Les CRS et autres forces de « maintien de l’ordre » (force de répression) ne sont que les chiens de garde des Pouvoirs (économiques et politiques), mieux vaut les contourner un maximum au lieu de s’épuiser sur ces paravents, des punching-balls en armure armés jusqu’aux dents dressés pour mordre. Le job des CRS est de prendre des coups à la place des dirigeants, et d’en rendre encore plus fort.
Employons plutôt toute notre énergie à détruire les Pouvoirs eux-mêmes, par d’autres moyens, à détruire le système qui nous broie et qui détruit le vivant.
Nul besoin de s’en prendre à des personnes (sauf bien sûr cas de légitimes défenses), il faut atteindre par divers moyens l’économie, les réseaux, les flux, les marchandises, le commerce, la circulation, les intérêts financiers.
Par divers blocages économiques, des actions diverses et variées.
Et c’est ce que nous gilets jaunes avons bien commencé avec à propos.
L’Elysée est vide, quelques dorures ternes, quelques tableaux poussiéreux, c’est tout, les Pouvoirs sont ailleurs, les flux financiers et matériels qui le nourrissent et lui permettent de durer et de nous laminer sont ailleurs.
Les Pouvoirs sont dans les flux médiatiques, dans les grands propriétés de terres et d’industries, dans les lobbies puissants (voir démission de Hulot entre autre), dans les réseaux d’énergie et de communication, dans les réseaux de transports, dans notre obéissance aux politiciens et au cadre étroit dans lequel ils veulent nous contraindre et que l’on peux déborder partout, tout le temps.
La grève massive et le boycott généralisée peuvent aussi aider.
D’autre part, pour éviter d’être récupérés, faisons partout des assemblées populaires, en s’inspirant de l’appel mémorable de Commercy.
Développons l’auto-organisation, la solidarité, sans chefs ni partis politiques ni syndicats, dans un esprit de fraternité et d’ouverture, d’élévation mutuelle et d’écoute attentive, de fraternisation dans l’action et l’adversité partagés. Inspirons nous des communes libres, du municipalisme libertaire, des indiens zapatistes, de la confédération démocratique du Rojava, des diverses formes de démocraties directes, etc.
La démission d’un manu, d’un gouvernement, la dissolution d’une assemblée, une dose de proportionnelle ou de référendum, le retrait de certaines taxes ne pourront suffire à contenter notre soif de justice et notre colère, ne pourront suffire à changer pour de bon la donne et à instaurer une société viable et fraternelle.
Une autre élection, un autre guignol, ne changerait rien, ou pas grand chose, ou temporairement, on serait toujours dans l’impuissance, à la merci d’un système antidémocratique et d’une économie violente et totalitaire. On est donc obligé de tout remettre à plat.
En fait, il nous suffit de continuer ce qu’on a commencé, en l’amplifiant, de ne pas lâcher, et le système (économique et politique) s’écroulera comme un château de carte, et ses restes viendront nous manger dans la main avec crainte.
Prenons le temps qu’il faudra, le système en place, ses tyrannies, ses rouages et ses oligarques craqueront les premiers si on sait rester solidaires et agréger davantage encore de personnes et de moyens matériels.
A partir de là, des sociétés soutenables, solidaires et fraternelles, écologiques et à taille humaine, seront possibles, sans Macron, sans ses complices, sans les sociopathes qui actuellement gouvernent, sans les structures qui partout détruisent le tissu de nos vies entrelacées malgré tout.