adressé à la mairie un « carton rouge » (matérialisé par des affiches scotchées sur leurs devantures) avec lequel ils disent « STOP AUX MANIFESTATIONS », tout en affirmant que « le respect des biens et des personnes (y compris les policiers) passe avant le droit d’expression en manifestant ». Quoiqu’ils en disent (leur activité principale étant de se plaindre) leur mouvement commence à porter ses fruits puisque la préfecture multiplie ces derniers samedi les interdictions de manifester dans l’hyper-centre lyonnais. La Presqu’île étant, notamment pour des raisons urbanistiques et géographiques, facile à interdire d’accès, les Gjs ont eu la malignité (vue l’importance que le pouvoir local accorde à la liberté de consommer) de se déporter vers l’autre grand lieu de shopping de la métropole lyonnaise : le centre-commercial de la Part-Dieu. Récit.

# PHOTOS : Gilets Jaunes 26 mai : Toute l’Europe à Bruxelles
- Ce que je retiens de ce 26 mai de manif à Bruxelles c’est cette promesse en photo, gravée à vif au mur de notre cellule (il y avait des dizaines de cellules remplies, ou nous étions entassés / parqués par 50 alors qu’elles étaient prévues pour 20...).
5 heures en GAV au motif d’une "arrestation administrative" (càd arbitraire / préventive et sans motif valable) tout ça parce que hier nous avons tenté de manifester notre désaccord envers le néolibéralisme et la main-mise de l’UE sur nos vies, beaucoup étaient là pour des raisons diverses mais nous étions tous rassemblés dans une détermination commune envers la dérive de ce monde destructeur et inégal !
C’était ma 1re manif, au lieu de voter inutilement (ce que je ne fait plus depuis longtemps) j’ai mis le GJ et suis allé rejoindre les centaines de courageux qui étaient venus de partout nous rejoindre à Bruxelles. Des milliers étaient attendus, mais la plupart ont étés détournés avant d’arriver ou empêchés de nous rejoindre, la Police était très bien organisée et renseignée, les manifestants l’ont sous estimée je pense.
Résultat malgré l’autorisation de rassemblement la manif fût interdite et empêchée au dernier moment si j’ai bien compris, alors que le droit de manifester est censé être sacré dans un pays soit disant "libre" et "démocratique"... (...)

Analyses, idées

# « Un beau jour, le pouvoir sera bien contraint de pratiquer l’écologie. Une prospective sans illusion peut mener à penser que, sauf catastrophe, le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition très minoritaire, dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance gèreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie ; ils ne croient qu’au pouvoir, qui est celui de faire ce qui ne peut être fait autrement. » - Bernard Charbonneau, Le feu vert, 1980.

