Deux modalités d’action différentes : incendie d’antenne et « débat public » perturbé

Il n’y avait rien à marchander, rien à négocier : non, c’est non

vendredi 19 avril 2024

Pour lancer du débat et de la réflexion, deux exemples d’actions qui utilisent des modalités différentes :

  • Bring the war home - Incendie d’une antenne relaie dans une zone commerciale de Labège (Toulouse).
  • Ça sent le prout au « débat » public sur la mine de lithium - Suite à l’invitation à Paris par celleux qui luttent contre la mine de litium à Echassière. Retour sur la « commission nationale du débat public » autour du projet Emili - Au rendez-vous on ne savait trop à quoi s’attendre quant à la forme que prendrait cette mascarade. On est venu·e·s avec la haine du monde industriel et notre solidarité. À quelques-un·e·s on a plus ou moins silencieusement éclaté des boules puantes à deux endroits de la pièce et au pied de la régie vidéo, et jeté de la propagande Imerys à la poubelle pour la remplacer par des brochures informatives contre la multinationale et les raclures qui la font prospérer. (...) avec Une brochure pratique sur le groupe IMERYS

En parallèle, on voit que, malgré les énormes mises en scène de répression et d’opérations anti-terroristes, malgré les attaques anti-écologistes permanentes dans les médias du pouvoir :
- Oui, les Français soutiennent les actions écologiques radicales - Blocage, zad... Les actions radicales des écologistes sont soutenues par une majorité de la population, selon deux chercheurs. L’important, c’est surtout que lesdites actions ciblent un adversaire clairement identifié.
(...) On voit par exemple que les ouvriers et employés sont autant favorables au répertoire des écologistes que les cadres et professions intellectuelles supérieures (CPIS), si ce n’est davantage.
(...) Ces résultats rappellent la réforme des retraites et le soutien majoritaire pour un durcissement du mouvement : quand la cause est jugée juste par une grande partie de l’opinion et qu’un adversaire est clairement désigné comme responsable, le caractère illégal de certains modes d’action perd de son effet dissuasif et l’action est jugée majoritairement comme acceptable.
(...) Il ressort de ce panorama que la radicalité des modes d’action importe moins que le fait de cibler un adversaire clairement identifié.
(...)

Deux modalités d’action différentes : incendie d’antenne et « débat public » perturbé
sondage

🌱LA MAJORITÉ DES FRANÇAIS.ES SOUTIENT LES ZAD ET LES BLOCAGES D’ENTREPRISES POLLUANTES

Sondage : « l’occupation d’une zone naturelle menacée » est plus populaire que le gouvernement Macron

Malgré la propagande quotidienne contre les « éco-terroristes » et les « zadistes », malgré la répression militarisée contre les mobilisations pour le climat, malgré l’enfumage des « climato-sceptiques » et les mensonges des multinationales, une grande partie de la population n’est pas dupe en matière d’écologie.

Si nos gouvernants se moquent éperdument de laisser une planète invivable aux générations futures, ce n’est pas le cas des gens d’en bas : tout le monde se rend bien compte des menaces que constitue le changement climatique, de l’empoisonnement de nos corps et de notre environnement par les plastiques et les polluants, des dangers de l’agro-industrie et de la nocivité des multinationales écocidaires.
Mieux, la majorité de la population soutient des actions offensives. On entend en permanence que les initiatives des Soulèvements de la Terre seraient trop « radicales », alors qu’en réalité, les occupations et les blocages sont plébiscités. C’est ce que nous apprend un « Baromètre Écologie Environnement » réalisé en 2023 et analysé par le média The Conversation.

Une grande majorité de la population (67 %) considère qu’il est acceptable de bloquer une entreprise polluante. De même, 61 % des Français reconnaissent la légitimité d’occuper une zone naturelle lorsque celle-ci est menacée. Autrement dit, « désarmer » une entreprise toxique ou créer une ZAD, c’est largement validé. Et selon ce sondage, les ZAD sont même beaucoup plus populaires que le gouvernement Macron !

Étonnamment, ce sont les modes d’actions présentés comme « non-violents » qui sont plutôt rejetés, par exemple le blocage de routes, comme on l’a vu, en se fixant la main sur l’asphalte. Il faut dire que ces blocages non ciblés, comme ceux réalisés régulièrement sur le périphérique parisien, n’ont aucun autre effet que d’énerver des automobilistes déjà à bout de nerf de devoir se déplacer dans une métropole embouteillée et déprimante pour des trajets aliénants, et ne touchent absolument pas leur cible. A contrario, s’attaquer à une usine Lafarge, à une mégabassine ou une usine d’engrais chimiques est beaucoup plus compréhensible et populaire. Ce sont donc les ennemis de la planète qu’il faut nommer et viser, et sans complexe.

L’écologie serait un truc de bobo ? Là encore, ce sondage dément cette idée reçue : « les ouvriers et employés sont autant favorables au répertoire des écologistes que les cadres et professions intellectuelles supérieures ». Les moins favorisés soutiennent même davantage les blocages que les autres catégories. La stratégie du politicien Fabien Roussel, qui construit ses campagnes comme si les ouvriers qu’il prétend séduire n’étaient que des idiots passionnés de grosses voitures et de viande rouge est en fait un préjugé des élites. C’est du mépris de classe. Les pauvres comprennent très bien les enjeux. Et souvent mieux que les classes supérieures d’ailleurs. Il suffit de voir les vieux bourgeois vomissant l’écologie sur les plateaux de Cnews pour s’en rendre compte.

Le seul critère déterminant est l’âge : plus les sondés sont âgés, moins ils soutiennent les actions écologistes. Cette tendance était identique lors du mouvement contre la réforme des retraites. Nos anciens sont malheureusement plus souvent victimes de l’endoctrinement ignoble des médias des milliardaires que les plus jeunes, qui peuvent multiplier les sources d’information.

Que retenir de cette enquête ? Malgré toutes les réserves qu’on peut avoir sur les sondages, ils dessinent une majorité très claire : la population est derrière les combattant.e.s pour le climat et l’environnement, et comprend parfaitement les actions ciblées et radicales. L’histoire est du côté des luttes sociales et écologistes, ne nous laissons pas démoraliser.

(message de Contre attaque)


Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Partagez la page

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft