En France, depuis Rémi Fraisse, le gouvernement assume de tuer ses opposants politiques, la démocratie est bien loin

Interview d’un chercheur éborgné par la police, et autres intervenants : il ne s’agit pas de bavures, mais d’un processus de militarisation du maintien de l’ordre

dimanche 8 décembre 2019, par Camille Z.

Une vidéo pour comprendre la répression policière actuelle, qui est issue historiquement d’un processus d’expérimentation (notamment dans les quartiers populaires et les colonies) silencieux et de militarisation planifiée du maintien de l’ordre.
Ni bavures ni dérives incontrôlées, la répression féroce qui tue, mutile et éborgne est bien choisie, voulue et décidée par l’Etat et ses gouvernements, afin de défendre l’ordre politique et économique si injuste, destructeur, nihiliste et brutal qui profite tant aux oligarques et aux capitalistes.

Tout ça s’appelle tout simplement, disons-le, du terrorisme d’Etat, dans un régime autoritaire qui n’est plus une démocratie (à supposer que ce fut le cas avant).

VIOLENCES POLICIÈRES, DÉMOCRATIE EN DANGER
par [Le Média->https://www.youtube.com/channel/UCT67YOMntJxfRnO_9bXDpvw]
https://www.youtube.com/watch?v=zYP7bNci_fc&feature=youtu.be

MI FRAISSE, ZINEB REDOUANE, STEVE CANIÇO... QUAND DIRA-T-ON STOP ?

« On ne repousse plus la foule, on lui tire dessus. Les policiers se réhabituent à appuyer sur une gâchette en direction de quelqu’un. C’était impensable dans les années 90. »

Pour cette 5e édition de Mauvaise Presse, nous avons décidé de parler des violences policières et du recul de la démocratie. . Nous recevons pour cela, Pierre Douillard-Lefevre, chercheur spécialisé dans la militarisation du maintien de l’ordre, Violette Voldoire, co-fondatrice et co-rédactrice en cheffe Radio Parleur ainsi que Aïnoha Pascual, avocate au barreau de Paris et de nombreux gilets jaunes.

  • Partie 1 : BILAN DES VIOLENCES POLICIÈRES (de 1min53 à 38min57)
  • Partie 2 : COMMENT EN EST ON ARRIVÉS LA ? DÉRIVE DU MAINTIEN DE L’ORDRE A LA FRANCAISE (De 38min58 à 1h06 et 28 secondes)
  • Partie 3 : VIOLENCES POLICIÈRES : LES SIGNES D’UNE CRISEMOCRATIQUE ( de 1h06 et 30 secondes 1h38 et 14 secondes.)

Dans la vidéo, les intervenants disent qu’on est dans un régime hybride, plus vraiment une démocratie, mais pas tout à fait une dictature. Tout pourrait basculer très vite vers la franche dictature, les gouvernements et les capitalistes se sont donnés toutes les armes en main pour ça (lois, armes, merdias...).
Dans la vidéo, il est question de pistes pour résister ensemble : que la peur change de camp, bloquer les usines de fabrication de grenades policières, ne pas laisser les blessés isolés, agir partout, l’autodéfense populaire...
Nous ne devons pas nous habituer à la cuisson progressive, à cette situation anormale et très dangereuse.
Il n’y aura pas de retour à la normale ; car la normalité était le problème

Plus que jamais, la résistance collective est nécessaire !

Il y a toujours des étincelles et des interstices pour résister et pour tisser des solidarités.

- Pour info, un appel circule sur Facebook :
LE VENDREDI 13/12 - NUITS BLEUES
Un collectif - Nuits bleues 1312 - appel à des nuit d’actions directes contre les violences d’état les vendredi 13 et samedi 14 décembre.

LE VENDREDI 13/12 - NUITS BLEUES

Exemples récents du terrorisme d’Etat

Exemples récent de la volonté homicidaire et décomplexées de nombre de flics : un post de Nantes Révoltée :
Cette photo a été prise le 5 décembre 2019 à Nantes, devant le Château des Ducs. Ce CRS cagoulé :

- Retourne son fusil « Cougar », conçu avec un canon coudé pour tirer des grenades en cloche, afin de l’orienter en tir tendu vers la foule et faire le maximum de dégâts physiques

- En plus, il vise délibérément à hauteur de tête

C’est très précisément ce geste illégal qui a mutilé Manu, le Gilet Jaune éborgné le 16 novembre à Paris.

Une grenade de ce type, envoyée dans la tête en tir tendu à une aussi courte distance est évidemment mortelle. Vous avez là une tentative d’homicide.

Nantes 5 décembre 2019 : CRS cagoulé qui vise horizontal avec un lanceur de grenade : illégal et homicide potentiel !

- Encore un autre exemple, ça n’arrête pas :
Toulouse, acte 56
Des CRS passent à tabac un homme sans aucune raison devant son fils de 14 ans. L’homme reçoit plusieurs coups de matraques notamment à la tête.
Son fils est en larmes et complètement paniqué.
L’homme ne sera même pas interpellé, les coups étaient donc gratuits.

Lien de la vidéo complète : https://youtu.be/dHQXq7jKksc

- Et d’autres récents :

🔵 Enquête : comment la police a éborgné le #giletsjaunes Manuel le 16 novembre à #Paris
Grâce à l’analyse de plusieurs heures de vidéos, la modélisation 3D des lieux et l’identification du projectile, « Le Monde » a reconstitué la séquence au terme de laquelle le « gilet jaune » Manuel Coisne a perdu l’usage de son œil gauche, lors de la manifestation du 16 novembre, place d’Italie à Paris.
À voir et à diffuser de toute urgence. Le "maintien de l’ordre", en 2019 en France, c’est ça :

https://youtu.be/RRVrbLeLAB8
La macronie drague avec succès l’extrême droite
Argh, un feu de poubelle c’est affreux, quelle violennnnnce !

