Climat : en route vers les +2°C ! et si la mégamachine n’est pas arrêtée : +4°C !

Tout brûle déjà, et le système en rajoute et attise le brasier

samedi 21 juin 2025, par Les Indiens du Futur.

Quel réalisme pragmatique allons-nous choisir ? Celui de la continuité sans rupture, ou de la continuité des ruptures ?

- Le budget carbone de la planète sera épuisé dans 3 ans : l’alerte des scientifiques - Le seuil de 1,5 °C de réchauffement planétaire sera dépassé sur plusieurs années, alerte un consortium international de scientifiques. Problème : le budget carbone pour le limiter sera bientôt épuisé.
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le seuil crucial de 1,5 °C de réchauffement sera à coup sûr dépassé sur plusieurs années
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Toujours en hausse, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un niveau record, en franchissant la barre des 55 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en 2023. Une année exceptionnelle ? Non. Les données préliminaires trahissent déjà une poursuite de cette augmentation en 2024. D’après les auteurs, l’utilisation toujours croissante des énergies fossiles dans le monde entier et la déforestation sont à l’origine de ces chiffres peu réjouissants.
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« 90 % de ce réchauffement est imputable aux activités humaines »
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Aussi alarmants soient ces résultats, les auteurs de l’étude assurent qu’il n’y a rien de surprenant : « Ce tableau d’ensemble est tout à fait conforme aux projections faites par la communauté scientifique depuis plusieurs décennies »
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Le méthane a notamment continué d’augmenter. Autrement dit, il reste moins de trois ans.
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En découle naturellement un réchauffement des eaux, et par conséquent, une intensification des phénomènes météorologiques extrêmes et une élévation du niveau des mers
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« La suite dépend des choix qui vont être faits, insiste la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte. Nous pouvons limiter l’ampleur du réchauffement à venir, et protéger les jeunes générations de l’intensification des événements extrêmes. »

- On voit que les "jolies" promesses de la COP 21 de 2015 et son impossible « écologie » de gouvernement encastrée dans la mégamachine sont vite parties en fumées, volatilisées par les impératifs de Croissance et de Puissance du capitalisme et des Etats.

Climat : en route vers les +2°C ! et si la mégamachine n’est pas arrêtée : +4°C !

Pendant ce temps, plus les désastres avancent et sont documentés, plus on s’éloigne de l’écologie :

  • [Exclusif] Comment Macron a détruit l’écologie en 60 mesures
    La loi de Simplification est soumise au vote le 17 juin à l’Assemblée. C’est la dernière étape d’un détricotage du droit de l’environnement, commencé en 2017. Retour en infographie sur une destruction généralisée.
  • Les banques font pleuvoir des milliards sur l’industrie pétrolière - Dans un contexte caniculaire, les banques décident de distribuer des milliards au secteur des énergies fossiles. Nous ne sommes pas encore officiellement en été mais il fait chaud, très chaud en France. Une canicule précoce, avec des températures allant jusqu’à 38°C est en cours, avec un pic prévu samedi. Les nuits aussi seront qualifiées de « tropicales » par les météorologistes, avec un thermomètre qui ne descend pas au-dessous de 20°C, empêchant le repos réparateur des organismes. Météo France a lancé une alerte sur un tiers des départements. Le reste de l’Europe de l’ouest est également touché, notamment l’Espagne et le Royaume-Uni.

- Pendant ce temps, divers droitards négationnistes et technolâtres déblatèrent sur "l’écologie punitive" et les "écoterroristes" en se vantant d’être pragmatiques. On adore le pragmatisme décomplexé et agressif des criminels cyniques qui nous poussent, en nous arrosant d’essence, vers l’incendie qu’ils ont largement contribué à créer !

Le système en place ne peut que nous précipiter dans les flammes, c’est sa trajectoire, il ne peut pas fonctionner autrement - Vers une révolution pragmatique ?

+4°C et toutes les catastrophes associées, ...à moins qu’on se révolte franchement et en nombre pour stopper la mégamachine, par légitime défense, le plus tôt sera le mieux.
L’insurrection générale est le meilleur des pragmatismes. La rupture radicale et l’éviction de toutes les classes dirigeantes économico-politiques est un réalisme massif incontournable. La révolution permanente c’est garantir une continuité dans la rupture, une valeur sûre qui devrait faire consensus, en vue d’une résilience féconde et simplificatrice. Pourquoi attendre plus longtemps ?

P.-S.

- Sinon, une variante du système en place qui se profile, avec l’extrême droite, serait le carbofascisme et/ou l’écofascisme : Écologie, nature et extrêmes droites : entre carbofascisme et écofascisme [Podcast] - Dans ce nouvel épisode de son podcast « Minuit dans le siècle » (disponible sur le site indépendant Spectre et toutes les plateformes d’écoute), Ugo Palheta revient sur les rapports entre les extrêmes droites et l’écologie, qui avaient déjà été abordés dans deux épisodes précédents (voir « Peste brune et greenwashing »). Pour approfondir le sujet, il a invité Antoine Dubiau, auteur notamment du livre Écofascismes (aux éditions Grevis).
Ensemble ils évoquent à la fois les grands partis ou leaders d’extrême droite, ceux qui occupent le devant de la scène électorale et que l’on peut décrire pour la plupart comme relevant d’un « fascisme fossile » ou d’un « carbofascisme », et des courants ou sensibilités numériquement plus marginaux, qui construisent un rapport différent à l’écologie, mais toujours à partir d’un socle raciste et réactionnaire, une culture qu’on peut qualifier d’ « écofasciste ».

- Le podcast sur : https://minuit-dans-le-siecle.castos.com/episodes/ecologie-nature-et-extremes-droites-entre-carbofascisme-et-ecofascisme

Antoine Dubiau montre que les rapports entre ces deux polarités, à l’extrême droite, ne sont pas simplement d’opposition : non seulement certains partis comme le FN/RN tentent de donner un vernis « écologique » à leurs obsessions identitaires mais on pourrait imaginer une cohabitation/collaboration entre un pouvoir carbofasciste et des enclaves écofascistes.

Il se demande pour finir ce que la gauche radicale et le mouvement écologiste peuvent opposer aux articulations proposées par l’extrême droite (entre mode de vie fondé sur les industries fossiles et identité blanche-occidentale, entre préservation de la nature et maintien des rôles traditionnels de genre, ou encore entre consommation de viande et masculinité). Enregistrement et mixage : Aurélien Thome.


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