Vive les pesticides, PFAS et perturbateurs endocriniens, ça rapporte tellement de fric et ça permet la Croissance !
Des millions d’emplois dépendent de la destruction du monde, laquelle tue et amoche massivement les bénéficiaires des emplois en question, et tous les autres au passage. Mais no problemo, entre temps la valeur s’est créée et les riches se sont enrichis, donc ça continue. Et la plupart des salariés restent soumis et acquis au système politico-économique qui ruine au final leurs vies, réclamant des emplois aux requins du Capital et se tenant très loin de toute idée ou pratique d’une indispensable révolution anti-capitaliste et anti-étatiste.
L’Etat et les entreprises leur vendent des réglementations, des discours productivisites et souverains, des normes et des mythologies d’usines chimiques propres, et généralement ça passe.
Il serait temps que ça casse, et partout.
Mêmes conneries et mensonges dans l’agriculture, avec l’Hydre FNSEA-Etat qui accélère le système techno-agro-industriel.
Nul n’est épargné par les substances toxiques de la civilisation industrielle, les PFAS s’infiltrent et se répandent partout, par les eaux et par l’air. A moins de vivre sur la Lune, tout le monde est « contaminé ». C’est tellement beau le progrès, l’innovation techno-industrielle et ses produits, la glorieuse civilisation industrielle et ses montagnes d’argent qui gavent les milliardaires.
- Une augmentation de 77 % des cancers d’ici 2050 - Vive le progrès ?
🏭 LE SAVIEZ-VOUS ?
Depuis 2016, 57 industriels sont responsables à eux-seuls de 80% des émissions de CO2 dans le monde. 57... Ce sont les résultats ahurissant d’une étude publiée le 4 avril 2024 à partir de la base de données de Carbon Majors. 4/5e de la production mondiale de dioxyde de carbone est imputable à 57 grandes industries des énergies et du béton depuis la COP21 : « Ce rapport montre que la majorité des émissions mondiales de CO2 produites depuis l’accord de Paris peuvent être attribuées à un petit groupe de grands émetteurs qui ne parviennent pas à ralentir leur production ».
Carbon Majors « est une base de données historiques sur la production de 122 des plus grands producteurs mondiaux de pétrole, de gaz, de charbon et de ciment. Les données permettent de quantifier les émissions opérationnelles directes et les émissions liées à la combustion des produits commercialisés pouvant être attribuées à ces entités. »
Parmi les firmes du désastre passées au crible, 75 entreprises sont détenues par des investisseurs privés, 36 entreprises sont publiques et 11 sont la propriété d’États-nations.
Cette base de données couvre 72% des émissions mondiales de combustibles fossiles et de ciment depuis le début de la révolution industrielle en 1751.
En 2015, l’accord de Paris fixait de limiter le réchauffement climatique à +1,5⁰C d’ici la fin de siècle. La communauté internationale s’était engagée à faire baisser drastiquement les émissions de gaz à effet de serre pour préserver les conditions de la vie sur terre. 8 ans plus tard, quelques dizaines de multinationales écocidaires n’ont jamais autant polluées. Les multinationales saccagent impunément la planète tout en engrangeant des profits records. La capitalisme est un désastre social et humain doublé d’une catastrophe environnementale hardcore.
En France, L’État incite la population à faire des petits gestes pour sauver le climat tandis que les autorités utilisent l’anti-terrorisme contre les écologistes et décorent le PDG de TotalEnergies.
(post de Contre Attaque)
Polluants éternels à Salindres
Polluants éternels à Salindres : « Qu’on arrête de nous mentir » - Le 4 avril, les députés étudient une proposition de loi pour réglementer les « polluants éternels ». Des personnes s’estimant victimes de ces molécules, notamment rejetées par l’usine de Salindres, dans le Gard, témoignent.
(...) Les PFAS, omniprésents dans les ustensiles de cuisine, les cosmétiques ou certains vêtements, sont connus pour altérer les fonctions immunitaires, provoquer des maladies du foie et des reins, ont des effets négatifs sur la reproduction et le développement, et des effets cancérigènes.
(...) « Pendant longtemps, c’était tabou, dit Estelle. Pourtant, il y a un tel historique de pollution que le cocktail est potentiellement détonnant. » Elle a des proches qui travaillent à l’usine ou chez des sous-traitants. Aucun ne lui a jamais évoqué son travail en détail. Il se dit que les employés ont de très bons salaires, et « se passent le boulot de père en fils ».
