En Palestine, les génocidaires et colonialistes israéliens armés et soutenus principalement par l’Etat américain massacrent partout la population : un café de journalistes et artistes, des points de distribution alimentaire, des bâteaux de pêche, la rue, le coeur des habitations... Hommes, femmes, enfants, bébés...sont massacrés et mutilés par vengeance et pour assouvir le pouvoir, des intérêts géostratégiques criminels, l’autoritarisme, le colonialisme, le racisme et un messianisme halluciné.
- Génocide à Gaza, massacre de journalistes + pogroms fascistes, blocus et colonisation israélienne en Cisjordanie...
- massacre récent dans un café, ciblé par l’armée pour ses journalistes présents
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Le jour où Israël s’est mis à dénoncer les attaques d’hôpitaux
Le jeudi 19 juin 2025 est un jour à marquer d’une pierre blanche : celui où Israël a opéré un virage à 180 degrés, et s’est mis à dénoncer les attaques commises contre les hôpitaux. L’hôpital Soroka de Beersheba, situé dans le sud du pays, a subi le souffle d’une explosion, après qu’un missile iranien soit tombé à proximité.
Cet hôpital accueille notamment des soldats israéliens blessés à Gaza, donc les auteurs d’une opération génocidaire. Le porte-parole de l’hôpital précise néanmoins dans la presse : « Il n’y a pas de blessés graves parmi les patients ou le personnel, seulement des blessés légers et des personnes en état de choc ». En effet, les images montrent des vitres soufflées et des faux plafonds tombés au sol, mais aucune destruction. Il semble que les frappes ne visaient pas l’établissement de soin à proprement parler – sinon il aurait été détruit – mais des sites militaires situés à quelques centaines de mètres. Aucun média ne dit qu’Israël utilise sa population comme « bouclier humain » et place des centres de soin près de cibles potentielles en cas de guerre.
Mais ce n’est pas le cœur du sujet. Immédiatement après ce blast près de l’hôpital Soroka, les dirigeants israéliens n’ont pas eu de mots assez durs pour condamner l’événement. Le ministre israélien de la Santé, Uriel Buso, a parlé d’un « acte terroriste qui franchit une ligne rouge ». Prenons-le au mot : Israël commet alors beaucoup d’attentats terroristes et pulvérise des centaines de lignes rouges.
La vice-ministre israélienne des affaires étrangères, Sharren Haskel, a qualifié l’attaque de « délibérée » et de « criminelle ». Benjamin Netanyahou, a lancé que l’Iran « paiera le prix fort » en représailles. Dans la foulée, le ministre de la Défense israélien assénait : « Ce sont des crimes de guerre parmi les plus graves » et « le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, ne peut être autorisé à continuer d’exister » suite à ces actes. S’il fallait tuer tous les responsables d’attaques d’hôpitaux, il n’y aurait plus personne au pouvoir en Israël.
Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France, invité sur Cnews, a ajouté que « les Iraniens ont des missiles très précis. S’ils ont touché l’hôpital de Soroka, c’est qu’ils le voulaient ». Dans le monde parallèle d’Israël, un missile envoyé depuis un territoire situé à 1500 kilomètres d’Israël est « très précis », mais les bombardements d’hôpitaux avec des missiles guidés et les avions les plus sophistiqués du monde survolant Gaza à basse altitude sont des dommages collatéraux.
Le président de la Knesset, Amir Ohana a voulu aller encore plus loin : « Nous sommes témoins de crimes de guerre. Le régime des ayatollahs vise des civils ! » Faut-il rire ou pleurer ?
Depuis le début du génocide à Gaza, en octobre 2023, l’armée israélienne a mené près de 700 attaques contre des infrastructures médicales. En mars 2024 : les deux tiers des 36 hôpitaux de Gaza ne fonctionnent plus selon l’ONU, la plupart ayant été entièrement dévastés, par exemple Al-Shifa, qui était le plus grand du territoire. Plus grave encore : Israël a organisé un blocus humanitaire empêchant le matériel de soin d’entrer à Gaza. Des médecins palestiniens disent avoir amputé des enfants sans anesthésie faute de produits nécessaires.
En avril 2025, l’armée israélienne avait déjà tué plus de 1300 médecins et infirmiers et arrêté plus de 310 d’entre eux. Depuis octobre 2023, plus de 400 travailleurs humanitaires ont aussi été assassinés à Gaza.
