L’établissement St-Louis à Crest est « bien noté » parait-il, mais pas pour le respect des obligations concernant les repas végétariens...
Même des mesures simples et élémentaires comme des quotas de repas végétariens, même si insuffisantes au regard des enjeux climatiques et écologiques, ne sont toujours pas respectées par de nombreux Lycées alors qu’elles sont en vigueur depuis 2018 :
Repas végétariens : en Auvergne-Rhône-Alpes, un lycée sur quatre hors-la-loi - Un quart des lycées de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) ne propose pas de menu végétarien hebdomadaire, a dénoncé l’association Animal Justice Savoie (Ajas) le lundi 20 mars dans un rapport. L’Ajas a mis en demeure le président de région Laurent Wauquiez de faire appliquer la réglementation dans les établissements concernés.
« Au total, ce sont donc a minima 47 000 lycéens d’Aura qui sont privés de la possibilité de choisir un repas sans viande ni poisson le midi dans leur établissement, ne serait-ce qu’une fois par semaine », déplore l’Ajas. Ceci, alors que tous les établissements scolaires français ont l’obligation de proposer un menu végétarien ou végétalien chaque semaine depuis novembre 2019, conformément à la loi Agriculture et alimentation de 2018 puis à la loi Climat et résilience de 2021.
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- Le Lycée Saint Louis à Crest ne respecte pas l’obligation d’un menu végétarien par semaine
- photo illustrative Myriam Voreppe
En Drôme, ces 4 lycées ne respectent toujours pas la loi :
- Lycée Saint-Louis Crest Drôme
- Lycée Alain Borne Montélimar Drôme
- Lycée Notre Dame Valence Drôme
- Lycée Dr. Gustave Jaume Pierrelatte Drôme
voir le rapport concerné : https://aja-savoie.fr/wp-content/uploads/2023/03/Rapport-v%C3%A9g%C3%A9.pdf
Tout ça est à mettre en rapport avec : Les Français disent vouloir manger moins de viande (...) L’obligation pour les cantines scolaires de proposer une option végétarienne quotidienne ou deux menus végétariens par semaine suscite l’adhésion de 81 % des Français — un score qui s’élève à 85 % au sein des catégories populaires. Et ce, alors même que l’État rechigne à soutenir cette mutation.
Parmi les autres mesures largement plébiscitées : la limitation des élevages intensifs, le soutien aux élevages durables, l’interdiction de la publicité pour les produits alimentaires les plus nocifs et l’étiquetage environnemental sur les emballages des produits alimentaires.
On sait depuis longtemps que manger nettement moins de viandes est une mesure élémentaire pour limiter ce qui accentue dramatiquement les catastrophes climatiques et écologiques.
Quand on voit que cette mesure pourtant simple et bénéfique est encore trop peu utilisée et appliquée dans les cantines scolaires et d’entreprises, on mesure à quel point le système en place préfère nous faire crever et continuer ses ravages.
On comprend tout de suite que si une mesure simple (même si sa portée reste limitée) telle que davantage de menus végétariens en restauration collective est trop peu appliquée (et avec un « niveau’ de repas VG/vegan encore faible), alors les mesures bien plus »difficiles" et conflictuelles (et souvent encore plus vitales et essentielles, comme la fin des énergies fossiles et du modèle capitaliste, le démantèlement du système techno-indutriel, la démocratie directe...) n’ont aucune chance de voir le jour.
Le système en place (la civilisation industrielle), ses dirigeants, les différents lobbies et factions qui le composent feront tout pour que rien ne change, ou plutôt accepteront tardivement et difficilement seulement les quelques mesures (le plus souvent superficielles) qui ne dérangent pas leurs intérêts (le pouvoir et l’argent).
C’est pourquoi l’idée de mesures progressives et de réformismes est absurde dans le cadre d’un tel système.
On a besoin surtout de ruptures radicales, de basculements révolutionnaires.
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