Les moyens technologiques de surveillance, de répression et de contrôle de la technopolice s’étendent, légalement ou illégalement, peu importe, le système policier indispensable à l’Etat et à la civilisation industrielle déploie sans nous demander notre avis ses dispositifs liberticides et les fait s’étendre à toutes les strates de la société.
Comment le Covid-19 sert de prétexte pour accélérer le déploiement des technologies de surveillance en France - Drones, vidéosurveillance avec reconnaissance faciale, géolocalisation des smartphones et logiciels de fichage se sont banalisés pendant la crise sanitaire, aux dépens des libertés. L’Observatoire des multinationales sonne l’alarme.
- Chronique de la technopolice : tous surveillés, passe sanitaire, drone tueur autonome, surveillance biométrique en supermarché, canon à son contre exilés...
- Essaim de drones formant un dessin de policier dans le ciel nocturne
Vidéosurveillance biométrique dans nos supermarchés
Vidéosurveillance biométrique dans nos supermarchés - Pendant que le combat continue pour faire interdire la surveillance dans nos rues, le secteur privé déploie discrètement ses dispositifs jusque dans les supermarchés. Afin de détecter de vols, Carrefour, Monoprix, Super U ou encore Franprix expérimentent des logiciels d’analyse biométrique pour surveiller nos moindres gestes dans leurs surfaces.
La crise sanitaire avait déjà libéré les velléités de surveillance biométrique des entreprises privées : caméras thermiques à l’entrée des entreprises, détection de distances physiques dans les bureaux, suivi de mouvement des yeux pour les examens d’université à distance…
Plusieurs entreprises françaises proposent maintenant de détecter automatiquement les vols en magasin « en temps-réel » grâce à des logiciels d’analyse biométrique directement branchés sur les caméras déjà présentes dans les magasins.
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un ensemble de dispositifs de surveillance et de suivi biométrique déployés en toute liberté et sans aucune information des personnes la subissant.
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Protéger la rentabilité de la grande distribution avec la Technopolice
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Pire, pour le créateur de Veesion, la détresse sociale créée par la récente pandémie va provoquer des troubles sociaux, forçant les commerces « à investir davantage dans les solutions leur permettant de s’en prémunir ». Son entreprise devra alors être, selon lui, « à la hauteur des nouvelles exigences du retail physique », c’est-à-dire, à bien le suivre, développer les outils de la Technopolice pour protéger la grande distribution des populations pauvres poussées au vol par la crise sociale. Autant d’énergie et de ressources qui auraient pu venir en aide aux pauvres mais qui seront retournées contre eux.
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Comme la surveillance sur Internet, c’est une progression qui se fait à deux têtes, les entreprises privées main dans la main avec les responsables publics, déployant ensemble et en parallèle un contrôle social toujours plus poussé : les rues, les bureaux, les supermarchés — pour ne plus nous laisser aucun espace d’anonymat.
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et aussi : Veesion : Big brother à l’étalage - Ou comment l’intelligence artificielle utilise les clients de certains Monoprix et Biocoop pour renforcer la surveillance et de la lutte contre le vol, à leur insu.
L’IA Veesion permettrait de repérer les vols en magasin en temps réel pour offrir la possibilité d’interpeller leurs auteurs dans la foulée. Si l’efficacité du dispositif n’a jusqu’ici pas convaincu grand-monde, cette inquiétante et invasive pratique pourrait se banaliser à l’insu de la clientèle.
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Pour le moment ces technologies sont encore à un stade d’expérimentation, mais elles pourraient se développer également dans les lieux publics. La société XXII GROUP propose à la ville de Suresnes d’expérimenter un logiciel de détection de « comportement suspect » pour favoriser une intervention en temps réel des forces de l’ordre
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- Supermarchés qui font de la reconnaissance biométrique en toute illégalité
Un drone autonome tueur en action en Libye
Un drone armé aurait abattu un soldat sans instructions en mars 2020
Cet aéronef tueur a « chassé une cible humaine » sans en avoir reçu l’ordre, selon un rapport de l’ONU relayé par le « New Scientist ». Une première.
