Arrêtez l’éco-anxiété, passez à la révolte organisée, 100 jours pour l’eau

Planète en surchauffe, mais déni et productivisme continuent

mardi 13 juin 2023, par Auteurs divers.

L’avancée prévisible des désastres produits par le système techno-industriel productiviste suscite diverses réactions : déni, éco-anxiété, fuite en avant, sidération, défaitisme, regain de révolte et diversité des modes d’action...
L’offensive, la solidarité entre les divers moyens de lutte, la diversité des tactiques semblent se répandre dans les têtes.
Ce qui paraît logique tant la civilisation industrielle ravage tout et ne veut pas se saborder (bien au contraire) pour préserver un avenir vivable et désirable.
Les révoltes seront-elles assez puissantes et précoces pour stopper les causes des désastres avant que les boucles d’auto-emballement affectant le climat et la biosphère prennent le dessus pour de bon ?

Arrêtez l’éco-anxiété, passez à la révolte organisée, 100 jours pour l’eau

🌡️ LA PLANÈTE EN SURCHAUFFE

🔴 Ces graphiques devraient nous laisser sans voix. En haut, les températures mesurées dans l’Atlantique Nord battent tous les records mesurés depuis 40 ans. Et pas qu’un peu : ils sont en train d’être explosés. Statistiquement, de tels écarts à la moyenne n’ont aucune raison d’être sans déstabilisation massive du fonctionnement des Océans, de ses courants, de son écosystème… En bas, la température moyenne mesurée sur toute la planète. En ce début juin 2023, il n’a tout simplement jamais fait aussi chaud sur Terre au mois de juin. La température moyenne mondiale a atteint 16,77°C, proche du record planétaire absolu de 16,92°C, qui avait été mesurée en août 2016 et en juillet 2022.

🔴 La Chine et la Sibérie suffoquent : des températures jamais vues y ont été mesurées. Avec plus de 48°C, notamment 48,5°C dans le Xinjiang, c’est un record pour un mois de juin. C’est aussi le record des températures les plus hautes sous cette latitude à cette période. Le 3 juin, 38,3°C ont été relevés en Sibérie, à Kurgan. Le pergélisol qui y enferme dans des sols profondément gelés depuis des millénaires de grandes quantités de méthane s’accélère.
La semaine dernière, des dizaines de milliers de poissons ont été retrouvés morts sur une plage du Texas. L’eau est trop tiède, la mer trop calme et le ciel voilé depuis des jours, ce qui a provoqué un manque d’oxygène dans l’eau, entraînant l’asphyxie des poissons.

🔴 Il n’y aura plus de banquise l’été dès 2030 selon une étude parue dans la revue Nature. C’est bien plus tôt qu’initialement prévu. Jusqu’à présent, les climatologues estimaient que cette fonte n’aurait pas lieu avant 2050. Conséquence : ce manteau blanc qui reflète la lumière du soleil 24 heures sur 24 car il fait jour en permanence en été au Pôle Nord va disparaître. Vers 2030 ces rayons du soleil vont donc réchauffer encore plus l’atmosphère, entraînant un cercle vicieux : plus la glace de mer fond, plus ce réchauffement climatique s’accélère.

Ces données devraient provoquer une vague de réactions mondiales, mais nos gouvernants continuent à encourager le productivisme, les déplacements en jets et les SUV. Et le climato-négationisme augmente, comme si à mesure que le désastre avance, le déni aussi.
Arrêtez l’éco-anxiété, passez à la révolte organisée.

