En novembre 2017, 15000 scientifiques alertaient entre autre sur les atteintes dramatiques faites à la biodiversité. Pourtant en France et notamment en Drôme, de trop nombreuses voix s’élèvent pour l’éradication du loup ! La presse locale égale à la presse nationale, relayant les médias audio-visuels, joue ses partitions préférées… ; la peur, la consternation, la colère, l’hybridation... « le loup aux portes de nos villages, le loup a encore tué, sauvagement, X brebis et pauvres agneaux, la bête sauvage etc... etc... »
Je ne veux pas nier les contraintes supplémentaires, imposées aux éleveurs, non plus que leurs peines à la découverte de leurs animaux morts ou agonisants… Mais je ne peux m’empêcher de m’interroger sur ce qu’ils ressentent face au destin de ces mêmes bêtes envoyées à l’abattoir ? Pourtant le loup est là et bien là, il n’est pas le descendant d’Ysengrin, le loup pas bien futé du Roman de Renard. En animal intelligent il s’adapte et se joue de l’homme…
Tout ce tapage ne doit pas faire oublier le rôle essentiel que l’animal a dans le maintien et l’amélioration des écosystèmes. Contrairement aux affirmations des éleveurs qui prétendent que leur brave bêtes sont garantes de la biodiversité, alors même quelles sont responsables de l’appauvrissent des sols et réduisent la biodiversité ainsi que la part alimentaire de la faune sauvage..
60000 moutons contre 35 à 50 loups, responsables d’une perte estimée entre 0,9 et 1,1 %, contre 3 et 7 % pour maladie, accident ou foudre. Bizarrement depuis « les ravages » dus au loup, quid des chiens errants, férals et autres chiens de chasseur pas trop pressés de rentrer dans leur cage exiguë… L’homme éleveur doit redevenir le berger, tel qu’il est resté en Italie et en Espagne, là où le loup n’a jamais disparu.
Le loup est intelligent et territorial, alors soyons plus intelligent que lui en trouvant les moyens de lui faire comprendre qu’il n’est pas le bienvenu dans les troupeaux qu’ils ne sont pas son « garde mangé », en le chassant s’il le faut, mais sans volonté de régulation et encore moins d’éradication… Je propose de remplacer les patous guère efficaces et dangereux pour les randonneurs, par des ânes, en voilà un animal qui ne va pas s’en laisser compter face au loup ou autre chien errant, de renforcer la présence humaine, allez les écolos au boulot… ;-) et pour finir quelques étrons pour délimiter le territoire devraient faire l’affaire.
La politique gouvernementale actuelle favorise et accentue la désertification du monde rural, alors le sauvage reviendra en force, soyons nous aussi des sauvages, car être sauvage pour moi signifie être résiliant, résistant, imaginatif, créatif et coopératif ! Les brutes sont les perdants à venir, les perdants de ce vieux monde qui agonise...