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De fabrication turque, ce quadcoptère KARGU-2 est un drone d’attaque mortelle conçu pour les guerres asymétriques et les opérations antiterroristes, précise Business Insider. Sans aucune instruction particulière, l’aéronef téléguidé aurait automatiquement engagé plusieurs cibles, dont des véhicules transportant du matériel de combat, ainsi que des militaires, tuant au passage le soldat, qui battait en retraite.
Conçu pour être dirigé vers une cible et exploser à l’impact, il fonctionnait dans un mode autonome « très efficace » qui ne nécessitait aucun contrôleur humain, détaille le rapport de l’ONU. Ainsi, l’appareil pouvait s’en prendre à des cibles sans qu’une connexion de données n’ait besoin d’être établie entre l’opérateur et la munition.
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Et aussi :
- Guerre.Pour la première fois, des drones auraient attaqué des humains de leur propre initiative - D’après un rapport des Nations unies publié en mars dernier, des attaques de drones sans aucune intervention humaine ont été recensées en Libye. On ne sait pas s’il y a eu des victimes, mais cet événement prouverait que les tentatives de réguler les robots tueurs ont déjà un train de retard.
- Le spectre de drones de combat autonomes - Un rapport de l’ONU rapporte que des engins militaires autonomes auraient attaqué des cibles en Libye, sans intervention humaine. Une affirmation nuancée par plusieurs experts.
- Amazon impose à la police plus de transparence sur l’utilisation des images des caméras de vidéosurveillance des particuliers - Les autorités qui veulent avoir accès directement aux informations récupérées grâce aux caméras et sonnettes connectées de la marque Ring, une filiale d’Amazon, devront désormais faire des requêtes publiques.
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- Reconnaissance faciale dans les transports pour Pécresse
Reconnaissance faciale à l’échelle planétaire
Reconnaissance faciale : une enquête demandée à la CNIL sur les pratiques de Clearview AI
Cette start-up américaine a aspiré des milliards de photos sur Internet pour constituer une base de données qui inquiète de nombreuses autorités de protection de la vie personnelle.
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Clearview AI est une start-up discrète qui a entraîné ses algorithmes et nourri une gigantesque base de données en aspirant des milliards de photographies publiées sur Internet, par exemple sur les réseaux sociaux comme LinkedIn et Facebook et dans des articles de presse. L’entreprise vend aujourd’hui aux forces de l’ordre de plusieurs pays, dont des polices américaines, ses solutions de reconnaissance faciale qui s’appuient sur cette base de données.
Shanghai, 2021
Un essaim artificiel (de plus de 1000 drones) dessine la forme d’un officier de police dans le ciel...
📷 Yang Jianzheng / VCG
Drones : comment Gérald Darmanin a voulu échapper à toute sanction
Alors que le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur la loi dite « Sécurité globale », Mediapart révèle que le ministre de l’intérieur a tenté, fin 2020, d’échapper à une sanction de la CNIL qui enquêtait sur cette surveillance illégale. Il a surtout réclamé que cette sanction, une fois prononcée, soit dissimulée aux citoyens et aux parlementaires.
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- Le virus de la technopolice s’étend - Quel antidote !?
Au frontières de l’Europe : « canons à sons », drones et caméras contre les exilé.e.s
Des nouvelles du monde d’après : l’Union Européenne a commandé des « canons à sons » pour être utilisés contre les réfugiés !
(post et VIDEO sur Cerveaux non disponibles)
La gauche à fond pour la technopolice malgré les promesses !?
Le Printemps Marseillais dans la Technopolice ? Au fond à droite
À Marseille, la nouvelle majorité municipale s’était engagée durant la campagne 2020 à mettre un coup d’arrêt aux projets technopoliciers de l’ancien maire Jean-Claude Gaudin. Hélas, un an plus tard, l’ensemble de ces engagements ont été trahis. La gauche au pouvoir serait-elle condamnée à reproduire les vieux réflexes sécuritaires qui, depuis quarante ans, gangrènent le débat public ?
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- Tous suspects, tous surveillés, H24
🛂 LE PASS SANITAIRE REJETÉ PUIS ADOPTE
Le mardi 11 mai, l’Assemblée Nationale a rejeté l’article du projet de loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire qui devait instaurer le « pass sanitaire ». Ceci parce que le MoDem a voté contre, à la surprise générale.
