La géo-ingénierie tend à vouloir se rendre indispensable, elle quitte les laboratoires des savants fous ou les tableurs des capitalistes assassins pour s’approcher à grand pas des instances les plus institutionnelles.
Si on laisse continuer la civilisation industrielle, et donc les désastres qui l’accompagnent inévitablement, ses techno-prêtres voudront toujours plus imposer leurs techniques délirantes et criminelles d’atténuation des catastrophes planétaires qu’ils ont provoquées. Tandis que, vu les dégâts sur la biosphère commis par le capitalisme et les Etats, on se retrouvera toujours plus enchaînés aux dispositifs technologiques du techno-monde pour survivre.
Un avenir désirable pour vous ?, alors votez Macron/LREM/Renaissance/LR/RN/Reconquête, ou tout simplement, limitez-vous au vote pour NUPES (ou à l’abstention) et restez chez-vous peinards à boire des bières.
- Climat : la géo-ingénierie = le couvercle de notre tombeau
- Après avoir tout détruit, détruire encore pour que, peut-être, survive le techno-capitalisme et ses infrastructures mortifères
Une chronique du journal Le Monde de Stéphane Foucart s’inquiète hypocritement des techniques envisagées pour palier aux problèmes que le système en place, constamment soutenu/vanté par le journal Le Monde, provoque :
Climat : « Certaines des technologies envisagées pour maintenir habitable la Terre relèvent du cauchemar » - Le fait que les techniques de géo-ingénierie soient mises à l’agenda des réflexions de la nouvelle Commission mondiale sur la gouvernance des risques liés au dépassement climatique devrait susciter une profonde inquiétude, alerte notre journaliste Stéphane Foucart.
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Cette fois, il est officiellement question de réfléchir aux conditions de déploiement de techniques de géo-ingénierie – c’est-à-dire des méthodes de modification climatique à grande échelle –, non seulement sur leur faisabilité, leurs bénéfices et leurs risques, mais aussi leur gouvernance.
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Certaines de ces technologies relèvent d’un cauchemar dystopique inimaginable il y a seulement quelques années. Elles sont désormais sur la table – pas encore celle de la diplomatie de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, mais au moins dans son antichambre.
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Ces options comprennent des mesures d’adaptation considérablement élargies pour réduire la vulnérabilité climatique, l’élimination du carbone pour retirer le dioxyde de carbone de l’atmosphère, et éventuellement la géo-ingénierie solaire pour refroidir la planète en réduisant le rayonnement solaire entrant.
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Sans compter les effets collatéraux prévisibles : perturbation des moussons, baisses locales des précipitations, altération de courants marins, pollution atmosphérique accrue par la retombée des particules fines de la haute atmosphère, etc. Ce « bouclier » n’aurait de plus aucun effet sur l’acidification des océans.
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qu’au bout de quelques décennies, il devienne impossible, pour cause de guerre ou de crise économique, par exemple, de poursuivre les opérations complexes et coûteuses d’injection de particules dans la stratosphère et les températures remonteraient presque aussitôt, à une vitesse vertigineuse, rendant illusoire toute possibilité d’adaptation. Le rêve démiurgique de contrôle du climat placerait de facto l’humanité dans une situation inédite de dépendance vitale à l’accélération technique.
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Ces questions sont débattues dans la communauté scientifique depuis une quinzaine d’années. Les idées qui dominent sont généralement que la géo-ingénierie solaire est à proscrire, mais que des travaux doivent néanmoins être poursuivis, pour le cas où une aggravation abrupte du réchauffement ne rende la situation intenable.
- Climat : la géo-ingénierie = le couvercle de notre tombeau
- La civilisation industrielle nous emmène au fond du trou, la géo-ingénierie servira de dalle en béton pour le fermer
Remarques acides
Stéphane Foucart ne fait que gentiment "s’inquiéter", il ne s’agit pas d’être horrifié, révolté, et encore moins de passer des pensées aux actes insurrectionnels en accord avec la situation. Vu qu’il est totalement inenvisageable pour Le Monde de se séparer du technocapitalisme et de l’Etat, il ne peut que s’inquiéter, et envisager plutôt de se séparer de la (quasi) totalité de la biosphère.