En mars, l’armée israélienne a tendu une embuscade à 15 secouristes dans des ambulances, gyrophares allumés : les soldats les ont massacrés en mitraillant leurs véhicules pendant de longues minutes, avant de broyer les ambulances et d’ensevelir les corps dans une fosse commune.
En novembre 2023, Israël attaquait l’hôpital Al-Nasr de Gaza et tirait notamment sur le service pédiatrique. L’alimentation en oxygène et en air dans les unités de soins intensifs pour nourrissons avait été interrompue. Les soldats israéliens étaient ensuite entrés dans l’hôpital, évacuant le personnel de force. 5 bébés dans des couveuses avaient été retrouvés morts par la suite.
Si des vitres soufflées constituent le plus grave des crimes de guerre, quels mots sont assez forts pour désigner ce qui se passe à Gaza ?
soruce, avec liens : https://contre-attaque.net/2025/06/20/le-jour-ou-israel-sest-mis-a-denoncer-les-attaques-dhopitaux/
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Série de pogroms meurtriers en Cisjordanie
Terreur fasciste contre les palestiniens sur fond de colonisation accélérée
Un déchaînement de violence armée contre des villageois palestiniens, avec des hurlements racistes, commis par des colons israéliens d’extrême droite. Des pogroms. C’est une réalité quasiment quotidienne désormais en Cisjordanie.
Ils s’appelaient Mourched, 35 ans, Mohammad, 21 ans, et Lotfi, 18 ans. Ils ont été assassinés le 25 juin dans leur village, Kafr Malik, situé à 17 kilomètres de Ramallah. Ce jour là, les villageois organisaient les funérailles d’un enfant de 13 ans tué deux jours plus tôt par un tir israélien. Une centaine de colons juifs suprémacistes en ont profité pour lancer un raid armé contre le village, semant la terreur et la mort.
« Ils sont arrivés vers 19 heures, ils ont commencé à incendier des voitures et à s’en prendre à nos maison. Les soldats étaient derrière les colons, et ils ont commencé à tirer » explique un villageois dans le journal Le Monde. Ce pogrom raciste a été organisé en concertation avec les autorités israéliennes. Les agresseurs ont brûlé les véhicules et certains domiciles, laissant derrière eux trois morts et six blessés.
Le même soir, à quelques kilomètres à peine de Kfar Malik, une bande de colons – peut-être la même – a attaqué un hameau bédouin près d’une localité chrétienne nommée Taybeh. Là aussi, des voitures ont été incendiées. De l’essence a été répandue sur la fenêtre d’une chambre où se trouvaient une mère et ses deux petites filles.
Ces attaques terroristes visent à accélérer la colonisation de peuplement dans les dernières terres qui restent au peuple palestinien, en chassant les habitants par la force.
Le 20 juin, c’est le village de Surif à Hébron, en Cisjordanie qui subissait un autre pogrom. Une vidéo montre des colons israéliens, accompagnés de soldats de l’armée israélienne, lancer un raid dans la commune. Les images montrent Mohammad Al-Hour, 48 ans, assassiné par balle devant sa maison. Huit autres palestiniens ont été blessés, dont le frère du défunt.
Quatre personnes ont ainsi été tuées par des fascistes israéliens couverts par l’armée en moins d’une semaine. La vie des palestiniens de Cisjordanie est un cauchemar quotidien. Entre les 17 et 23 juin, le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a recensé 23 attaques de colons sur le territoire.
Le 15 août 2024, à la nuit tombée, le village de Jit situé près de la ville de Naplouse, avait été attaqué. Les agresseurs étaient venus d’une colonie voisine. « Ils sont venus pour nous tuer, pour tuer nos jeunes sans raison. Dans la maison, il n’y avait que des femmes et des enfants en bas âge » déclarait une vieille dame dans sa maison noircie par les flammes. « Ils ont tenté de mettre le feu à la maison alors qu’il y avait une famille entière à l’intérieur » racontait un homme. « Ils avaient toutes sortes d’armes, des pistolets, des fusils automatiques, des bombes lacrymogènes et même des couteaux ». Un homme avait été tué par balle, un autre gravement blessé par un tir dans la poitrine.
