Gilets jaunes - Revue de presse du 16 janvier

grand « débat » gazé, répression patronale, mensonges de Castaner, Marseille, censure, torture, répression d’Amazon...

mercredi 16 janvier 2019, par Auteurs divers.

Sélection d’articles, photos, dessins et vidéos et infos en lien avec le soulèvement en gilets jaunes, qui sera actualisée au cours de la journée du 16 janvier :

- Proposition d’un Cortège d’Autodéfense Collective pour les Samedi Jaune - Pour mes ami.e.s de lutte Gilets Jaunes. J’ai été scandalisée par le piège de l’Arc de Triomphe de l’acte IX à Paris et notre incapacité collective à s’en échapper indemne. Je propose de se constituer en force active, comme ce qui s’est passé pendant la loi Travail en 2016. - En 2016, l’an 1 du tout jeune Régime d’État D’Urgence, le « Cortège de Tête » était une tentative de se protéger collectivement des flics, de multiplier les actions pendant les manifs , de limiter le fichage massif en se masquant, de ne pas se cantonner dans des manifs déclarées, de se reconnaître et de se compter, et de balayer les structures syndicales qui collaborent avec l’État. Aujourd’hui certain.e.s ’ami.e.s’ nous refont le coup des corps intermédiaires en collaborant avec la préfecture : ielles maintiennent les manifestant.e.s dans un rôle de moutons avec le bon vieux coup des « Services d’Ordre » et négocient le superbe trajet qui nous conduit à l’abattoir. Il est peut-être temps de réinventer un autre « Cortège de Tête » pour se protéger.

Banderole à Saillans sur la nationale, festival de soutien

- Dijon : Un gilet jaune torturé par la police - Samedi 5 janvier, en marge de la manifestation, Damien a été menotté, plaqué au sol, puis tabassé. Il a ensuite passé 48h en garde à vue alors qu’il avait une côté cassée.

- Rouen dans la rue - Notre page Facebook a été supprimée !

Le grand dédain national

- post de Nantes Révoltée : LE GRANDDAIN NATIONAL
- Village bunker, répression, provocations -

Isolé, détesté, enfermé depuis des semaines dans son palais de l’Élysée, Macron ne prenait pas de grands risques à choisir un village normand de 3000 habitants pour lancer son « grand débat national » : Bourgtheroulde.

C’est donc dans une commune fantomatique, totalement déserte, aux commerces fermés, aux rues bouclées par des centaines de policiers et survolées par des drones que le Roi avait décidé de mettre en scène son « échange » avec le bon peuple. Un « grand débat » sans peuple : un monologue.

Macron privatise et militarise chaque endroit où il se déplace. Dans tout le département, les manifestations étaient interdites sur décret préfectoral. Un air d’état d’urgence. En ce jour de débat, les rares personnes qui s’aventurent à enfiler un gilet jaune dans les parages sont menacées de recevoir une amende. Des reporters indépendants sont encerclés et contrôlés par la police. Le média alternatif « Rouen dans la rue » est supprimé d’internet. Des cordons de gendarmes entourent tout le village.

Pendant 7 heures, les chaînes de télé retransmettent en direct le show de Macron devant un parterre de vieillards. Le roi devant 600 maires normands en guise de courtisans hilares, suspendus aux vannes et aux « éléments de langage » calibrés des communicants. Une mise en scène à mi-chemin entre un spectacle de téléréalité et un meeting de campagne en vue des élections européennes.

Le président se livre à son exercice favori : humilier les pauvres, en déclarant, mort de rire, que les plus démunis « déconnent ». L’exercice, pathétique, sera encensé par chroniqueurs le soir au JT, pendant qu’autour du village de Bourgtheroulde, les habitants reçoivent des grenades lacrymogènes et des coups de matraques. L’écart entre la réalité et ce qui est donné à voir dans les médias atteint un tel niveau que tous les artifices du monde ne font plus illusion.

