Nous soussignés, médecins, scientifiques, membres d’organisations environnementales et citoyens de 202 pays, demandons urgemment l’arrêt du déploiement du réseau sans fil de 5G (cinquième génération) y compris depuis les satellites spatiaux.
En effet, la 5G entraînera une augmentation considérable de l’exposition au rayonnement de radiofréquence, qui s’ajoutera au rayonnement induit par les réseaux de télécommunications 2G, 3G et 4G déjà en place.
Or on a déjà la preuve des effets nocifs du rayonnement de radiofréquence pour les êtres humains et l’environnement. Le déploiement de la 5G revient à mener des expériences sur les êtres humains et l’environnement, ce qui est considéré comme un crime en vertu du droit international.
Les entreprises de télécommunications à l’échelle mondiale sont bien résolues, avec l’appui des gouvernements, à déployer dans les deux prochaines années, le réseau sans fil de cinquième génération (5G). Cette décision produira ce qui est considéré comme un changement sociétal sans précédent à l’échelle mondiale.
Nous aurons ainsi des maisons « intelligentes », des entreprises « intelligentes », des autoroutes « intelligentes », des villes « intelligentes » et des voitures autonomes. Pratiquement tout ce que nous achetons et possédons, depuis les réfrigérateurs et les machines à laver jusqu’aux cartons de lait, en passant par les brosses à cheveux et les couches pour bébés, contiendra des antennes et des micropuces et sera connecté sans fil à l’Internet.
Toute personne sur terre aura accès instantanément à des communications sans fil à très haut débit et à faible latence, et ce dans les coins les plus reculés de la planète, jusque dans les forêts pluviales, au milieu de l’océan et dans l’antarctique. Ce que la plupart des gens ignorent, c’est que cette nouvelle réalité entraînera aussi un changement environnemental sans précédent à l’échelle planétaire. Il est impossible d’imaginer la densité prévue des émetteurs de radiofréquences.
Outre les millions de nouvelles stations de base terrestres 5G qui seront installées et les 20 000 nouveaux satellites qui seront lancés dans l’espace, 200 milliards d’objets émetteurs, selon nos estimations, feront partie de l’internet des objets d’ici 2020, et un billion d’objets quelques années plus tard.
Il y a eu un déploiement commercial de la 5G à basse fréquence et à faible débit au Qatar, en Finlande et en Estonie mi-2018. Quant au déploiement de la 5G à très hautes fréquences (ondes millimétriques), il devrait commencer dès la fin 2018. Malgré un déni généralisé, nous disposons déjà de preuves accablantes indiquant que le rayonnement des radiofréquences (RF) est nuisible à la vie.
Les données cliniques accumulées sur des personnes malades ou ayant des troubles de santé, les preuves expérimentales de dommages à l’ADN, aux cellules et aux organes d’une grande variété de végétaux et d’animaux et les données épidémiologiques qui prouvent que les grandes maladies de la civilisation moderne – le cancer, les maladies du cœur et le diabète – sont en grande partie provoquées par la pollution électromagnétique, constituent un corpus de plus de 10 000 études publiées dans des revues dotées de comités de lecture.
Si les plans de l’industrie des télécommunications pour la 5G se concrétisent, pas un être humain, pas un mammifère, pas un oiseau, pas un insecte et pas un brin d’herbe sur terre, quel que soit le lieu de la planète où il se trouve, ne pourra se soustraire à une exposition, 24 heures sur 24 et 365 jours par an, à des niveaux de rayonnement de radiofréquence qui sont des dizaines voire des centaines de fois supérieurs à ceux que l’on connaît aujourd’hui. Toutes les issues de secours seront barrées. Ces plans pour la 5G risquent d’avoir des effets graves et irréversibles sur les êtres humains et de causer des dommages permanents à tous les écosystèmes terrestres. Des mesures immédiates doivent être prises pour protéger l’humanité et l’environnement, conformément aux impératifs éthiques et aux conventions internationales.
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