Aujourd’hui, l’humanité a déjà épuisé les ressources annuelles de la Terre !

Pourtant dans la Drôme, autorités, mairies, habitants, entreprises... continuent à ne pas agir à la mesure de la gravité de la situation

lundi 29 juillet 2019, par Les Indiens du Futur.

Voici sur cet article quelques infos chiffrées :
L’humanité a déjà épuisé les ressources de la planète pour l’année - « Jour du dépassement » : la Terre vit à crédit depuis ce lundi 29 juillet, trois jours plus tôt que l’an dernier - Chaque année, l’humanité utilise plus de ressources naturelles que la planète ne le lui permet. Le jour du dépassement, date symbolique de cette consommation « à crédit », tombe cette fois-ci le 29 juillet. C’est la date la plus précoce jamais enregistrée.

Cette info est grave (même si on peut critiquer sa précision et ses critères), mais chaque année elle n’a pas pas d’effets, tout comme le reste des faits dramatiques et alarmes rouges qui s’accumulent. Les animaux disparaissent, des arbres sèchent sur pied, l’eau commence à manquer, les canicules se multiplient, la précarité gagne, mais tant que le supermarché est ouvert avec la clim tout va bien ?
Hormis quelques minorités réprimées par la police, moquées et/ou ignorées, pas grand monde ne daigne prendre la mesure du problème et lancer des actions collectives pertinentes et fortes.

Dans la Drôme c’est pas tellement mieux qu’ailleurs, partout les projets de lotissements, d’immeubles en béton, d’échangeurs autoroutiers, de zones industrielles... continuent. Il n’y a pas de plans massifs d’adaptations aux catastrophes déjà inévitables, juste du saupoudrage pour la com et la bonne conscience : un composteur par ci, une piste cyclable par là, un peu plus de bio là-bas, un bâtiment à énergie positive par ci...
Il y a encore moins de mobilisations massives des gens pour arrêter concrètement les causes des transformations catastrophiques et ultra-rapides du climat ni les dantesques destructions des écosystèmes et des animaux/plantes qui y vivent.
On se contente des vagues déclarations d’intentions des dirigeants et de mesures non-contraignantes qui en plus sont souvent à côté de la plaque.

Le système économique et les dirigeants politiques devraient pourtant partout être montrés du doigt, et les élus poussés à obéir aux habitant.e.s motivé.e.s par une écologie populaire et sociale, ou à démissionner.
Mais rien de marquant ne se passe, tout le monde continue son train-train, le clientélisme, les promesses, les grandes et petites affaires, les mesurettes, le chacun pour soi, l’oubli et le déni, le tourisme, etc. On se contente de râler, de manifester de temps en temps à une marche climat, de faire ses petits éco-gestes dans son coin, de voter pour les moins pires du moment.

Il faudrait maintenant que tout le monde comprenne bien qu’il est question de vie ou de mort, de notre avenir et de celui des autres vivants, que ça passe AVANT TOUT LE RESTE.
Mais n’ayons pas peur, lutter et agir ensemble peut être plaisant, et arrêter tout ce qui détruit tout en construisant des sociétés vivables nous permettrait une bien meilleure qualité de vie malgré le contexte dramatique et difficile.

Des habitant.e.s dans chaque commune vont-ils se réunir en nombre et en force dès la rentrée pour AGIR directement sur le terrain et faire pression ?
Ou vont-elles rester passives, résignées, sidérées, soumises, individualisées et séparées, égarées, laissant faire jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’à notre (quasi) extinction, le désastre total orchestré par le système politico-économique suicidaire en place ?

P.-S.

- Pour éviter de s’enterrer dans les "solutions" foireuses vendues par les médias de masse et le gouvernement, voyez cet article (de nombreux autres disponibles sur le blog) : De l’impossibilité de l’éco-fuite et de l’inefficacité de la consom’action (par Nicolas Casaux)
- et aussi :

  • Nous ne renoncerons à rien - " Devant la catastrophe écologique, de plus en plus d’écologistes de salon appellent à renoncer : renoncer à prendre l’avion, renoncer à la viande, renoncer aux douches longues, etc. Pour nous, cette écologie du renoncement ressemble un peu trop à de la résignation. Au fond, on ne renonce qu’à ce qu’on aime ; mais aime-t-on vraiment ce monde et le « mode de vie » qu’il nous impose, auquel on nous enjoint si vivement de renoncer ? Ne faudrait-il pas plutôt le renverser et le transformer ? "
  • Fatima Ouassak : « Banlieues et gilets jaunes partagent des questions de vie ou de mort » - C’est à Bagnolet, à l’est de la capitale, que Fatima Ouassak, lilloise d’enfance, vit et s’engage. Le Front de Mères, dont elle est la cofondatrice, s’avance comme le premier syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires ; le Réseau Classe/Genre/Race, qu’elle préside, lutte contre les discriminations subies par les femmes issues de l’immigration post-coloniale. Nous la retrouvons dans un café. Le printemps 2019 aura vu la déconfiture de la gauche dans les urnes européennes et le Sénat se prononcer en faveur de la mise au ban des mères qui portent un foulard lors de sorties scolaires ; l’été enregistre des records de chaleur et l’Assemblée nationale ratifie le CETA quelques heures après avoir invité une fameuse activiste pour le climat. L’occasion d’un point avec cette militante antiraciste, féministe et écologiste qui en appelle à la dignité (et à la révolution).

A méditer, notamment par toutes celles et ceux qui veulent être candidats aux élections municipales avec l’envie de porter des projets écologiques pertinents...


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