Dans quelques années (si aucun basculement révolutionnaire n’a lieu dans plusieurs pays industrialisés et donc que les destructions écologiques et le déréglement du climat ont continué), Le Monde nous dira que la situation est très grave, que ces techniques de géo-ingénierie se sont grandement affinées, et qu’il serait fou de ne pas les utiliser.
On en vient à avoir des pensées bizarres : est-ce que quelques dangereux sociopathes ne se réjouiraient pas finalement de rendre la planète inhabitable afin que nos survies soient encore plus dépendantes de la technologie ??
En fait c’est pire que ça (car si c’était le cas il suffirait de dézinguer ces sociopathes), les mécanismes standards du Marché et de l’Etat suffisent. Il suffit aussi que le plus grand nombre suive ou reste passif, et que les rebelles soient trop peu nombreux.
La géo-ingénierie sur Reporterre.net :
- La géo-ingénierie solaire ne sauvera pas le climat, stoppons-la - Un collectif de scientifiques, chercheurs et personnalités, parmi lesquels l’écrivain Amitav Gosh, appellent à réglementer mondialement la géo-ingénierie solaire. Ils estiment que ces technologies sont risquées, antidémocratiques, et inefficaces contre le changement clilmatique.
- Géo-ingénierie : il ne faut pas attendre de miracle - Mentionné comme un des moyens de limiter le réchauffement dans l’Accord de Paris, le recours aux technologies pour modifier le climat est pris très au sérieux, notamment aux États-Unis. Pourtant, comme l’explique l’auteur de cette tribune, les risques écologique, géopolitique, technique de ces « solutions » imposent de s’en détourner absolument.
- La géo-ingénierie sur le sentier de la guerre - Ravivant le fantasme militaire d’agir sur le climat, la géo-ingénierie propose des expérimentations à grande échelle. Le droit international possède pourtant des outils limitant les manipulations de l’environnement, comme la Convention Enmod. Or, « faute d’une révision urgente », elle risque de « sombrer dans les limbes », explique Luc Mampaey dans cette tribune.
La géo-ingénierie n’arrêterait en rien les destructions des écosystèmes et de leurs habitants, au contraire, elle accélerait leur mort.
Ainsi, la géo-ingénierie servirait à faire survivre une partie des humains civilisés, couplés à des dispositifs technologiques, sur fond de planète morte, un peu comme dans Matrix ou « I am Mother ».
La géo-ingénierie contribuerait en fait à la préservation du seul monde de la technologie, et, peut-être, des servants humains utiles aux machines (utiles aussi aux ultra-riches), en attendant que les intelligences artificielles et leurs robots autonomes rendent les humanoïdes superflus, substituables.
Bel avenir n’est-ce pas ?, alors si ça vous plaît tant, continuez comme ça, ne changez rien, privilégiez vos loisirs et votre travail, laisser faire les experts, technocrates et capitalistes, et laisser s’épuiser seules les poignées de rebelles.. Mieux, aboyez avec les médias de préfecture et les politiciens conformes contre les contestations, les « casseurs », les anarchistes, les saboteurs, et achetez un bon gros SUV pour écraser les grèvistes en gilet qui bloqueront les routes et entraveront de manière collatérale votre sainte liberté de circulation et de consommation.
Préoccupez-vous exclusivement de questions autres (elles sont nombreuses et souvent dramatiques), respectez les puissants et leurs institutions, adulez les entreprise capitalistes, et oubliez que sans planète habitable, la vie c’est terminé (en tout cas pour toutes les formes complexes), et donc que les nombreux autres problèmes seront réglés aussi, par l’anhilation générale... ;-)
Si la géo-ingénierie est une folie, alors la civilisation industrielle, ses dogmes et ses infrastructures, devraient être encore plus considérée comme une pure folie.
De folies en folies, pourquoi la civilisation industrielle s’arrêterait-elle ?
La folie et la destruction, c’est son rayon, son carburant, son essence, sa culture, elle fera TOUT (y compris essayer tardivement de se réformer) pour continuer sa dope mortelle, elle n’y renoncera donc pas toute seule.
C’est à nous de lui passer la camisole, de l’isoler, de la soigner pour de bon, en la carbonisant.