# ÉLECTIONS EUROPÉENNES : CINQ ÉLÉMENTS À RETENIR
Dimanche 26 mai : fin des élections européennes. En France, c’est évidemment un échec du gouvernement en place, Macron s’était impliqué personnellement. La candidate du pouvoir, Loiseau, une politicienne jadis proche d’un groupuscule néo-nazi a été à l’image de cette campagne : ridicule et pathétique. Le scrutin est massivement boycotté, signe d’une défiance toujours très élevée à l’égard de la classe politique. L’extrême droite, profitant de complicités médiatiques, réalise le même score qu’en 2014, lors des précédentes européennes. Analyse à chaud.
- 1 - L’abstention grande gagnante des élections. Sans surprise, les urnes ont été massivement boycottées. Et ce n’est pas le « sursaut » mis en avant par les médias qui pourra le démentir : une partie de l’électorat En Marche s’est remobilisée. Avec 52% de participation, près d’un français sur deux inscrit sur les listes électorales n’est pas allé dans l’isoloir. Alors qu’on n’a rarement autant parlé de questions politiques et sociales que ces 6 derniers mois, c’est un désaveu immense pour la classe politique.
- 2 – Voici les véritables résultats des élections en tenant compte de l’abstention. L’abstention fait 48 %. Le RN est à 12%, et la République En Marche à 11%. Europe Écologie atteint 6,5%, devant Les Républicains à 4%. La France Insoumise et le Parti Socialiste sont à 3,5%. Par ailleurs le parti de Marine Le Pen perd un siège au Parlement Européen, et la « gauche » au sens large en gagne un. Cela permet de relativiser très largement la portée du scrutin.
- 3 – L’extrême droite est en tête. Macron n’a été élu que pour « faire barrage » à l’extrême droite. En réalité, il n’a réussi qu’à la renforcer en menant une politique qui ignore, réprime et humilie les espoirs. Entre un gouvernement qui applique les idées de l’extrême droite, et une extrême droite qui sert d’épouvantail au gouvernement, c’est un véritable tandem Macron-Le Pen qui fonctionne à plein régime. D’ailleurs ce sont les deux seuls partis qui sont mis en avant dans les médias. En désignant le Rassemblement National comme son seul ennemi, Macron a boosté le vote d’extrême-droite chez les gens qui font l’erreur de voir le RN comme un « vote utile » pour sanctionner le gouvernement. C’est une fausse alternative entre le libéral-fascisme de Macron et le fascisme libéral de Le Pen. Ces deux politiciens ont les mêmes intérêts, et les mêmes visions politiques.
- 4 - La gauche a disparu à force de trahisons. Ce qui reste du Parti Socialiste et du Parti Communiste ressemble à un tas de cendre. Ces partis qui ont été au pouvoir à plusieurs reprises ces dernières décennies n’ont fait qu’accompagner les pires reniements : les privatisations, l’augmentation de la répression, le désespoir, le cynisme. Hollande, qui avait les pleins pouvoirs en 2012, a passé 5 ans à saccager les droits sociaux, à instaurer l’état d’urgence, à expulser les réfugiés, et à écraser les contestations. Souvent avec plus de violence encore que la droite. Hollande a fabriqué et propulsé Macron au pouvoir. Cette gauche en paie le prix : elle ne se relèvera pas, et c’est tant mieux. Les autres partis traditionnels continuent aussi de s’effondrer : la droite filloniste est à l’agonie. La crise de Régime observée depuis 2017 s’approfondit.
- 5 – Une seule alternative : la lutte. Le soir des élections présidentielles, après un duel entre Macron et l’extrême droite, on pouvait lire ce slogan sur les murs : « Macron en 2017, c’est Le Pen en 2022 ». Depuis, le président mène des politiques d’une violence inouïe, accompagnées d’un autoritarisme et d’une répression sans bornes. Il prépare le terrain à l’extrême droite. C’est cette fausse alternative qu’il faut déjouer. Ça ne se passera pas dans les urnes. Il est évident que la seule force d’opposition conséquente au tandem de millionnaires autoritaires et corrompus que forment Macron et Le Pen est le mouvement populaire. Amplifions la résistance partout où c’est possible.
L’étau se resserre. Dans les années qui viennent, nous avons le choix entre la Révolution ou la barbarie. Organisons nous.

L’abstention a nouveau gagnante

# Post FB : Voilà le réel résultat de ces élections européennes. Une abstention en baisse mais toutefois très largement majoritaire. Ce qui représente vraiment la population française, c’est bien son dégoût des politiques. Le RN sous cette angle paraît bien moins impressionnant comme la REM. Malheureusement personne ne veut l’entendre, on continuera toujours de nous rabâcher que la France est devenue fascho. Ce n’est pas vraiment le cas. D’un point de vue électorale bien évidemment mais d’un point de vue plus large qui est celui de la population française dans son éventail le plus large, la France rejette l’idée même de représentant qui ne font qu’asservir un peu plus jour après jour le peuple. Il est alors fatalement contre la politique libérale-fasciste de nos chères nazillions nationaux. Si c’est 48% d’abstentionniste ce soulevait enfin contre ce système, aucune répression aussi violente sois t’elle ne pourrait l’arrêter. Si la seul solution reste la voie des urnes, notre avenir est perdu. Qu’attendez vous pour changer cela ?!