Mais le mercredi 12 mai à 2h du matin, rebelote : l’assemblée a, cette fois, voté pour en deuxième délibération. Quelques éléments d’analyse :
Tout d’abord, le MoDem n’est pas un grand défenseur des libertés. Il n’a pas voté contre cette mesure dans un premier temps parce que la seule idée d’un pass sanitaire est aberrante, mais parce que ce parti estime que le texte est trop flou. En d’autres termes, si le gouvernement avait proposé un texte plus clair, le MoDem aurait voté pour tout de suite.
Ensuite, il s’agit évidemment d’une stratégie de campagne. La dernière fois qu’on a entendu parler du MoDem, c’était pour apprendre qu’un mec complotiste et facho était sûrement mêlé à l’enlèvement de la petite Mia, et que ce mec était passé par le MoDem. Peu glorieux.
Les élections présidentielles sont dans un an et, petit à petit, chaque parti fait son apparition. Le MoDem entre donc en campagne en votant "non" au pass sanitaire. Il perd en revanche en crédibilité en votant oui à la deuxième délibération.
Le gouvernement a juste eu à revoir sa copie, proposer un texte plus clair, vaguement plus restrictif, et le pass sanitaire a été adopté. Quitte à ce qu’il soit élargi ensuite.
Le point d’achoppement sur ce pass concernait surtout le fait qu’il pouvait être mis en place pour tout type de lieu, et pas seulement pour les voyages à l’étranger : avec un texte peu clair, il pourrait concerner les restaurants, les bars, les théâtres, les cinémas, les magasins de toutes sortes... Le texte qui a finalement été adopté impose donc ce pass sanitaire pour les voyages vers et depuis l’étranger, et pour l’accès à certains rassemblements et événements.
Toutefois, nous savons pertinemment à quel point une mesure exceptionnelle devient trop souvent, progressivement, une norme généralisée. Or, l’introduction d’un pass sanitaire signifie l’accès pour l’État aux données médicales des personnes. Au nom de la santé publique, le gouvernement veut donc mettre à mal le secret médical. Et en ce moment, il est très facile de faire peur pour faire accepter des mesures liberticides. Arguer de la santé publique pour imposer un contrôle social de plus en plus poussé est le point fort du pouvoir. Celui qui lui permet de se maintenir.
A côté de ce pass sanitaire, il importe de relever que le reste de la loi de « sortie de crise » est en fait une prolongation de l’état d’urgence sanitaire. Le Premier ministre, ou les préfets selon les cas, auront toujours la possibilité d’imposer des confinements, des couvre-feux, le gouvernement pourra gouverner par ordonnances pour mettre en place cette « sortie de crise ».
Lorsque Castex affirme que nous sommes « en train de sortir durablement de la crise sanitaire », on a envie de rire. D’une part, ce garçon n’est pas épidémiologiste ni médium, il n’en sait donc absolument rien. D’autre part, les mesures qu’il préconise sont en fait celles qui sont déjà utilisées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Ce n’est donc pas une sortie de crise, c’est une banalisation des moyens de contrôle mis en place depuis un an. Une perpétuation de l’état d’urgence sanitaire dans le droit commun.
Nous l’avions dit dès le printemps dernier : il n’y aura pas d’après Covid. Nous sommes déjà dans le monde d’après. Et, comme tout épisode de crise, le pouvoir a profité de la sidération et de l’argument nouveau de la santé publique pour imposer des mesures permanentes de surveillance, de contrôle social et de répression. Il faut sortir de cette spirale infernale qui nous emmène dans le rouleau compresseur du fascisme.
(post de Nantes Révoltée)
ALERTE INFO Et voici PINKY !
Surveillance accrue depuis les postes de transformation.
"Pinky est une centrale de mesures basse tension communicante développée par le LinkyLab. Elle effectue des mesures dans un poste de distribution et permet d’avoir une connaissance précise de la puissance disponible sur les câbles. Ces informations, intensité, tension et même température sont autant de données qui vont permettre d’établir un modèle de charge réel.
Pinky permet de déceler des anomalies diverses : un dysfonctionnement de comptage, une fraude, un déficit d’intervention, une erreur de câblage, un mauvais paramétrage.