Forum de l’article

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  • En France, depuis Rémi Fraisse, le gouvernement assume de tuer ses opposants politiques, la démocratie est bien loin Le 21 décembre 2019 à 12:51, par Camille Z

    Autre exemple d’actes policiers illégaux courants et banalisés à tord, que ni la justice, ni le gouvernement ni les merdias ni la hiérarchie ne sanctionnent :
    - TIR AU LBD - QUAND LES POLICIERS SEJOUISSENT APRÈS AVOIR TOUCHÉ une personne (alors que visiblement il n’y avait pas de légitime défense, que les policiers n’étaient pas en difficulté, c’est juste le plaisir de faire mal et de semer la terreur)

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  • En France, depuis Rémi Fraisse, le gouvernement assume de tuer ses opposants politiques, la démocratie est bien loin Le 20 décembre 2019 à 10:27, par Camille Z

    Nouvel exemple récent de brutalité envers journaliste et d’action illégale des flics (suppression de photos) :
    Post FB et vidéo : Ce jour, 19 décembre, notre ami et camarade photo-reporter indépendant Patrice Calatayu a été brutalisé par les forces de police.
    La manifestation était organisée et déclarée par les cheminots.
    En plus du choc émotionnel occasionné, il lui a également été demandé d’effacer les photos qu’il a prises durant la manifestation.
    Notre soutien va à Patrice ainsi qu’à tous nos camarades et amis journalistes, vidéastes et photo-reporters qui depuis ces 3 dernières semaines sont elles et eux aussi victimes de la recrudescence de la répression policière et étatique.

    Mais ne gâchons pas Noël, son commerce et sa dinde, c’est plus important que la dictature En Marche

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  • En France, depuis Rémi Fraisse, le gouvernement assume de tuer ses opposants politiques, la démocratie est bien loin Le 20 décembre 2019 à 09:40, par Camille Z

    Post de Cerveaux non disponibles sur la justice à la carte au profit des flics, à propose de l’info suivante : le CRS qui avait jeté un pavé le 1er mai condamné à deux mois de prison avec sursis" :

    Alors que la barbarie policière a fait des centaines de blessés graves et des morts, des cas qui sont documentés, des plaintes réelles, des vies brisées et des familles qui attendent, la justice a pris soin de condamner un policier dans une affaire où il n’y a ni plainte ni blessé. Pas de conséquence. Pratique pour faire croire en apparence qu’elle existe alors qu’en vrai, elle laisse faire les vraies cruautés en toute connaissance de cause.

    Récemment une enquête du Monde dévoilait peu de temps après les faits, la position et l’heure exacte du CRS qui avait tiré une grenade sur Manu et qui l’éborgna à place d’Italie le 16 novembre. Une enquête qui avait de quoi humilier une IGPN inutile. Inutile mais pas incompétente.

    Si Le Monde a pu trouver en quelques jours toutes les précisions qui permettaient d’identifier l’agresseur en uniforme, on se doute bien que la police des polices et la justice sont largement capables de connaître l’identité de la majorité des policiers auteurs d’exactions sur des manifestants... D’autant plus quand les tabassages sont documentés et vus des millions de fois sur les réseaux. Sauf que là, quand il y a blessure ou mutilation la justice se tait. Elle est complice.

    Cette condamnation est donc dérisoire et n’est qu’un alibi pour faire croire à une justice là où en fait il n’y a qu’un laisser faire de la terreur et de la barbarie policière.

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  • En France, depuis Rémi Fraisse, le gouvernement assume de tuer ses opposants politiques, la démocratie est bien loin Le 20 décembre 2019 à 07:41, par jacques

    tabassé au sol par deux policiers avant d’être laissé sur le trottoir

    mais avec 10, 20 , 30 personnes autours, qui n’ont rien fait
    le pb ce n’est pas tant l’exécutant, mais ceux qui le laisse faire

    mieux vaut 100 personnes solidaires que 10 000 individualités
    le mot est posé, la solidarité, une solidarité déterminée
    dans la pensée et dans l’action

    Répondre à ce message

  • En France, depuis Rémi Fraisse, le gouvernement assume de tuer ses opposants politiques, la démocratie est bien loin Le 19 décembre 2019 à 13:27, par Camille Z

    Malgré la mort de Rémi Fraisse, les blessés et mutilés, le gouvernement, cynique et brutal à souhait, continue sans honte à utiliser les stocks de GLI-F4 existants, alors qu’elle est dangereuse et possiblement létale (même le fabricant le dit), même pour les flics qui l’utilisent... :
    Jugée défectueuse, mais autorisée par Castaner : GLI-F4, la grenade de trop

    extrait :
    Le nombre de mutilés et la gravité des blessures occasionnées par cette grenade ont conduit un collectif de six avocats (Arié Alimi, William Bourdon, Chloé Chalot, Raphaël Kempf, Céline Mokrane et Aïnoha Pascual) à demander son interdiction. Leur recours n’a pas pour objet d’engager la responsabilité de l’État du fait « de la faute commise, par les forces de l’ordre, dans l’usage des grenades » mais « de faire constater l’illégalité manifeste de l’utilisation de la grenade GLI-F4, en maintien de l’ordre, du fait de ses caractéristiques intrinsèques, dont découle sa dangerosité ».

    Ils déplorent qu’une « logique économique qui consiste à épuiser les stocks », alors que « les GLI-F4 sont susceptibles de tuer », puisse ainsi être « mise en balance avec les droits et libertés fondamentales, dont le droit à la vie ». Le Conseil d’État a rejeté leur requête en juillet dernier.

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