post de Contre attaque

Les luttes pour l’eau se donnent 100 jours pour mener bataille

- Les luttes pour l’eau se donnent 100 jours pour mener bataille - Mégabassines, usines, golfs : les équipements et acteurs qui accaparent et empoisonnent l’eau sont nombreux. Face à eux, des collectifs se donnent 100 jours pour les « sécher ».
(...)
Les activistes se donnent tout l’été, du 13 juillet au 21 septembre, pour cibler l’ensemble des acteurs qui « accaparent et empoisonnent l’eau. »
Tout d’abord les institutions : agences de l’eau, conseils régionaux, administrations, ministères. Puis les acteurs de l’agro-industrie, comme le syndicat agricole FNSEA, mais aussi des coopératives (Pioneer, Océalia, Eureden, Monsanto…). Ensuite, les grandes entreprises qui privatisent l’eau (Veolia, Suez, Saur…), la mettent en bouteille (Nestlé, Danone) ainsi que les industriels (Lafarge, STMicroelectronics, CACG, Eurovia, Colas, TELT…). Enfin, les « les accapareurs de luxe » : à savoir les golfs, les yachts, les jacuzzis et les canons à neige. Cet inventaire montre que les luttes pour la préservation de l’eau sont polymorphes et irriguent tous les territoires.
(...)

- Se mouiller contre l’assèchement du monde : campagne d’actions du 13 juin au 21 septembre
Alors que la colère gronde et que la sécheresse fait des ravages, l’État et l’agro-industrie s’acharnent à polluer et privatiser l’eau. Les chantiers de méga-bassines sont le symbole d’une maladaptation au changement climatique, d’un techno-solutionnisme illusoire et en réalité mortifère. Nous le savons, nous allons vivre un été infernal. Tous les signaux sont au rouge : sécheresse hivernale, nappes phréatiques au plus bas, feux de forêts précoces, rivières en péril, Pyrénées orientales déjà en alerte.
Le « plan eau » annoncé en grande pompe par le gouvernement ne résoudra rien. Il ne s’attaque pas à la question cruciale de l’usage et du partage de l’eau. Il ne priorise pas l’eau vitale sur l’eau économique. L’eau d, l’eau pour l’agriculture paysanne, l’eau des rivières et des milieux doivent primer sur l’eau de l’agro-business et l’eau industrielle. Le plan eau impose des restrictions injustes au plus grand nombre sans limiter la surconsommation du complexe agro-industriel, ni celle des riches. Or l’eau est notre plus précieux bien commun.
(...)

- Vidéo pour la campagne des 100 jours : https://fb.watch/l9rwa7F7Fd/

Arrêtez l’éco-anxiété, passez à la révolte organisée, 100 jours pour l’eau

EN FINIR AVEC LE PACIFISME DOGMATIQUE ET FAIRE BLOC FACE A LA REPRESSION


Le dérèglement climatique s’accélère, la biodiversité est en chute libre, chaque semaine nous donne l’impression de battre de nouveaux records, de nous enfoncer inéluctablement toujours plus loin dans la catastrophe.

Des gens meurent déjà par milliers des conséquences de tout ceci, en Asie du Sud, dans la Corne de l’Afrique, en Méditerranées ainsi qu’aux frontières de Schengen, et dans un futur très proche, en Europe occidentale, cela ne fait aucun doute.

Face à ce constat quelle a été notre réaction ? Certain·es ont bloqué des ponts, des routes, d’autres occupé des espaces afin d’éviter des désastres écologiques, et parmi les plus audacieux·ses, certain·es se sont livré·es à des actes de sabotage, sous les huées de toute une frange du militantisme écologique.
Malgré un point de non-retour déjà largement dépassé et des évènements catastrophiques qui se succèdent, nous faisons face aux mêmes débats, qui reviennent sans cesse et inlassablement, assenés par les défenseurs d’un pacifisme dogmatique qui ne mène nulle part.
Des gens meurent des conséquences du dérèglement climatique et nous en sommes encore à discuter de la pertinence de s’attaquer directement à la source du problème.

De plus, l’Etat entreprend en parallèle de criminaliser les mouvements écologistes afin de tuer dans l’œuf tout retour à des méthodes d’action plus offensives.

Or, occuper pacifiquement une place ne sert à rien sans l’existence d’un mouvement plus radical qui mettrait la pression aux responsables du désastre. Au diable les postures morales qui n’ont de cesse de condamner la moindre action qui s’écarterait un tant soit peu de leur pacifisme aseptisé.