# ACTA : Sans surprise, le Rassemblement National a remporté les élections européennes en France. Le parti d’extrême-droite obtient un score similaire à celui de 2014. Mais surtout, LAREM se voit infliger une défaite cinglante. Alors que Macron s’était personnellement impliqué dans la campagne pour éviter que son parti ne soit devancé par celui de Marine Le Pen, il dépasse à peine les 22%. De toute évidence cette défaite du parti présidentiel est une conséquence du vaste mouvement de contestation qui ébranle le pays depuis six mois. Les Gilets Jaunes, après avoir bloqué le plan des réformes libérales prévues par le gouvernement, ont ruiné la victoire électorale que Macron attendait pour se relégitimer et relancer son quinquennat. Nul doute que certains d’entre eux ont d’ailleurs glissé dans l’urne un bulletin RN pour aggraver la défaite de la majorité macroniste. Mais il faut regarder le résultat en face : l’extrême-droite est de nouveau en tête. Ce score cristallise sans contestation possible le poids persistant des idées réactionnaires et leur ancrage au sein de la population. Il prouve aussi que La République En Marche, qui a fait campagne sur le thème du barrage contre l’extrême-droite, n’est absolument pas en capacité de représenter une opposition réelle à la dynamique fasciste, puisqu’elle en anticipe au contraire la plupart des contenus – du tournant autoritaire de l’État aux lois scélérates sur l’immigration en passant par la répression sauvage des mouvements sociaux.
On entend déjà les analystes de comptoir nous dire que les Gilets Jaunes sont les premiers responsables de la victoire du Rassemblement National, et que ce résultat démontre leur nature intrinsèquement droitière. Observons d’abord que le score du RN est à peu près le même (voire légèrement plus faible) qu’en 2014. Rappelons ensuite qu’en juin 1968 déjà, les élections législatives s’étaient soldées par un raz-de-marée conservateur, ponctuant plusieurs semaines de soulèvement insurrectionnel. La leçon est toujours valable aujourd’hui : le vote n’est jamais en mesure de refléter une dynamique révolutionnaire. Sa logique est même, par essence, exactement inverse – elle fige et atomise là où le mouvement de masse rassemble et transforme les subjectivités. Les Gilets Jaunes l’avaient d’ailleurs très bien compris, eux qui dans leur grande majorité ont refusé le piège d’une institutionnalisation et d’une inscription dans le jeu parlementaire - où le système souhaitait les entraîner. Ils ont compris que les transformations sociales ne s’obtiennent pas dans un isoloir, elles s’arrachent dans la rue, sur les ronds-points, à travers les occupations et le blocage de l’économie.
Il faut également observer l’état de décomposition avancé dans lequel se situe la gauche. Concurrence inter-partidaire stérile, déconnexion totale à l’égard du mouvement réel et de la révolte des Gilets Jaunes, vide stratégique : la catégorie de « gauche » est depuis longtemps moribonde, mais elle semble prise dans un processus de putréfaction qui n’en finit jamais, s’enfonçant encore un peu plus à chaque nouvelle échéance. La France Insoumise et le PS font jeu égal à hauteur de 6%. Seuls surnagent les Verts avec un score surprise de 12% qui fait écho aux récentes mobilisations de la jeunesse sur la question du climat.
Il apparaît en fait de plus en plus clair que la seule force d’opposition conséquente au binôme faussement antagonique du macronisme et du lepénisme, c’est le mouvement populaire, c’est la poursuite, la consolidation et le renforcement de l’antagonisme de masse qui se déploie depuis six mois, qui a arraché par le rapport de forces davantage que la gauche et les syndicats en plusieurs années et provoqué une déstabilisation inédite du pouvoir politique. Aujourd’hui ce mouvement se situe à un point charnière, au croisement d’une lassitude prévisible et de l’épuisement de la seule logique de rue. L’étape qui vient exige de diversifier nos pratiques, prendre l’initiative là où on ne l’attend pas, s’ancrer dans des lieux et des espaces, au niveau local, pour qu’un réseau matériel, visible et rejoignable, vienne soutenir la conflictualité hebdomadaire.

