Amazonie, Sibérie, pôle Nord... Et si on arrêtait de juste danser sur le Titanic ?!

Un air d’apocalypse ! Va-t-on agir vraiment maintenant que la situation est clarifiée pour de bon ?

jeudi 22 août 2019, par Les Indiens du Futur.

Partout sur la planète, les catastrophes écologiques, humaines et climatiques dues au capitalisme et à la civilisation industrielle s’enchaînent et s’accélèrent.
Ici en France, on se croyait peut-être encore à l’abri malgré les canicules, les abeilles en berne, les espèces qui disparaissent...
Mais les illusions sont tombées, les catastrophes sont là (et sont là depuis longtemps pour tous les peuples et animaux opprimés partout dans le monde...) et les autorités, les entreprises, les grosses ONG, les Etats ne feront rien de bon car leur objectif est le business as usual, ou de le « verdir » vaguement (énergies renouvelables, éco-gestes, tri des déchets, voitures électriques...) pour qu’il puisse durer en nous enfumant et en augmentant les dividendes pour les actionnaires et les puissants.

La création d’emploi ou la pauvreté ne doivent plus servir de prétexte bidon pour continuer et aggraver ce système écocidaire et mortifère.
Il est parfaitement possible de vivre dignement, travailler, produire et consommer autrement qu’en détruisant la vie sur Terre, qu’en pillant et en esclavagisant et en maintenant une grande partie des gens dans le dénuement. La richesse n’est pas dans l’accumulation de biens matériels, d’autres choses doivent croître que le PIB et l’électro-ménager : la démocratie réelle, la convivialité, le temps libre, le partage, l’art, la vie politique locale, l’entraide, la permaculture, les zones humides, des logements dignes pour toustes, les vergers forêts...
En s’affranchissant du capitalisme et de l’autoritarisme étatique, il est possible d’en finir avec la pauvreté et les inégalités criantes, en travaillant et consommant moins, tout en respectant les mondes naturels.

Il est plus que temps de s’engager résolument et collectivement dans des formes de décroissances radicales et choisies, ce sera forcément mieux que les pénuries subies et la destruction de la vie et de ses bases (eau, sol, terres, forêts....)
Démocraties locales et directes, ZADs, low-tech, diminution drastique de la production et de la consommation d’énergies dans tous les domaines (et en premier dans ceux qui polluent et détruisent le plus : transports, agriculture industrielle, BTP...), auto-gestion, activités de production locales hors des griffes du capitalisme, partage des ressources existantes... Les actions pour limiter la casse et essayer de garder une planète à peu près habitable pour un maximum d’êtres vivants sont connues.

Comme les autorités et les capitalistes ne voudront pas bouger ni dégager et répondront comme d’habitude par la répression et les manipulations merdiatiques, il faudra aussi instaurer un rapport de force, via une culture de résistance collective forte, large et déterminée, pour arrêter au plus vite tout ce qui détruit le vivant.
Il y a de la place pour tous les types d’énergies et d’activités, dans un réseau solidaire diversifié.

- Vous souhaitez participer d’une manière ou d’une autre à nos actions et à la promotion d’une culture de résistance ? - Contactez-nous

Alors, davantage de volontaires réellement prêts à agir vont-ils se faire jour, ou on se contente de faire la fête en buvant des bières et de la clairette sur le pont de notre Titanic éclairé par les incendies de forêts ?
Alors, dans la Drôme et ailleurs, va-t-on agir et se coordonner collectivement de manière efficace, ou on se contente d’organiser sa survie individuelle temporaire chacun dans son coin ?
Alors, quelles vont être nos priorités : chercher le meilleur prochain concert, se faire un week-end en avion, se focaliser sur un job rémunérateur, ou s’engager collectivement pour sauver ce qui peut encore l’être et bâtir une société humaine vivable en harmonie avec le monde vivant ?

- voici un Un post de Rennes en Lutte pour l’Environnement (avec une vidéo édifiante) :

UN AIR D’APOCALYPSE

L’amazonie bûle du fait de la déforestation en vue d’étendre les domaines de l’agriculture productiviste.
Les actionnaires et les grands patrons se gargarisent de dividendes et autres sources de revenus en n’en plus finir, et nous apprenons que la France est la championne de l’Europe à ce petit jeu de monopoly.
Pendant ce temps les médias nous parlent des petites blessures de Brigitte, nous vendent la communication de Macron qui nous baratine encore avec ses concertations stériles et ses débats sans objet qui miment la participation des citoyens avec l’appui de quelques bouffons d’écologistes comme Cyril Dion.

Le combat social et écologique est un combat pour la défense de nos conditions de vie et d’existence et la possibilité d’une transformation radicale de notre manière de vivre et d’habiter cette planète.
Qu’elle soit sociale et écologique, la rentrée qui vient doit contribuer à préparer et réunir les conditions d’une offensive politique de tous contre la politique de ce gouvernement et à travers cette politique, contre le capitalisme industriel et fossile.

