HONG KONG, PRESSE ET DÉMOCRATIE
(post de Nantes Révoltée)
A Hong Kong : les journalistes sont venus hier à la conférence de presse donnée par la police avec des casques et des masques à gaz, pour dénoncer la répression. Ce n’est pas la première fois. En aout, ils avaient tapé avec leurs stylos sur les chaises pour dénoncer les violences policières lors d’une conférence de presse des autorités. Un journaliste avait fait un discours sur la liberté de la presse.
Pendant de temps en France : la plupart des journalistes ne se déplacent même plus dans les manifestations. Ils se contentent de relayer les communiqués des autorités, et de reprendre les mots de la police. Dans le meilleur des cas, les médias nient totalement la répression. Dans le pire des cas, ils la justifient.
L’un de ces deux territoires est considéré comme une « dictature », l’autre comme une « démocratie ». Saurez vous retrouver lequel ?
- A Hong Kong la presse porte des masques à gaz à la conférence de presse de la police
voir aussi cette vidéo sur les incessants contrôles policiers envers un journaliste français :
Paris 7 septembre : vidéo : dispersions et nasses de gilets jaunes et passant.e.s :
Un post FB sur le 7 septembre à Paris :
Samedi, le pouvoir craignait vraiment un retour en force des gilets jaunes.
Beaucoup de manifestants ont décidé de se rendre spontanément sur les Champs Elysées avec ou sans gilet,
Les forces de l’ordre étaient partout et en surnombre.
Au delà des fouilles et des contrôles habituels, il y a eu un nombre considérable de PV dressé.
135 euros pour avoir simplement marché dans la zone des Champs Elysées.
Dans la confusion des ordres et parce que ceux-ci sont de grotesques abus de pouvoir, des simples passants et promeneurs se sont aussi vu dresser des amendes.
Une centaine de gilets jaunes ont été embarqués et parqués dans un centre spécial pour gilets jaunes. Retenus jusqu’au soir, femmes, hommes, personnes âgées et même personnes handicapés.
Tous ces gens n’avaient pas commis de délit, n’étaient pas violents. Ils étaient même souvent compréhensifs avec les forces de l’ordre qui « ne font qu’exécuter les ordres ».
La bonne nouvelle, c’est que le gouvernement, en déployant une artillerie disproportionnée, prouve qu’il n’arrive pas à évaluer la force de frappe potentielle des gilets jaunes. Qu’il les perçoit après 10 mois toujours comme une menace, et qu’il craint leur capacité de ralliement. Déstabilisé, le pouvoir en arrive à employer des moyens ubuesques.
La mauvaise nouvelle, c’est que ces mesures censées garantir la sécurité sont une voie vers un autoritarisme gouvernemental et que peu de personnes semblent prendre l’ampleur de la gravité de la situation, notamment dans les médias qui n’informent pas de ces manquements graves aux droits, mais aussi dans la population qui est très majoritairement indifférente.
Des journalistes nassés et mis à l’amende à Paris le 7 septembre :
LA PRESSE ETRANGERE INTERDITE DE REPORTAGE SUR LES MANIFESTATIONS GILETS JAUNES ?
Lors de l’acte 43, il y a eu un premier journaliste belge verbalisé à 135 euros pour avoir participé à une manifestation et maintenant 2 autres...
"Ahurissant : en plein reportage pour le magazine Wilfried mag, au pied de l’arc de triomphe, Adrien Heylen et moi-même subissons une immobilisation (depuis plus d’une heure trente !) avec une poignée de citoyens français complètement pacifistes. La raison : une manifestation publique interdite (Gilets jaunes) dont nous n’avons jamais vu la couleur, mais à laquelle on nous reproche d’avoir activement participé. J’ai présenté à de multiples reprises ma carte de presse, rien n’y fait. Nous venons d’être verbalisés. De façon totalement arbitraire. Démocratie ? Vraiment ?"
- Des journalistes nassés et mis à l’amende à Paris le 7 septembre 2019