# Petite analyse des résultats : le capitalisme triomphe.
L’ennemi n’était pas Macron. Ceux qui le pensent sont des victimes plus ou moins consentantes du culte de la personnalité qu’il a mise en place. Non, ce monsieur n’est rien. c’est un des pantins possibles chargés de représenter et des défendre les intérêts capitalistes.
Car la victoire – grande- est la victoire des capitalistes, qui dépasse largement le score de LREM. Bien que nous ayons été nombreuses et nombreux à répéter sans se lasser ce discours, les intérêts de la bourgeoisie se retrouvent dans nombre de parti… quelle que soit la marnière dont ils le cachent (parfois n’en ont-ils même pas conscience, à force de penser dans le cadre imposé).
Notre véritable ennemi, donc, le capitalisme, est l’immense vainqueur de l’élection.

- En première position, le RN. Ce parti est capitaliste ; il ne veut absolument pas renverser le système, et y rajoute allégrement de bonnes touches de sexisme, de racisme et d’homophobie. La soupe est très bonne, et ce parti va encore bien boire de cette soupe qui provient de nos impôts.
- En deuxième position, LREM, parti capitaliste « branché », mais néanmoins totalement déconnecté de la société, tant il a le nez proche des revendications du Medef. LREM n’a pas inventé l’exploitation qui pèse sur nous : elle nous broie depuis des dizaines d’années. Macron est le digne successeur de Hollande, Sarkozy, et toute la clique bourgeoise qui l’a précédé.
- En troisième position, NON, ce n’est pas un parti de gauche (la gauche c’est l’anticapitalisme). Non, EELV n’est pas un parti qui souhaite rompre avec la domination capitaliste. C’est un parti de droite molle. Il ne s’agit pas de détruire le système économique qui nous opprime mais de tenter de l’humaniser. Il ne s’agit pas d’instaurer une politique vraiment écologique – absolument incompatible avec le capitalisme – mais d’obtenir des réformettes qui nous ferons disparaître, la biodiversité et nous-mêmes, mais un peu plus tard. D’ailleurs Jadot l’a rappelé : il souhaite associer les oppresseurs patronaux à ses projets. Autant demander à un général sanguinaire de militer pour la paix sur Terre. Des capitalistes en plastique sont quand même des capitalistes.
- En quatrième position, LR, parti capitaliste canal historique. Rien à ajouter.
(...)

# Post de Nicolas Casaux : La situation écologique globale est désastreuse, empire chaque jour, et de plus en plus de gens le savent, notamment en Europe. Les médias de masse y sont pour quelque chose. Ils participent allègrement à façonner la "prise de conscience" pseudo-écologique qui se produit actuellement, avec de plus en plus de reportages catastrophistes sur le réchauffement climatique, avec Greta par-ci, Greta par-là. Même Tony Blair en appelle à une "révolution industrielle verte". Un tout récent article du célèbre magazine états-unien Newsweek titrait "Pourquoi les entreprises pétrolières devraient soutenir Greta Thunberg ?", et expliquait que 93% des PDG des plus grandes entreprises pétrolières et gazières comprennent que le changement climatique est réel, et qu’il faut agir. Leurs compagnies veulent "faire partie de la solution". C’est formidable. Tout le monde est écolo. Dans un tel contexte, la progression de la pseudo-écologie de Jadot n’est pas étonnante.
Jadot, cet anticapitaliste ("oui, je suis anticapitaliste") favorable à "la libre entreprise et à l’économie de marché" mais qui souhaite "sortir du libéralisme économique" (comment ça, c’est pas clair ?). Dont le dernier livre, "Aujourd’hui, tout commence !", dégouline de promesses creuses à la con ("cette société dont nous rêvons [...], est à portée de main"), et de démagogie ("ce pays a de quoi nous rendre fiers, par sa beauté, par son modèle social [...] que nous avons su si bien [...] préserver" ; "la France a toujours voulu porter haut ses couleurs, celles de la liberté et de la dignité humaine" ). Jadot, ce parfait représentant de l’écologie qui n’a rien d’écologique, qui vend du vent, des chimères (indésirables, sauf pour ceux dont l’esprit est encore bien conditionné par les mythologies dominantes), qui n’a aucune chance de faire cesser la destruction du monde, et d’abord parce que ce n’est pas vraiment son objectif.
Donc non, l’écologie n’a pas vraiment "créé la surprise" lors de ces élections. L’écologie de merde a un peu plus de succès qu’avant. Bon, ça nous fait une belle jambe.

9.2 % de votants pour le FN (RN)

# Rennes en Lutte pour l’Environnement - Ces élections marquent encore une fois la victoire de l’abstention, sorte de boycott de la politique représentative qui signifie l’exclusion du plus grand nombre de la participation directe au débat et à la décision politique.
Cette défiance envers les modes de la politique classique doit trouver ses propres formes d’expression. Celle par exemple qu’a toujours défendu un écologiste comme Murray Bookchin à travers le concept de municipalisme, qui consiste à réinventer des formes décentralisées de production, de distribution, d’échange et d’organisation politique. Se réapproprier l’usage de nos territoires et la maîtrise de nos conditions d’existences à l’échelle locale, dans nos villes, dans nos quartiers, dans nos villages, c’est à dire là où nous sommes, contribuera à la généralisation d’un rapport de force contre le capitalisme mondialisé que nous affrontons.
Ces élections marquent une nouvelle fois la fin d’une stratégie politique et médiatique. Présenter l’extrême droite comme un épouvantail contre lequel il faudrait faire barrage et voter pour des libéraux de gauche et de droite ne marchent plus. Nous n’acceptons plus de voter par défaut, pour des politiciens qui mènent une politique de privatisation des services publics, d’austérité budgétaire, de précarisation du marché de l’emploi, qui réduisent les exilés à une menace pour notre souveraineté et notre identité culturelle et qui répriment les mouvements sociaux et écologistes ainsi que les sans-papiers avec violence et brutalité.
La présence d’EELV en troisième position nous rappelle que le souci de la vie sur terre est bien présent dans les esprits, que les enjeux liés au réchauffement climatique et à l’extinction du vivant constitueront le point central des combats à venir.
Il s’agit de se tenir prêt et de s’organiser massivement pour amplifier la résistance face à ce système économique et politique auquel plus personne n’adhère positivement et ne croit.
La meilleure manière de faire barrage à l’extrême droite c’est de construire des luttes victorieuses, saper les racines de son développement et apporter des perspectives anti-fascistes dans nos combats.

Ecocide, destructions écologiques et climatiques catastrophiques provoquées par le capitalisme, le productivisme et les civilisations industrielles

  • Déboisement : le gouvernement souhaite se passer de l’avis de l’ONF - Un décret propose d’en finir avec la consultation de l’Office national des forêts pour des opérations de déboisement dans des sites gérés par les collectivités locales.
  • La couche de glace la plus ancienne et la plus épaisse de l’Arctique s’est fissurée pour la 2e fois de l’année
  • Anthropocène, dis-moi, combien tu t’appelles ? - Avec le temps qui passe, les rapports alarmants se succèdent, nourrissant autant tribunes inquiètes et promesses satisfaites. Mais que cache cette volonté de toujours mieux quantifier le ravage écologique en cours ? Quelle politique cette quantification peut-elle servir ? (...) Re-politiser les chiffres peut démarrer par approfondir leurs significations matérielle et biologique. Mais qu’il s’agisse de la construction d’un barrage, d’un aéroport, d’une zone commerciale ou d’un programme politique englobant, demandons-nous quel est l’agenda politique qui motive la destruction ou le dénie qui en résulte ? Il est temps de sortir de l’ombre des nombre. L’analyse des rapports de force, des relations de pouvoir, des lobbys et des idéologies aveuglantes demeurent un rempart à l’objectivisme déclamé et intimidant des chiffres.

Répression policière et terrorisme d’Etat

Magouilles, violences et mensonges du régime et de son monde


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