Durant 3 jours, des milliers de gilets jaunes partout en france ont débordé tout le monde ! Polices, politiciens, milices extrême droitières, syndicats, partis, militants traditionnels, et même les médias capitalistes.
Tout ce petite monde était perdu, aphone à force de répéter les mêmes contre feux creux et sans effets : égrainer les blessés pour faire peur, menacer, nasser, gazer (un peu pour l’instant), récupérer, lâcher, déformer les présents et leurs motifs, minimiser les participant.e.s, mettre en avant de manière répétitive la prétendue main mise de l’extrême droite ou quelques rares et déplorables comportements racistes ou homophobes, etc.
Leur défaite est totale (bémol en PS, bas de page), les gilets jaunes gagnent haut la main la première manche, mais la « guerre » n’est pas du tout finie :
1. Macron et ses sbires cyniques et criminels sont toujours là, leurs projets injustes et leurs lois répressives aussi, leurs flics et leurs merdias aussi.
2. Rappelons-nous que la police n’est pas avec nous, mais du côté des Pouvoirs auxquels elle a prêté serment d’obéissance, voyez comment elle traitent les gens du peuple en deuil à Marseille ! (vous trouverez plein d’autres exemples ailleurs) Les exceptions sont rares où la flicaille désobéit et dépose les armes.
3. Rappelons-nous aussi que les gros merdias d’Etat ou capitalistes ne sont pas avec nous, mais du côté des Pouvoirs politiques et des industriels. Et qu’ils sont là pour nous enfumer, distiller leur propagande, nous dénigrer et nous réduire, et, si besoin, nous démolir par les manipulations d’images, de faits et de mots. Pour l’instant, certains restent un peu objectifs et sympathiques, mais ça ne durera pas si l’insurrection naissante persiste, et si les Pouvoirs veulent tenter d’y mettre un terme.
Voici donc que face à la résistance qui défit et défait assez efficacement le Pouvoir, celui-ci montre davantage ses crocs, avouant qu’il a encaissé une première défaite :
Citation du sinistre Castaner le 19 nov :
« La liberté d’expression et de manifestation est un droit fondamental, a-t-il dit. Mais cette liberté n’a pas vocation à durablement empêcher la liberté de circulation et à entraver la vie commerciale et économique. Je demande solennellement, mais fermement, à ceux et celles qui veulent manifester, de continuer à manifester s’ils le veulent, mais sans chercher à bloquer et à atteindre la liberté de chacune et chacun. »
et aussi, cet extrait du même article du journal pro étatique et capitaliste Le Monde :
Des organisations patronales ont mis en garde contre « un blocage de l’économie ».
Reliez ces deux citations, et vous voyez que nous, gilets jaunes, avons réussi à commencer à mettre à mal les intérêts économiques, qui s’en sont plaints au gouvernement, qui bien sûr veut à présent mettre en garde contre les entraves à tout ce business qui au final engraisse les riches, à la liberté du système économique de continuer à nous exploiter et à détruire le monde vivant.
Conclusion : il faut bien sûr continuer à porter atteinte à la vie commerciale et économique du pays !
A priori, Macron et ces CRS qui ne sont pas avec nous vont chercher à déloger par la force ou à empêcher les barrages et blocages les plus gênants partout en france à partir de mardi 20 novembre, peut-être dès le petit matin ? Ils essaieront bien sûr de remporter la 2e manche.
Résistons autant qu’on peut, sans trop se mettre en danger, mais si besoin n’hésitons pas à abandonner certains points intenables, mais bien sûr pas pour rentrer chez nous, mais pour ressurgir ailleurs, autrement, ou au mêmes endroits plus tard. Et surtout, préparons dès maintenant d’autres manières de ressurgir, à renaître des cendres de nos barrages
Pour aider à cette stratégie, voici quelques suggestions, citation :
« Pour travailler efficacement à l’élimination du système techno-industriel (note : ici, au minimum, révoquer le gouvernement, ses oligarques et ses injustices), les révolutionnaires doivent attaquer le système sur les points où il ne peut s’autoriser à céder de terrain. Ils doivent attaquer ses organes vitaux. [...] Les organes vitaux du système sont, entre autres :
- L’industrie électrique. Le système est totalement dépendant de son réseau d’approvisionnement en électricité.
- L’industrie des communications. Le système est incapable de survivre sans moyens de communication rapide tels que le téléphone, la radio, la télévision, le courrier électronique et ce qui s’en suit.
- L’industrie informatique. Nous savons tous que le système s’effondrerait rapidement sans ses ordinateurs.
- L’industrie de la propagande. Elle comprend l’industrie des loisirs, le système éducatif, le journalisme, la publicité, les relations publiques et l’essentiel de la politique et l’industrie de la santé mentale. Le système ne peut fonctionner sans que les gens se montrent suffisamment dociles et se conforment aux comportements dont il a besoin. C’est la fonction de l’industrie de la propagande que d’enseigner aux populations ce type de pensées et de comportements. »
Vous pourrez lire l’article au complet ici : Convergence des luttes : Frapper où ça fait mal
Continuons à être inventifs, solidaires, imprévisibles et insaisissables.
Comme on n’a rien à perdre, n’ayons pas peur.
Les commerçants, les patrons, les commerciaux, les boursicoteurs, les PDGs, les éditorialistes de toute obédience, les petits et grands destructeurs des peuples, râleront, grogneront, crieront à la prise en otage, à la destruction des emplois, aux prétendues manipulations par l’extrême gauche, l’extrême droite ou les anarcho-autonomes, aux violences inacceptables et immorales, aux pertes financières, à l’illégalité, etc. Ne les écoutez pas.
Et certains d’entre nous s’inquièteront pour leur emploi, leur paye, leur fin de mois.
Mais n’ayons pas peur, car c’est le seul chemin pour faire rendre gorge une bonne fois au gouvernement, aux injustices et aux lobbies de tout poil qui s’engraissent sur notre dos tout en détruisant le monde vivant (eau potable, sols, paysages, animaux, nourriture).
N’ayons pas peur, car avec la solidarité et l’entraide nous pourrons faire face, comme nous l’avons fait pendant 3 jours : nous ravitailler, faire des caisses de soutien, garder les enfants à tour de rôle, nous relayer, nous conseiller, nous appuyer sur celleux qui ont de l’expérience, improviser...
N’ayons pas peur, car les Macron, les Pouvoirs politiciens élus et non élus, les lobbies, les exploiteurs de tout poil auront beaucoup plus peur que nous, peur pour leurs intérêts, leurs affaires, leurs pouvoirs.
N’ayons pas peur, car un certain chaos et l’atteinte durable et profonde à « la vie commerciale et économique » est une des voies indispensable pour atteindre nos objectifs et briser nos chaînes.
N’ayons pas peur, car le « blocage de l’économie » signifiera la fin du mépris, de l’injustice, de la non-démocratie institutionnalisée et transformée en système autoritaire, de l’Etat froid et totalitaire (pléonasme), de la destruction du monde vivant et naturel, des taxes éhontées, du piétinement des pauvres de toute espèce d’ici et d’ailleurs.