Flammes
Il y a la musique,
Il y a les corps qui dansent,
Il y a l’amour qu’on se donne,
Un autre usage du récit, déployé dans le sensible
Et sa poésie comme un usage tactique.
Une façon d’être au monde,
Imperceptible, vive et intense,
Qui désœuvre les corps et à laquelle on s’adonne, oblique.
Il faut chercher un lyrisme nouveau,
À faire un nouvel usage des mots,
Ce que nous habitons nous habite.
Ce qui nous entoure nous constitue.
Nous ne nous appartenons pas.
Nous n’avons jamais eu tant d’idées,
Ni été si incapables de les formuler.
Tout s’était mis à sonner faux à nos oreilles,
Et les vieux slogans étaient tout usés, de toute façon.
Dire adieu aux vieilles formes,
Et engager les premiers pas sur un chemin s’annonçant sans retour,
Devenir sensible à une danse nouvelle,
Aux lumières qui l’ornent, à une rythmique encore inconnue.
Trahir ce qu’on avait cru être vrai,
Pour lui redonner un peu de vérité en fait,
Tuer l’habitude et avec le normal,
Faire sécession.
On dit de la fragmentation qu’elle réduit en morceaux,
Nous croyons qu’elle compose des mondes.
Loin d’atomiser, elle reconstitue l’unité dans la séparation,
Renouant avec la division réparatrice.
Trouver son monde est une manière d’être à lui,
Aux autres et à soi,
C’est à la fois une manière de ne pas se laisser avaler
Et un certain art de la guerre.
Voilà peut-être les premières lignes
Au tournant qui s’amorce,
En guise de technique de combat.
Il s’agira de savoir se battre,
Puisque la guerre a débuté,
Maintenant que les flammes sont partout.
Avec :
Emmanuel Buffet - @emmanuel_buffet
Iokanaan - @iokanaan.art
Lydie Michel - @lydiecherry
Scarla B. – @scarla.jpg
Elsa Padilla / Rouge - @laditerouge
Musique et texte | Chaviré
Fresque | Nils L.L.- http://www.nilsll.com
Décors | César Boucheton et Kevin Morvan
Production | Label Prise / Violent Motion