🔥🔥La Grèce brûle toujours. 🔥🔥
Mais aussi l’Angola, la Zambie, le Malawi, la Tanzanie, le Zimbabwe, Madagascar, l’Afrique du Sud sont actuellement en feu. Ils n’ont pas juste de fronts de feu, les pays entiers brûlent.
C’est le résultat des politiques climatiques du capitalisme, des politiques neolibérales et de la guerre contre la nature.
Renversons le capitalisme et sauvons la planète, nous-mêmes, nos enfants et les enfants de nos enfants de l’offensive capitaliste et de ses représentants."
Yannis Androulidakis
Cette vidéo absolument effrayante montre l’évacuation de l’île d’Eubée. 118 incendies actuellement sont en cours dans tout le pays, aggravés par une canicule historique, et des effectifs réduits de pompiers, dont le budget a été drastiquement réduit par le gouvernement de Mitsotakis.
Détresse, vies détruites, villages évacués, air toxique, la Grèce a besoin de l’aide de la communauté internationale.
Allons nous continuer à regarder mourir notre terre, sans prendre enfin à pleines mains la question du climat détruit par le système ?
Il est plus que temps.
post de Cerveaux non disponibles
- « Brûler » le capitalisme, ou le laisser brûler la planète ?! L’équation est simple
- En Grèce, une évacuation en catastrophe d’une partie des résidents d’une île face aux indendies
Se donner d’autres coups de couteau pour soigner l’hémorragie ?!
En Grèce et ailleurs, on peut encore fuir les incendies, par bateau ou à pied, mais les désastres sont globaux et c’est toute la planète qui est affectée, on ne peut pas fuir sur d’autres planètes malgré les délires malsains et destructeurs de certains sociopathes milliardaires qui s’envoient en l’air en fusée.
On n’en finit pas de dérouler déjà la litanie des destructions écologiques et des desastres climatiques produits par le capitalisme, les Etats et la civilisation industrielle.
Les anciens maux de l’aliénation, du colonialisme, de l’exploitation du travail, de l’autoritarisme ne sont pas du tout résolus, et s’aggravent même, et à présent s’amplifient comme prévu les désastres climato-écologiques (qui eux mêmes aggravent les carnages sociaux).
Et les puissants et leurs valets voudraient encore nous faire gober les vertus de leur « progrès », de leur fuite avant dans le techno-capitalisme (vaguement verdit ou rendu plus humain, la belle blague), de la continuation du même système pour résoudre les problèmes du dit-système.
C’est comme si on voudrait se donner d’autres coups de couteau pour soigner une grosse hémorragie !
S’administrer en parallèle des perfusions ou des cataplasmes d’argile (ici du greewashing, du conso-bio, de la mobilité « douce », des yachts de luxe avec récupération d’eau, des énergies dites « vertes » industrielles...) ne va pas sauver le patient (ici le monde vivant, la plupart des espèces dont la nôtre).
C’est chouette ces grosses manifs inattendues en plein été contre le passe sanitaire et son monde autoritaire de fichage numérique total, mais si on laisse faire le capitalisme et son monde (la civilisation version industrielle en résumé), c’est tout qui sera détruit, il n’y aura donc plus de passe sanitaire, ni d’hôpitaux, ni de flics, ni même de Macrons, ni d’entreprises, de chômeurs en quête d’emplois, d’actionnaires en quête de fric, de patrons en guerre pour des parts de marché, il n’y aura plus de vacances ni de chômage, plus de fin de mois difficilie ni de caviar à la louche...
Il y aura surtout des ruines fumantes car tout sera détruit, cramé, effondré, volatilisé, enterré, enseveli, innondé, crashé, éventré, carbonisé, éparpillé façon puzzle, dévoré, pollué, asséché, pulvérisé, atomisé...
Et au milieu quelques rats, quelques insectes, et peut-être quelques humains affamés qui chercheront pitance dans les ruines des centres commerciaux ou qui glaneront quelques racines au pied des arbres desséchés.
Entre deux coups de chaleur, ils regarderont d’un oeil mauvais les vestiges d’autoroutes, les écrans plats en miette, les paquebots échoués parmi les containers vides depuis longtemps et les squelettes de mammifères marins.
Super de contester certaines des prévisibles menées antisociales et policières du régime, mais il serait temps de comprendre qu’il faudrait produire des efforts 100 fois plus costauds contre les causes des ravages écologiques et climatiques.
« Brûler » le capitalisme et son monde jusqu’à la racine ou se résigner à tous bouffer les pissenlits par la racine dans un monde invivable et ultra-autoritaire, c’est l’alternative simple qui se pose à nous. Résoudre cette équation est en revanche plus compliqué bien sûr.
Détruire et stopper radicalement la civilisation industrielle (et la remplacer par des sociétés vivables) ou s’attaquer gentiment à certaines de ses conséquences (comme le passe sanitaire, la privatisation des communs, le chômage de masse...), c’est l’alternative historique qui s’impose.
Ca paraît immense, impossible, mais nous ne pouvons plus fuir devant la responsabilité.
Les occasions de contester des lois du régime en place, de critiquer sa gestion, de s’énerver légitimement contre son administration des désastres ne manqueront pas. Qui sait si d’ailleurs, le régime n’agitera pas parfois quelques chiffons rouges plus ou moins volontairement pour occuper les masses et les détourner de lui-même et surtout des structures et des institutions qui produisent les désastres ?
Il faudrait donc au plus vite arrêter de foncer sur les chiffons rouges, et même ne pas foncer seulement contre le matador qui agite la cape écarlate pour mieux nous tuer, mais attaquer le système qui fabrique les jeux, l’arène, qui élèvent des taureaux et forme des matadors.
Donc, en transposant, ne pas s’attaquer au passe sanitaire, ni même tellement à Macron et aux gouvernements, mais plutôt à la forme Etat, aux institutions antidémocratiques, aux structures matérielles et théoriques du capitalisme et du système techno-industriel.
On est comme sur un gros bateau blindé et destructeur qui prend l’eau de toute part. Plus on colmate les trous, plus le navire a du sursi pour détruire tout, et plus violent sera le naufrage. Donc il faut en même temps détruire le bateau, le couler, et construire parallèlement un navire de secours non destructeur.
Peut-être qu’il faut bouffer des chiffons rouges, en piétiner un certain nombre, pour s’apercevoir que ce sont des leurres, des cibles défoulatoires et dérivatives, des questions somme toute secondaires, et qu’il y a quelque chose derrière, des mondes à détruire et à construire, mais le temps presse, et il serait temps de brûler les étapes et de s’appuyer sur les acquis et connaissances passées.
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