Aux quatre coins du monde, déjà la fournaise - Alors que l’été n’a pas encore commencé, les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient dans le monde. Du Brésil aux Émirats arabes unis et à l’Iran, de l’ouest des États-Unis à la Sibérie, les températures sont déjà très élevées, menaçant la santé des populations, l’agriculture ou la production électrique.
En regardant sur une mappemonde les événements météorologiques extrêmes de ces derniers jours, on ne sait plus où donner de la tête : des records de chaleur au Moyen-Orient, des incendies en Sibérie, une incroyable sécheresse à l’ouest des États-Unis… Comme si les phénomènes intenses étaient hors de contrôle. Et ces événements sont évidemment à mettre en lien avec le bouleversement climatique. À cause de celui-ci, « il y a 90 % de risque qu’au moins une année entre 2021 et 2025 devienne la plus chaude jamais enregistrée, ce qui délogerait l’année 2016 du premier rang », a prévenu un bulletin de prévisions annuelles établi par le Service météorologique du Royaume-Uni (le centre principal de l’Organisation mondiale de météorologie), publié le 27 mai.
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- Des températures invivables ? pas grave tant qu’on a des terrasses et des concerts
- Pas grave, tant qu’on a des gros glaçons à mettre dans la piscine pour la maintenir baignable...
Mais tout va bien, tant que les terrasses ont de bons parasols et que les concerts reprennent, on peut continuer à faire l’autruche et à laisser le capitalisme et les Etats continuer à rendre la planète invivable en la pillant partout.
Laissons quelques militants s’épuiser et se prendre la répression seuls et continuons à consommer, des technologies qui n’existent pas nous sauveront, ou on se fera téléporter dans une base martienne !
Un surcroît de loisir aide à oublier encore plus ces problèmes, alors allons-y. Les désastres finiront bien par disparaître tous seuls par enchantement et ils s’arrêteront forcément à la frontière de notre quartier par miracle.
Bizarrement, contrairement à la lutte contre le Covid 19, on ne voit pas les élus et les partis politiques entrer en « guerre » contre le monde capitaliste et ses dirigeants, pourtant responsables du chaos climatique et écologique (et donc social) en cours. La police ne pourchasse par les dirigeants des multinationales à coup de lacrymos et de LBD, les macronistes peuvent librement continuer à empiler les lois anti-écologiques et les dispositifs de soutien au CAC40.
Le chaos climatique, social et écologique produit par la civilisation industrielle fait et fera infiniment plus de morts que l’épidémie de coronavirus (qui d’ailleurs est né et/ou a été amplifié fortement par ce système), mais là on se contente de mesurettes, de rafistolages, de discours creux, de promesses répétitives, de fuite en avant dans les technologies numériques et les dites « énergies renouvelables » industrielles.
Forcément, ceux au pouvoir ne vont pas scier le géant arbre empoisonné sur lequel ils prospèrent. Et hélas la plupart des gens se contentent de gober les fruits plus ou moins pourris que leur jettent les puissants (tenez manants, prenez ce mars, ces 10.30 € d’augmentation, réjouissez-vous de pouvoir retourner vous enivrez aux bars et aux concerts, savourez ce réjouissant spectacle sportif à la télé, gavez-vous de discount pour compenser vos vies pourraves destinées à nous enrichir sans fin en polluant la planète) au lieu d’abattre cet arbre maudit à coup de hache bien aiguisée.
Autre article sur les températures de fournaises en cours :
Quatre pays du Moyen-Orient ont connu des températures supérieures à 50°C ce week-end, dans un contexte de chaleur record pour cette période de l’année.
Oman, l’Iran, le Koweït et les Émirats arabes unis (EAU) ont tous connu des températures qui ont égalé ou défié les records nationaux, les températures atteignant plusieurs degrés au-dessus de la normale.
Samedi, les températures ont atteint 51°C à Sweihan, une petite ville située à environ 80 km à l’est d’Abu Dhabi, dans les Émirats arabes unis. Omidieh, dans le sud-ouest de l’Iran, a également atteint 51°C, tandis que Jahra, au Koweït, a enregistré 50,88°C, selon le Washington Post.
Sunaynah, une ville de l’intérieur du désert dans le nord d’Oman, a enregistré une température de 50,11C.
Des températures proches ou supérieures à 49°C peuvent faire fondre les crayons, déformer les voies ferrées, ramollir l’asphalte et allonger la distance de décollage des avions, note le journal américain.
Dimanche, Sweihan a enregistré une température encore plus élevée, à 51,77 °C, ce qui constitue la température la plus élevée jamais observée en juin aux Émirats arabes unis et égale le record du pays du Golfe.
Il a déjà été démontré que la fréquence de ces chaleurs extrêmes augmente de manière significative dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
L’année dernière, une étude publiée dans Science Advances a suggéré que certaines parties du Moyen-Orient, en particulier le Golfe, pourraient devenir inhabitables pour les humains si la tendance actuelle se poursuit.
La semaine dernière, les résultats publiés dans Nature Climate Change ont révélé que plus d’un tiers des décès liés à la chaleur de l’été étaient dus au changement climatique, ce qui laisse présager un nombre de victimes encore plus élevé à mesure que les températures mondiales augmentent.
Le Koweït fait partie de la demi-douzaine de pays mentionnés dans le rapport où le pourcentage de décès liés à la chaleur causés par le changement climatique est de 60 % ou plus.
(source)
C’est génial diront certains, on pourra faire cuire des merguez direct au soleil ! Sauf qu’à un moment, dans certaines régions, les merguez ce sera nous.
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