Cela fait des années que les colons d’extrême droite sèment la terreur dans les villages palestiniens, en toute impunité. Le 26 février 2023, dans la commune de Huwara au sud de la ville de Naplouse, des colons israéliens venus de la colonie d’Itsar avaient organisé une descente armée, brûlé 20 maisons et 15 voitures. Des Palestiniens sans aucune protection avaient été agressés, sortis de leurs maisons, humiliés. 100 personnes blessées avaient été recensées et un homme de 37 ans était mort.
Les colons avaient été filmés en train de faire une danse joyeuse devant le village en flammes, pendant que leurs victimes étaient tétanisées ou blessées. Ce pogrom a eu lieu plusieurs mois avant le 7 octobre. Aucun de ces criminels n’a jamais été inquiété.
Le mouvement des colons a pris une place énorme dans la société israélienne. Ils étaient 100.000 en 1992 et sont plus de 500.000 en 2022, avec des moyens, des armes, des partis, des relais… À présent, ces colons religieux d’extrême droite sont représentés dans le gouvernement de Netanyahou, avec plusieurs ministres ouvertement fascistes comme Ben Gvir ou Smotrich.
Le 29 mai dernier, les autorités israéliennes annonçaient la construction de « l’État juif israélien » en Cisjordanie, avec la création de 22 nouvelles colonies sur ce territoire, en violation totale du droit international. « Il s’agit d’une décision historique […] qui change la face de la région et façonne l’avenir de l’implantation [israélienne en Cisjordanie] pour les années à venir » s’est félicité le ministre de la Défense, Israël Katz.
source, avec des liens : https://contre-attaque.net/2025/06/27/serie-de-pogroms-meurtriers-en-cisjordanie/
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Israël massacre des journalistes dans un café de Gaza
C’était un petit café près de la plage. Une cabane faite de tôle et de bois. L’un des rares lieux encore accueillants à Gaza, territoire en ruine baigné de larmes et de sang.
Le café Al-Baqa était aussi un des derniers endroits qui avait conservé une connexion internet fiable, alors qu’Israël a tout fait pour couper Gaza du reste du monde. Par conséquent, les journalistes palestiniens, les reporters, les artistes mais aussi des civils s’y retrouvaient pour se connecter, travailler, échanger avec le reste du monde.
Les journalistes dont les bureaux et les locaux ont tous été détruits s’y rendaient pour pouvoir écrire, diffuser des images, envoyer leur travail. L’armée israélienne le savait parfaitement.
Le 30 juin, Israël a délibérément bombardé le café Al-Baqa dans l’ouest de la ville de Gaza. Les images montrent en arrière plan les vagues et l’eau scintillante et, devant, une scène d’horreur. Des destructions, du sang, des êtres agonisants, des corps en charpie. Cette attaque a fait 42 morts et 72 blessés selon la direction de l’hôpital Al-Shifa. Le directeur de l’hôpital explique au quotidien Le Monde : « Ce qui s’est passé [au café] est un véritable massacre contre des civils. Les corps ont été projetés jusque dans la mer. L’hôpital est plein à craquer. Certains blessés sont morts après leur arrivée parce que nous n’avons pas de lits pour les accueillir ».
Parmi les victimes : le photojournaliste palestinien Ismail Abu Hatab, 34 ans, assassiné. Il documentait la vie à Gaza et ses images avaient été exposées à Los Angeles au mois d’avril. La jeune journaliste Bayan Abou Sultan est apparue au milieu des décombres le visage et les vêtements ensanglantés, les cheveux en bataille couverts de poussière. Elle a survécu. L’artiste peintre Frans Al-Salmi, quant à elle, a été tuée lors de l’attaque.
Le 30 juin est l’un des jours les plus sombres du journalisme moderne. Israël assassine des journalistes depuis des mois et interdit à la presse internationale d’entrer à Gaza, mais cette fois, l’État colonial a commis un massacre dans l’un des seuls endroits où pouvaient encore travailler les journalistes survivants.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël a tué au moins 227 journalistes à Gaza. En août dernier, une munition israélienne décapitait le reporter Ismail Al-Ghoul alors qu’il était au volant, portant un gilet floqué Press parfaitement identifiable, et qu’il était avec son collègue cameraman, Rami al-Refee, tué lui aussi.