(...) Élus et autorités locales semblent jalousement protéger cette activité économique, dans un bassin où le chômage fait rage depuis la désindustrialisation. Au lendemain de la publication du rapport de Générations futures et de l’enquête du Monde, les maires de Salindres (Étienne Malachanne) et Rousson (Ghislain Chassary), ainsi que le président d’Alès Agglomération Christophe Rivenq, ont organisé une conférence de presse en catastrophe. « Je serais en tête du cortège, à manifester pour fermer l’usine de Salindres s’il y avait de tels problèmes de santé publique, mais ce n’est pas le cas », tempêtait le président d’agglo.
(...) l’usine est dans les règles, certes, mais ce n’est pas difficile tellement les limites de rejet fixées par arrêté préfectoral sont élevées, estime l’association.
(...) « L’interdiction est la meilleure solution, insiste Pauline Cervan, chargée de mission à Générations futures. Il faut garder en tête que les rejets des usines sont quasiment incontrôlables. Les industriels eux-mêmes ne savent pas exactement ce qu’ils rejettent. »
(...)
Les PFAS tuent, mais les industriels et les autorités se hâtent très lentement de les interdire :
- « Touche pas à ma poêle » : chez Tefal, des emplois au prix de polluants éternels
- PFAS : réduire l’exposition de la population aux « polluants éternels », une proposition de loi qui ne fait pas l’unanimité à l’Assemblée
Comme toujours les besoins du capitalisme, de la fabrication d’argent, des emplois captifs du modèle capitaliste et de la Croissance passent bien avant la santé humaine et la protection des autres animaux dans la nature.
Les éventuelles interdictions de produits dangereux viennent très tardivement, quand les dégâts explosent ET que le capitalisme a trouvé une alternative tout aussi rentable (mais pas forcément moins destructive ou polluante).
UN DÉLUGE DE PRODUITS CHIMIQUES TOXIQUES
Extrait d’un article paru hier sur Midi Libre :
« “Nous baignons dans un monde chimique”, a lancé en préambule le Professeur à la faculté de médecine de Montpellier Charles Sultan, spécialiste des maladies infantiles, qui travaille depuis plus de vingt ans sur les conséquences pour la santé de l’enfant de la contamination par les perturbateurs endocriniens. L’expert en santé environnementale était l’invité de Générations Futures, dans le cadre de la Semaine des alternatives aux pesticides, vendredi soir à la médiathèque de Bagnols.
[…] “Ces substances chimiques sont susceptibles d’altérer la synthèse, le stockage, le transport et l’action des hormones naturelles.”
Les pesticides et perturbateurs endocriniens (PE) sont “un scandale sanitaire, psychologique, économique, social, éthique et juridique”
Les pesticides et perturbateurs endocriniens (PE) sont “un scandale sanitaire, psychologique, économique, social, éthique et juridique”. Ils sont partout, “dans la terre, l’air, l’eau, la chaîne alimentaire, les cosmétiques, l’habitat, les produits d’hygiène, l’environnement professionnel…”. Baisse de la fertilité, de la spermatogenèse, maladies congénitales, malformations génitales, puberté précoce, effondrement du développement psychologique et intellectuel, baisse du QI, asthme, hypertension artérielle, endométriose, obésité, augmentation considérable de nombreuses maladies (“il n’y a jamais eu autant de cas d’autisme, de Parkinson, de maladies auto-immunes”), pour le Professeur, un chiffre est à retenir : “Les spécialistes annoncent une augmentation de 77 % des cancers d’ici 2050 […]. Tous les organes, tous les systèmes du corps sont susceptibles d’être impactés par les pesticides et les PE. Il n’y a jamais eu autant de cancers des testicules, de malformations génitales chez les enfants. On a démontré les origines fœtales de pathologies adultes et un effet transgénérationnel de ces polluants.” “Dans le sang du cordon ombilical, on a identifié 287 produits chimiques. 100 % des placentas contiennent des pesticides et des microbilles de plastique. C’est mon combat, il faut protéger le fœtus.” Des études établissent une plus grande prévalence de certaines maladies chez les enfants d’agriculteurs. »
(https://www.midilibre.fr/2024/03/31/pesticides-et-perturbateurs-endocriniens-le-point-sur-une-catastrophe-en-cours-avec-le-pr-charles-sultan-invite-de-generations-futures-a-bagnols-sur-ceze-11860145.php)
Un récent article de Sciences et Avenir nous apprend qu’« entre 1990 et 2019, le taux de cancers a quasiment doublé à travers le monde chez les moins de 50 ans ».
(https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/les-cancers-frappent-de-plus-en-plus-les-moins-de-50-ans-comme-kate_177561?utm_source=pocket-newtab-fr-fr)
La production mondiale de produits chimiques était d’environ un million de tonnes en 1930. Aujourd’hui, 300 millions de tonnes de substances chimiques sont produites chaque année rien que dans l’Union Européenne.
