Documentaire sur la destruction des oiseaux aux USA par la civilisation

La civilisation industrielle, son développement durable/vert/décarboné/équilibré, son étatisme et sa quête de puissance, mènent à la destruction des êtres vivants, qui sont remplacés par un monde machine.
Ce documentaire parle de la destruction des oiseaux aux USA, déjà au 19^e siècle.
Comme dans le film « Soleil Vert », contemplons les splendeurs passées...

Documentaire sur la destruction des oiseaux aux USA par la civilisation

LES OISEAUX D’AMÉRIQUE

Jean-Jacques Audubon, né le 26 avril 1785 à la commune de Les Cayes (qui appartenait alors à la colonie française de Saint-Domingue, située sur la partie occidentale de l’île d’Hispaniola, qui comprend aujourd’hui les États d’Haïti et de la République dominicaine) et mort le 27 janvier 1851 à New York, était un ornithologue, naturaliste et peintre d’origine française. En 1812, il fut naturalisé états-unien, et devint John James Audubon.

Audubon était donc un colon, qui partageait en partie les vues des colons. Mais il était aussi un passionné de nature, un amoureux des oiseaux. Et il questionnait le prétendu « progrès » qui consistait — et consiste toujours — à ravager la nature (abattre les forêts, déployer des routes, construire des villes, etc.), à étendre toujours plus l’empire de la civilisation au détriment du monde sauvage.

Birds of America, « Les Oiseaux d’Amérique » (qui est aussi le titre d’un ouvrage d’Audubon, rassemblant 435 aquarelles, et paru à Londres, en 4 volumes, de 1827 à 1838), raconte son histoire, et donc aussi celle de la colonisation, de la civilisation et de l’industrialisation des Amériques. L’anéantissement des colombes voyageuses et des conures de Caroline (qui figurent sur l’image ci-jointe). Les prémisses du « printemps silencieux » que dénoncera ultérieurement Rachel Carson. (« Sur des portions de plus en plus nombreuses du territoire américain, le retour des oiseaux n’annonce plus le printemps, et le lever du soleil, naguère empli de la beauté de leur chant, est étrangement silencieux. ») Le remplacement d’espaces foisonnant de vies sauvages par des zones urbaines ou industrielles cancérigènes, pour les non-humains qui y survivent comme pour les humains qui y vivent.

Un très bon film documentaire.

On rappellera, au passage, que l’écologisme de ceux qui promeuvent un (impossible) verdissement du capitalisme industriel, l’impossible remplacement des combustibles fossiles par des centrales de production d’énergie dite verte, propre, renouvelable ou décarbonée, n’est pas l’ami des oiseaux. Il n’existe pas de version écologique du système industriel, des hautes technologies, des technologies modernes en général. On peut avoir des oiseaux, ou on peut avoir une civilisation industrielle. Il faut choisir. Pour l’instant, manifestement, collectivement, on choisit la technologie, l’industrie, le monde des machines, plutôt que les oiseaux.

(post de Nicolas Casaux)

 Birds of America - Un Long-métrage de Jacques Loeuille