Au mois d’avril, la photojournaliste Fatima Hassouna, 25 ans, était assassinée avec toute sa famille par Israël. Une bombe a frappé le domicile familial situé dans le nord de Gaza, l’emportant avec 10 de ses proches. Elle documentait, par ses photos et ses vidéos, le génocide en cours. Elle avait laissé ce mot : « Si je meurs, je veux une mort retentissante. Je ne veux pas être une simple brève dans un flash info, ni un chiffre parmi d’autres. Je veux une mort dont le monde entier entendra parler, une empreinte qui restera à jamais, et des images immortelles que ni le temps ni l’espace ne pourront enterrer ».
Malheureusement, elle est déjà rejointe par d’innombrables autres victimes, et les médias occidentaux ont vite fait d’effacer sa mémoire. Gaza est le plus grand cimetière de journalistes et d’artistes du monde. Israël mène une guerre contre la vérité, la presse et tout ce qui fait la vie.
source, avec des liens : https://contre-attaque.net/2025/07/01/israel-massacre-des-journalistes-dans-un-cafe-de-gaza/
DIVERS
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- Au Salon du Bourget : provocation d’une entreprise d’armement israélienne
- Violences coloniales et nettoyage ethnique en Cisjordanie occupée : focus sur le Sumud à Masafer Yatta - Ce qui va être relaté ici constitue une partie limitée et non exhaustive de la violence, la pression et le harcèlement quotidien dans les territoires occupés en Cisjordanie dans la région de Masafer Yatta autour du village de Tuwani. Ce sont les histoires et les informations qui nous ont été racontées ou dont nous avons été directement témoins depuis notre arrivée le mercredi 4 juin 2025.
- Comment Israël a détruit tous les hopitaux de Gaza - Le jeudi 19 juin 2025, l’Iran, en réaction à la guerre lancée contre lui par Israël, a procédé à des frappes contre des installations militaires israéliennes. Lors d’une de ces frappes contre une base militaire et de renseignement israélienne située en pleine ville, l’onde de choc de l’explosion a touché un hôpital adjacent. Personne, dans l’hôpital ; n’a été tué ou gravement blessé, seuls quelques blessés légers ont été recensés. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, s’est rendu devant l’hôpital pour déclarer : « Nous touchons avec précision des cibles militaires identifiées, et eux frappent des hôpitaux. » Sauf que voilà, en réalité Benjamin Netanyahu et son armée ont détruit, volontairement, l’entièreté du système hospitalier de Gaza.
En mai 2025, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait recensé non pas une, mais 697 attaques d’Israël contre des hôpitaux de Gaza depuis octobre 2023 et notait qu’ “au moins 94 % de tous les hôpitaux de la bande de Gaza sont endommagés ou détruits.” - Frappes d’Israël en Iran : le point sur le risque radioactif - Dépôts pétroliers en feu, usines d’enrichissement d’uranium visées... Les bombardements israéliens sur l’Iran ont déjà des répercussions sur l’environnement. La crainte ultime : que la centrale nucléaire soit touchée.
- Rendez-vous avec la peur - Remake du film de Jacques Tourneur en 6 parties
Nicolas Klotz : Les TRACÉS lumineux des missiles et des bombes qui ont troué la nuit de Téhéran, ce vendredi 13 juin… ont troué aussi les plateaux de télévision, nos téléphones, nos écrans, Gaza, New-York, la Cisjordanie. - Lettre aux serres de Mathieu, à Dieulefit, France - Le mois dernier, nous avions publié Un dôme de poésie, une lettre de Mathieu Yon, adressée à la poétesse palestinienne Alaa al-Qatraoui [1]. Cette dernière l’a lue et a souhaité à son tour lui répondre, en voici la traduction.
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- Depuis la Marche pour Gaza - Quelques enseignements positifs et critiques - Ils étaient des dizaines de milliers d’internationaux à s’être donné rendez-vous pour marcher jusqu’à Gaza depuis l’Egypte en traversant le désert. Mais arrivés au Caire, la mobilisation s’est brutalement faite intercepté et réprimée par le régime Al-Sissi. La semaine dernière, nous avons publié le récit d’un participant, cette semaine, une lectrice propose d’en tirer quelques enseignements positifs ainsi que critiques.
- 377.000 disparus à Gaza ? - Plus de 400 palestiniens tués en allant chercher de la nourriture - Alors que tous les yeux sont rivés sur l’Iran depuis 12 jours, Israël continue en parallèle ses opérations génocidaires à Gaza mais aussi en Cisjordanie. Trois informations à retenir.
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