Nous vous épargnons de lire la « lettre aux français », diffusée dans le cadre de ce débat. Elle est longue et indigeste. En voici les grandes lignes :

- Il n’y aura « pas de tabou », mais on ne parlera ni de l’ISF, ni des salaires, ni des pensions des retraites. Bref, on parlera de tout, sauf de droits sociaux et de partage des richesses. De tout, sauf de l’essentiel.

- Il faut faire des économies, écrit Macron. Il propose donc tout à fait sérieusement aux français de lui dire quels services publics il doit liquider en premier. Chantage ou manipulation ?

- Parmi les « grands thèmes », le gouvernement met en avant les questions de « laïcité et d’intégration ». Une façon « républicaine » de dire qu’il autorise à taper sur les immigrés et les musulmans. Alors que la révolte en cours avait permis, enfin, de mettre en avant les questions sociales, ce grand débat doit permettre aux médias et à la classe politique de revenir à leurs obsessions classiques.

Pour discréditer les Gilets Jaunes, le pouvoir a tout fait pour assimiler la colère sociale qui secoue les rues à un mouvement de beaufs racistes bloquant des ronds-points. Ainsi, le gouvernement prétendait être un rempart à l’extrême droite. Pourtant, c’est bien Macron lui même qui remet au cœur du débat les divisions xénophobes. C’est Macron lui même, en expulsant des milliers d’exilés, en maltraitant les réfugiés, en militarisant sa police, en interdisant toute contestation, qui applique ici et maintenant les idées portées par l’extrême droite.

Censure Facebook de la page Rouen dans la rue
Montélimar samedi 22 décembre, barricade devant Amazon
  • De l’argent il y en a pour les flics et l’armée... - Pénicaud sur la cagnotte de Christophe Dettinger : « On ne peut pas donner d’argent à la violence » - Mardi 8 janvier, la ministre du travail a déclaré sur le plateau de Cnews qu’elle ne comprenait pas comment des gens pouvaient faire des dons à la cagnotte du boxeur Christophe Dettinger car pour elle, « on ne peut pas donner d’argent à la violence ».
    La violence c’est toi et tes 900 licenciements chez Danone, la violence c’est toi et tes 62 000 € d’impôts en moins grâce à la réforme de l’ISF, la violence c’est toi et ta complicité avec Benalla, conseiller de Macron, qui frappe, le 1er mai, un manifestant à terre, à coup de casque et pour lequel vous demandez, pour lui, la clémence, la violence c’est toi et on ultra libéralisme meurtrier (10000 à 14000 morts par an , de morts lentes, discrètes, anonymes attribués par les organismes de Sécu, au chômage, aux conditions de travail, aux conditions de survie - étude INSERM de 2015), la violence c’est aussi l’utilsation de l’argent de la République, à Las Vegas, pour la campagne de Macron ... ....
Rouvikonas, des anarchistes en première ligne (Grèce 2018)
par [Athina Parisi->https://www.youtube.com/channel/UCN9qbI5cw2Y9vbE-D7rmuVA]
https://youtu.be/342ZzVVCm70
  • Police : assiste-t-on à une montée des violences ? France Culture, avec 2 témoins, contredit les mensonges énormes du tyran Castaner
  • « Flashball » : des policiers affirment que viser la tête est autorisé (vidéo) - Une vidéo diffusée ce mardi sur les réseaux sociaux montre des policiers affirmer que les tirs de "Flashball" (Lanceur de balles de défense) à la tête sont autorisés, alors que les règles stipulent clairement l’inverse. Plusieurs cas de blessures graves causées par ses armes ont été recensés ces dernières années et notamment lors des manifestations des gilets jaunes depuis novembre. - En fait, il ne s’agit pas de bavures ou d’accidents, mais de pratiques sciemment illégales ordonnées ou couvertes par la hiérarchie policière aux ordres du régime.
  • Bavure de Bordeaux : la police tente de dissimuler les preuves ! - une nouvelle vidéo accablante concernant le drame du GJ pompier de Bordeaux, toujours dans le coma, pour avoir reçu flashball et grenades dans le dos. Cette fois, on entend la BAC réagir aux événements : "Les gars, y’a encore un blessé, vous êtes cons !" et surtout " Ramenez les douilles. Il faut pas qu’on voit ça"
  • « Les violences policières masquent la violence du gouvernement » - Un collectif d’universitaires réclame la révision de la doctrine française du « maintien de l’ordre », l’arrêt de l’utilisation des lanceurs de balle-défense (LBD) et l’amnistie pour les Gilets jaunes condamnés. - Big Brother Castaner : défense du droit de manifester = répressions et interdictions accrues
  • Gilets jaunes : la classe moyenne peut-elle être révolutionnaire ? - « Avec les gilets jaunes, la classe moyenne fait une entrée fulgurante sur la scène politique » - Telle est la grande tragédie de la classe moyenne d’aujourd’hui. Avant, on pouvait noyer l’ennui d’une telle existence dans un sentiment d’appartenance très fort, celui « de faire comme tout le monde ». Aujourd’hui – quand on n’a pas fait le choix d’en avoir rien à foutre de rien, non seulement on s’ennuie, non seulement on en chie, non seulement on vit sous pression, mais en plus on doit s’avouer qu’on a de toute façon tort de vivre comme ça. Naturellement, toutes les conditions sont réunies pour un pétage de plomb en règle.
    Et la meilleure manière de péter les plombs, c’est de le faire ensemble, c’est de renverser ce sentiment de malaise, cette impression de monde à l’envers, dans une énergie collective de débordement systématique de ce qui existe.

