Nous héritons d’un monde qui se meurt.
La vie est belle mais le monde est pourri.
« Alors, nous, travailleurs de l’image, que nous soyons professionnel.le.s, étudiant.e.s ou amateur.e.s, revendiquons l’impérieuse nécessité d’utiliser le cinéma comme une arme et une pratique au service de la lutte. »
En vue d’une situation révolutionnaire en France, à savoir : l’insurrection populaire, le blocage de l’économie, la sanglante répression policière, l’immonde répression médiatique
Nous reconnaissons le Peuple Français et son histoire collective comme celle des classes populaires — ouvrier.e.s et employe.e.s —, ceux qu’ils appellent le corps intermédiaire, la France périphérique, ceux que nous nommons expressément le Peuple Français, dans sa diversité et surtout dans la reconnaissance de ses populations minorisées : de classes, de races et de genres.
Nous identifions l’industrie de l’image – cinéma, télévision, médias — comme une industrie et un outil de défense des intérêts des élites. Par le contrôle des systèmes de productions et de diffusion de la représentation, ils ont la capacité d’agir sur nos imaginaires.
C’est pourquoi :
1° Nous nous réapproprions les méthodes de Cinéma Guérilla pour produire nos représentations au-delà du circuit industriel de l’image
2° Nous nous réapproprions les méthodes du Cinéma Sauvage pour diffuser nos représentation au-delà des réseaux de diffusions commerciaux
3° Nous nous réapproprions les méthodes du Cinéma Vérité pour traiter du réel avec le réel
Par conséquent :
1° Nous formons des cellules de montage et appelons chacun.e.s à rejoindre cet Hydre aux mille têtes, multitude inquantifiable et innombrable
2° Nous nous organisons en groupes de tournage et appelons chacun.e.s à se constituer en tant que Brigade d’Action Cinématographique pour saisir l’Histoire Populaire
3° Nous appelons chacun.e.s à investir les lieux de représentations formels -cinéma, ciné-clubs- ou informels - espace publics, façades, jardins, etc.- afin de diffuser un cinéma révolutionnaire et à grossir au maximum les instruments de contre-information dont nous disposons déjà.
A l’inverse de l’opinion médiatique nous pensons avec le peuple que l’image de la France n’est rien d’autre que la liberté guidant le peuple et que toute révolution sociale est une révolution esthétique.
Destituons le gouvernement Destituons le cinéma
Vive la révolution impure
B.A.C