Cela fait bien longtemps que nous avons dépassé le temps de la réflexion et de la sollicitation des pouvoirs publics, qui dans cette bataille comme dans bien des autres, font partie du camp ennemi.

Aujourd’hui, l’imminence du désastre est telle que le moindre acte de sabotage doit être considéré comme légitime. Et il l’est, incontestablement. Les personnes qui aujourd’hui s’en prennent aux intérêts des responsables du désastre le font pour toutes et tous. Elles le font par solidarité avec les jeunes générations, à qui nous léguons un avenir bien sombre, et elles le font par solidarité avec les personnes des régions les plus touchées par les conséquences du dérèglement climatique.
Que l’on parle de dégonfler les pneus d’un SUV à des dizaines de milliers d’euros, de détruire le système de pompage d’une mégabassine, de désarmer une usine Lafarge ou de saboter un terminal pétrolier, toutes ces actions sont on ne peut plus légitimes. Plus encore, elles sont nécessaires si nous voulons un jour exercer la moindre pression sur les pouvoirs publics et le grand capital.

Il ne s’agit pas d’émettre une critique à l’égard des gens qui usent de méthodes d’actions pacifiques, mais d’imposer une bonne fois pour toute la diversité des tactiques. Et en cela les Soulèvements de la Terre ont été une véritable bouffée d’air.

A l’heure où des gens meurent des conséquences du dérèglement climatique, condamner les actions de sabotage des seules personnes qui tentent véritablement d’imposer un rapport de force au grand capital place incontestablement de l’autre côté de la barricade.

Dans un contexte où les différents gouvernements prennent des mesures draconiennes afin de criminaliser les luttes écologistes, il est impératif que nous soyons tous·tes solidaires les un·es des autres, y compris des personnes optant pour des modes de luttes plus radicaux.

On précisera également à toutes les personnes qui songeraient à s’amuser avec des pinces coupantes, des chalumeaux ou tout autres outils amusant qu’il est impératif de s’être formé à l’autodéfense numérique et juridique avant d’entreprendre quoique ce soit. L’Etat veut notre peau, protégeons-nous.

post de CND

P.-S.

et aussi :

26 jours sans précipitations dans la capitale

L’été n’a pas commencé en France que nous sortons déjà de deux semaines de chaleur anormale et de 26 jours sans précipitations dans la capitale.
Des records de température ont été recensés localement depuis avril déjà, notamment dans certaines villes du sud ouest où des dépassements de 10 à 12 degrés, au dessus des moyennes, ont été observés.
Un violent orage à paris vient faire tomber la lourdeur et nous fait respirer, mais l’eau peine à entrer dans les sols et à s’évacuer dans cette forêt de béton.
Et nous savons d’ores et déjà que l’été sera rude et dangereux pour les personnes les plus vulnérables ainsi que pour la nature.
Le répit qu’offre cet orage ne sera que de courte durée puisque nous repartons des demain sur plusieurs jours de grosse chaleur au dessus des normales de saisons.

- en vidéo : https://fb.watch/l7kwDbb-Rb/

post de CND

Avec près de 35-40 jours sans pluie d’ici mi-juin, en pleine période de culture, la sécheresse pourrait même devenir exceptionnelle sur les bassins agricoles du nord-est de la France

L’anomalie thermique au 1-15 juin 2023 sera exceptionnelle avec près de +3°C (TOP3 depuis 1930, à minima). Il y a de fortes probabilités que juin 2023 soit le 17e mois de suite égal ou supérieur aux normes. Cette série est incroyable !
Avec près de 35-40 jours sans pluie d’ici mi-juin, en pleine période de culture, la sécheresse pourrait même devenir exceptionnelle sur les bassins agricoles du nord-est de la France. Elle concernera toutes les cultures sur toutes les profondeurs de sol.

post de Zarge Seka


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