Noyer le monde entier sous un déluge de substances toxiques.
Une folie.
- Une augmentation de 77 % des cancers d’ici 2050 - Vive le progrès des industries et de l’argent ?
Et les psychopathes encravatés qui orchestrent ce désastre s’offusquent et s’étonnent ensuite que certains en viennent à recourir au sabotage. Nous devrions tout tenter pour mettre un terme au cataclysme techno-industriel qui anéantit la vie sur Terre.
La photo c’est Agbogbloshie, une banlieue d’Accra, la capitale du Ghana, où sont chaque année déversées légalement et illégalement des tonnes de déchets (notamment électroniques), en provenance d’un peu partout.
(post de NIcolas Casaux)
- PFAS : trois questions pour tout comprendre aux « polluants éternels » - L’avenir des PFAS est compromis par un projet de loi écologiste examiné le 4 avril. Ces polluants éternels omniprésents dans nos produits de consommation sont toxiques pour l’humain. (...) Les sources d’exposition aux PFAS sont multiples. À tel point qu’en France, PFOA et PFOS ont été retrouvés chez 100 % des personnes testées, dans le cadre du programme de biosurveillance Esteban entre 2014 et 2016, publiés en 2019. Tous les milieux sont contaminés par les PFAS, polluants dits éternels car leur stabilité chimique limite leur dégradation dans l’environnement. L’exposition humaine se fait, elle, principalement par les aliments, l’eau mais aussi l’air, comme le montre une revue des connaissances scientifiques en 2019. Les produits animaux sont la première source d’exposition alimentaire : les PFAS s’accumulent dans les organismes vivants et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. La transmission au nourrisson par le lait maternel est aussi aujourd’hui avérée. (...)
- Des PFAS à haute dose dans les crevettes et les homards - Dix chercheurs étasuniens ont montré qu’une alimentation riche en fruits de mer et en poissons expose aux PFAS. Dans leur étude, les crevettes et les homards sont les plus contaminés.
Il ne reste plus que 5% de la masse d’insecte que l’on trouvait dans les années 70-80, 95% de la masse d’insectes a été détruite :
- Une augmentation de 77 % des cancers d’ici 2050 - Vive le progrès ?
Meilleures "solutions" que ce dont elle parle : démanteler les usines chimiques, et donc le système techno-industriel-capitaliste.
et si la diffusion de centaines de millions de tonnes dans la biosphère de dangereuses substances chimiques diverses est une calamité, souvent des médicamements, destinés normalement à soigner, posent problème aussi (même chose pour des matériaux industriels, comme l’amiante) :
💊 SCANDALE SANITAIRE : DES TUMEURS CAUSÉES PAR DES MÉDICAMENTS DESTINÉS À DES PATHOLOGIES GYNÉCOLOGIQUES
Une récente étude publiée par le British Médical Journal, le 27 mars 2024, démontre que plusieurs contraceptifs progestatifs notamment utilisés pour le traitement des symptômes de l’endométriose et d’autres pathologies gynécologiques sont la cause de tumeurs cérébrales (méningiomes intracrâniens), dont les médicaments Androcur, Lutéran et Lutenyl.
D’autres progestatifs n’ont pas encore fait l’objet d’étude sur ces risques, notamment Dienogest (pourtant remboursé par la sécurité sociale depuis 2020 en France), ou encore sur l’acétate de médroxyprogestérone, un contraceptif injectable qui concerne pas moins de « 74 millions d’utilisatrices, souvent précaires, principalement dans des pays à bas niveau socio-économique ».
Ces médicaments sont non seulement utilisés comme contraceptifs, mais aussi bien souvent comme seules propositions pour alléger les symptômes de différentes pathologies gynécologiques telles que l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques ou encore en traitement hormonal substitutif de la ménopause ou dans des parcours de PMA. Ce sont plusieurs centaines de milliers de personnes qui sont concernées rien qu’en France !
On se doute que si de telles tumeurs étaient provoquées par un médicament pris par une large partie de la population masculine, cela provoquerait une onde de choc dans le corps médical mais également dans toute la société, jusqu’aux plus hautes sphères de l’État. Mais sans surprise, lorsqu’il s’agit de médicaments aux risques létaux prescrits uniquement à des femmes et personnes menstruées… alors le scandale est vite oublié.
Ces révélations ne sont pourtant pas nouvelles, puisque l’Agence Nationale du médicament publiait déjà une étude sur le sujet le 26 juin dernier, comme le rapporte le journal Libération, qui avait déjà publié un article sur une précédente étude de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament cinq ans plus tôt sur les risques de tumeurs cérébrales liées à l’Androcur, en 2018. Un médicament commercialisé par le Laboratoire Bayer, prescrit depuis les années 80, et qui l’est toujours aujourd’hui ! En 2018, Libération s’interrogeait déjà : « Pourquoi ce médicament a-t-il continué à être prescrit largement alors qu’une première alerte a été émise dès 2009 ? » Nous sommes 15 ans plus tard et ce médicament peut toujours être prescrit.
