Nouvelles désertions dans une grande école, une part de la « future élite » ne veut plus participer au désastre.
Souhaitons que les désertions s’étendent partout.
DISCOURS D’INDIGNATION À L’ESSEC : APRÈS L’AGRO-PARISTECH, UN DÉBUT D’EFFRITEMENT PAR LE HAUT ?
Une étudiante est montée sur scène pour prononcer un discours fort lors de la remise des diplômes de l’ESSEC.
Comme toute école de commerce, l’ESSEC est une usine à fabriquer les cadres et dirigeants de demain, le tout pour la modique somme de 17 200 euros annuels.
On ne peut donc que féliciter celles et ceux qui dénoncent ce système et ont conscience des privilèges dont ils disposent et de l’injustice sociale qui les entoure.
Ce discours prononcé dans un lieu de culte de la pensée hégémonique capitaliste a dû en faire s’étrangler plus d’un...
Espérons que les diplômé.e.s de l’ESSEC qui lui ont fait une standing ovation se rappelleront qu’il ne s’agit pas juste de mots forts à applaudir mais d’actes à concrétiser pour changer ce système, voire de feux à allumer pour l’anéantir.
Un appel à combattre, bifurquer, résister.
Vidéo du discours : https://fb.watch/gy4_fN27Aw/
(post de Cerveaux non disponibles)
- Désertion d’en haut, ça continue à l’ESSEC
Rien ne corrompt ni ne pervertit autant que l’exercice de l’autorité
"Rien ne corrompt ni ne pervertit autant que l’exercice de l’autorité, aussi momentanée et réduite soit-elle. Y a-t-il quelque chose de plus odieux qu’un enfant surveillant ses camarades, qu’un domestique jouant le rôle de majordome, qu’un journalier exerçant la fonction de contremaître, qu’un prisonnier devenu le gardien de ses compagnons ? Si nous pouvions nommer garde, ou ne serait-ce que garde suppléant, un ver inoffensif, nous parviendrons sur le champ à le métamorphoser en vipère."
"Si tu as gardé un reste de pudeur et de dignité, si tu n’as pas perdu toute honte, sois tout ce qu’un homme peut être dans ce monde, tout, sauf agent de police. Consacre-toi au métier le plus bas et le moins propre : ramone les cheminées, balaie les rues, ramasse les poubelles, garde les cochons, débouche les égouts ou transporte les barils d’excréments, car même en puant et en dégoulinant d’immondices, tu sembleras moins répugnant et plus propre que posté au coin d’une rue, avec ton uniforme kaki, ta casquette blanche et ta matraque."
"Il faut se corriger et s’éduquer soi-même pour s’affranchir de deux fléaux également abominables : l’habitude d’obéir et le désir de commander. Avec des âmes d’esclaves ou de tyrans on ne peut aller que vers l’esclavage et la tyrannie."
Manuel Gonzáles Prada, philosophe anarchiste péruvien
(cité Par Contre Attaque)
Déserter pour mieux riposter
Déserter pour mieux riposter - Entretien avec le collectif « Vous N’êtes Pas Seuls »
Alors que la COP27 se clôture et que la coupe du monde s’ouvre en plein désert, les perspectives ne semblent toujours pas bonnes pour celles et ceux qui tiennent à la vie sur terre. Un désir de désertion croît et se confirme chez les plus diplômé·es qui n’en peuvent plus de mettre leurs compétences au service de projets inutiles ou destructeurs. En France, ce mouvement s’est notamment fait entendre à l’occasion du retentissant discours des étudiant·es d’AgroParistech. Dans la même lignée, l’association « Vous n’êtes pas seuls » accompagne celles et ceux qui choisissent de faire de leur démission professionnelle un « acte politique ».
Pour tenter de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce mouvement de désertion, la reporter Greta Kaczynski est allée interroger des membres de « Vous n’êtes pas seuls ». Comme tout mouvement de résistance, le collectif a besoin de soutien matériel, et ouvre aujourd’hui une cagnotte pour recueillir des dons.
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