- 6 TIRS À HAUTEUR D’HOMME SUR UNE FOULE EN FUITE - VIDEO - Comme on pouvait malheureusement s’y attendre, les nouveaux fusils offerts aux CRS, qui permettent de tirer en rafale des munitions encore plus dures que les balles en caoutchouc, ont été utilisés pour des tirs tendus à hauteur d’homme aujourd’hui a Nantes.
Une vidéo montre très bien l’usage qui est fait du nouveau fusil "multi-coups" dit "riot gun Penn Arms", offert aux CRS : 6 tirs tendus en rafale, sur une foule de Gilets Jaunes en fuite.Le tout en une seconde, avant de recharger à nouveau. Alors que le LBD 40 (Flash-Ball), déjà dévastateur, ne permet de tirer qu’une cartouche à la fois.
Vidéo prise
à l’angle du Cours des 50 Otages et de la rue du Calvaire, Nantes, 12 janvier.

Nombreux blessés et mutilés, une morte : zéro policier suspendu
  • Privatisation des bénéfices - Investissements autoroutiers : de maigres créations d’emplois, un gros enrichissement des actionnaires - Le 26 janvier 2017, le ministère des Transports a confirmé un plan d’investissement autoroutier de 800 millions d’euros portant sur une cinquantaine d’opérations. Elles s’ajoutent à la vingtaine de chantier déjà annoncés durant l’année 2015 par Emmanuel Macron. Ces grands travaux profiteront-ils à l’emploi et aux utilisateurs des autoroutes ? Ou en premier lieu aux sociétés autoroutières, grandes bénéficiaires des privatisations de 2005 ? L’État se révèle en tous cas incapable de défendre les intérêts des citoyens, qui financent d’un côté les travaux comme contribuables, et assurent les dividendes exorbitants des actionnaires de Vinci ou d’Eiffage lorsqu’ils passent à la caisse du péage.
  • Baromètre de la pauvreté : un Français sur cinq ne peut pas manger trois fois par jour - Le Secours populaire français publie ce mardi son rapport annuel sur la pauvreté en France. L’une des premières conséquences, c’est la précarité alimentaire.
  • La critique de la démocratie bourgeoise chez Rosa Luxemburg

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