Rappelons que le laboratoire Bayer est loin d’être une firme soucieuse de la santé des individus et de l’environnement : parallèlement à ses activités pharmaceutiques, il fait également fortune dans l’agrochimie (la production de pesticides ou encore de semences génétiquement modifiées) et dans l’agro-industrie, notamment en rachetant la multinationale Monsanto, cumulant ainsi des dizaines de milliards d’euros sur le dos de la santé de la population mondiale et de l’environnement.
Impliqué dans un grand nombre de scandales sanitaires, Bayer a été poursuivi en 2015 pour le contraceptif Essure, soupçonné de causer de graves effets neurologiques, musculaires, hémorragiques et allergiques, ou encore pour son désherbant cancérigène Round-Up, qui a fait l’objet en 2018 de 8700 procès et 18.000 plaintes déposées. En 2011, 9000 plaintes avaient été déposées contre Bayer concernant des moyens de contraception à l’origine de graves effets secondaires, par exemple celle de la mère d’une étudiante décédée d’une embolie pulmonaire causée par une pilule.
L’histoire de l’entreprise est encore plus sombre, puisqu’elle a été impliquée dans des trafics d’être humains dans le cadre d’expérimentations médicales sur des personnes déportées à Auschwitz. En 1956, Fritz Ter Meer, criminel de guerre nazi condamné, est d’ailleurs nommé comme président de Bayer. Le laboratoire est également impliqué dans l’affaire du sang contaminé…
Un sacré palmarès pour l’une des plus grandes et des plus polluantes multinationales au monde, qui tue et détruit en toute impunité pour le profit depuis des décennies.
Des actions en justice visant à engager la responsabilité de l’État français sont aujourd’hui envisagées par plusieurs patientes souffrant de tumeurs cérébrales suite à la prise de l’Androcur. Il y aurait plus de 50 recours en préparation sur près de 450 dossiers révélés. « Les victimes accusent notamment l’État de retard dans la mise en place de mesures de prévention, alors que la dangerosité de l’Androcur et les risques de méningiome sont connus depuis plusieurs années », depuis 2004 selon l’avocat des parties civiles. Mais l’information n’aurait été donnée selon lui à l’État et aux médecins que 10 ans plus tard. Alors qu’ont fait l’État et les services de sécurité du médicament une fois informés d’un tel scandale ? La mise en place d’une numéro vert pour les patients exposés à ce médicament en 2018 !
Bien que le nombre de prescription ait aujourd’hui drastiquement baissé, on comptait néanmoins encore en novembre 2023 autour de 10.000 patientes traitées par Androcur. Mais ce sont aussi deux autres progestatifs qui sont mis en cause, eux aussi depuis plusieurs années, dans la survenance de méningiomes : « Le Lutéran, produit par Sanofi, qui augmente le risque par 5,5, et le Lutényl de la société Théramex, qui augmente le risque par 7,5 » précise Streetpress.
Il y a non seulement eu mise en danger de la vie d’autrui mais également dissimulation de ces informations connues depuis des années ! Et la santé de plusieurs milliers de personnes sous ces traitements continue d’être mise en danger. De nombreux autres médicaments et progestatifs sont en attente de nouvelles études… On redoute donc les prochains scandales qui ne manqueront pas d’éclater dans les années à venir. D’ici là, espérons que la santé des personnes sexisées intéresse l’opinion publique !
Alors que des milliers de personnes souffrent de pathologies gynécologiques mal soignées, mal documentées, mal prises en charge… aucune alternative n’est proposée à ces médicaments que l’on sait potentiellement dangereux. Le gouvernement quant à lui continue même de nier l’absolue nécessité d’un simple congé menstruel.
Il y a quelques jours seulement l’élue renaissance Brigitte Liso vomissait de fausses informations concernant la problématique du congé menstruel largement revendiqué, estimant que les règles douloureuses « ne sont pas courantes » alors que « plus d’une salariée sur deux déclare avoir des règles douloureuses (53%) et dit avoir déjà été confrontée à des difficultés liées à leurs règles au travail (65%) » révélait un sondage Ifop en 2022.
C’est un nouveau crachat aux visages des personnes souffrantes, qui ont besoin de traitements pour soulager leurs douleurs et vivre librement. Ces scandales sanitaires genrés nous rappellent le mépris que subissent toujours les personnes sexisées dans tous les aspects de leur vie.
(post de Contre Attaque)