4 Compteurs monophasés et des tores pour la mesure de puissance sur chaque phase ( pas de shunt ni de breaker )
1 pinky sur la liaison transfo/tableau basse tension et les 3 autres sur des departs différents au tableau basse tension"
Différence entre ce qui sort du poste (PINKY) et ce qui est facturé (LINKY) . A part les pertes le reste est assimilé à de la fraude PNT ( Pertes non techniques).
(post de REFUS LINKY - INFORMATIONS NATIONALES)
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- Technopolice inhérente à l’Etat et au Capital : Drones et caméras partout, reliés en 5G (dessin de CQFD)
☠️EUROPE FORTERESSE : CANONS À SON ET MURAILLE EN MÉTAL CONTRE LES RÉFUGIÉS
L’Union européenne dépense des dizaines de millions d’euros pour des armes sonores à ses frontières –
➡️Toujours plus inhumain : l’Union européenne investit dans des « canons à son » pour « assourdir » les réfugiés aux frontières de l’Europe. En Grèce, des gardes frontières ont dévoilé un blindé équipé d’un « canon sonore » tirant en rafale des bruits assourdissants, extrêmement aigus et aussi puissants que le volume d’un moteur à réaction pour faire fuir les exilés. Le son aussi peut être une arme.
➡️Aux USA, de tels dispositifs sont utilisés depuis des années, et sont considérés comme « potentiellement mortels ». Nommés en anglais « Long Range Acoustic Device » (LRAD), ces dispositifs, issus du monde miliaire, émettent des sons stridents dans une direction précise, d’un niveau tellement élevé qu’ils se révèlent insoutenables et servent à disperser une foule. Un son d’une telle puissance peut provoquer une perte de repère, d’équilibre, des nausées, voire une surdité. Une Cour d’appel de New York a jugé ces armes comme très dangereuses et pouvant provoquer des séquelles.
➡️ En plus de ces blindés assourdissants, l’Union européenne veut construire cette année un mur d’acier entre la Grèce et la Turquie. Un nouveau mur de la honte. Pour rappel, le mur de Trump entre le Mexique et les USA avait provoqué une indignation mondiale. Celui que prévoit l’Union européenne pour éloigner celles et ceux qui fuient la guerre ou la misère ne provoque pas grande réaction.
➡️Le traitement des étrangers est un laboratoire pour les technologies de répression et de contrôle. Des tours d’observation de la zone seront équipées de caméras à longue portée, d’une vision nocturne et de capteurs de mouvements. Les données seront traitées par une intelligence artificielles qui signalera les mouvements suspects.
➡️ Des drones sont aussi déployés depuis des années aux frontières de l’Europe, ainsi que des capteurs thermiques. Ces technologies sont testées sur les réfugiés avant d’être généralisées au reste de la population.
➡️Entre 2021 et 2027, l’UE va débloquer 35 millions d’euros pour « renforcer ses frontières ». Alors que la crise sociale, en Europe comme à ses frontières, fait exploser la pauvreté.
(post de Nantes Révoltée)
- Chronique de la technopolice : tous surveillés, passe sanitaire, drone tueur autonome, surveillance biométrique en supermarché, canon à son contre exilés...
- L’Europe veut employer des canons à sons en Grèce contre les exilé.e.s
Fakir censuré !
Depuis ce matin (au moins) Facebook nous interdit, vous interdit, de publier tout lien provenant de notre site web. Ils en ont même profité pour virer d’anciennes publications où ce lien apparaissait.
Vous ne trouverez donc plus la Une de notre numéro sorti la semaine dernière, ni l’annonce de la sortie aujourd’hui en librairie de « Gens de France », par Jean Teulé, dont on est pourtant très fier !
Et vu que Facebook est une immense machine, aucun humain à appeler. Rassurez-vous, Fakir est toujours en kiosque, « Gens de France » est en librairie, et notre boutique en ligne est toujours accessible !
Vous pouvez également essayer de publier sur Facebook un lien de notre site, et ainsi dire à Facebook que vous n’êtes pas d’accord avec cette censure qui ne cache même plus son nom.
D’ici à ce qu’on déboule devant la boîte postale qui sert de siège social à Zuckerberg en France, on vous embrasse !
L’équipe.
(post de Fakir)