La forêt amazonienne brûle, détruite par l’élevage, la déforestation et le dérèglement climatique

- et aussi :

Brésil Paroles prophétiques d’un chaman Yanomami, David Kopenawa, publiées en 2012

"La forêt est vivante. Elle ne mourra que si les Blancs persistent à la détruire.
S’ils y réussissent, les rivières disparaîtront sous terre, le sol s’effondrera, les arbres se faneront et les pierres se fissureront sous la chaleur. La terre ferme sera vide et silencieuse.
Les esprits xapiri, qui descendent des montagnes pour jouer dans la forêt dans leurs miroirs, s’enfuiront au loin.
Leurs parents, les chamans, ne pourront plus les appeler et les faire danser pour nous protéger. Ils ne pourront pas faire fuir les fumées [=contamination] de l’épidémie qui nous dévorent.
Ils ne pourront plus contenir les êtres maléfiques qui transformeront la forêt en chaos.
Alors nous mourrons, l’un après l’autre, autant les blancs que nous-mêmes. Tous les chamans finiront par mourir. Quand il n’y en aura plus d’autres vivants pour soutenir le ciel, il s’effondrera.

C’est pas le bon AMAZON qui brûle

- et un autre post :

Lucie Aragon

Hier j’ai écris, et j’aurais tellement voulu faire plus.

"Il est tard dans la nuit, je suis au travail.
Un bar de nuit dans lequel je prépare des cocktails, je nettoie un comptoir, j’assure le service.
Durant mes pauses, je parcours les dernieres nouvelles de la fin du monde.

L’amazonie brûle. Des photos des flammes se succedent, des vues par satelites apparaissent, le nuage noir de l’incendie est visible depuis l’espace. Des chiffres sont brandis par des potes militants : 83 % d’augmentation des départs de feu depuis janvier. Le nuage de fumée fait 1,2 millions de km2, il recouvre Sao Paulo d’une fumee noire qui éteint la ville. L’image est apocalyptique.
3 semaines que ça dure et personne n’en parlait.

Chaque information enfonce une aiguille dans ma poitrine.
Je me sens tellement triste, impuissante et déseuvrée.
Je retourne servir des clients qui reclament mon attention. De maniere mecanique, je realise mes devoirs de salariée. Servir, encaisser, sourire, faire la conversation. Pourtant mon cerveau n’arrête pas de songer à la forêt amazonienne.
Je suis triste. Pas en colère comme souvent lorsque quelque chose m’indigne. Non, juste triste, comme le jour de l’élection de Bolsonaro, ou celle de Macron. Juste envie de chialer.

L’amazonie brûle. Les animaux qui l’habitent aussi. Je les imagine en proie aux flammes, incapables d’y échapper, fuyant avec leurs familles. Et tous, carbonisés. Je les vois agoniser dans un four rempli de braises. Toutes ces espèces merveilleuses, leurs corps comme du charbon, qui disparaissent par la faute de l’humain et son capitalisme mortifère.
Je pense aux milliers d’indigènes, désemparés de voir tout ce qui leur est cher réduit en cendres.

Qu’est ce que je fous la ? Qu’est ce qui fait que je ne reagis pas davantage ?
J’aimerais faire plus qu’écrire un texte...

Une image d’arbre millenaire en feu traverse mon esprit tandis que je verse un coca dans un verre.
« Pas de paille, pour sauver la planete » me dit le client qui a commandé le coca.
Je souris, amère.
Ainsi donc, cest la reponse que nous apportons au monde qui brûle.
Recycler, trier, boycotter, manger autrement...
Super.
Apres tout, je ne suis pas mieux. Il faut bien gérer les angoisses quotidiennes.
Moi aussi il m’arrive de lire le rapport du GiEC et de regarder une serie netflix débile pour me sédater.
Chacun s’apaise comme il peut.
Voir la realité et puis la nier.
Voir la realité et puis la relativiser.
Voir la realité et puis l’oublier.
Voir la realité et puis chercher des solutions faciles, individuelles.
Nous nous abreuvons de petits gestes écolos pour panser nos grandes impuissances politiques. Pour nous dire qu’on a pas rien fait...

J’ai lu dernierement que, d’aprés les scientifiques, afin d’esperer rester sous la barre des 2degres de rechauffement climatique, il faudrait mobiliser toutes les forces de la société à l’échelle mondiale, avec la même ampleur que durant la seconde guerre mondiale.
Nous n’y sommes pas.
Pas du tout.

L’amazonie brûle, le poumons de la terre qui nous héberge. Et nous ne faisons rien, nous vaquons à nos occupations quotidiennes, la resistance n’existe pas.
L’instinct de survie est mort.
C’est Incomprehensible.

A l’instant ou j’écris, les flammes se répandent. Elles détruisent toute la vie sur leur passage.
Nous disons souvent « l’effondrement va arriver ».
Pourtant Il ne s’agit plus d’une prévision.
L’effondrement a lieu. Oh biensure, pas dans notre quotidien, pas dans nos supermarches, pas dans nos villes.
Non, l’effondrement c’est un truc exotic, loin.
Ca se deroule à l’autre bout du monde et on peut suivre les episodes sur les reseaux sociaux comme une bonne vieille saison de « walking dead ».

Nous pleurons pour des cathedrales, pour des oeuvres anthropocentrées, mais si peu pour les prouesses de la nature que nous détruisons comme des terroristes acharnés.
Les arbres millenaires ont plus de valeurs que milles cathedrales chretiennes.
Les abeilles sont plus utiles au monde que les humains.
Nous sommes en disharmonie totale avec la vie.
Des porteurs de mort.
C’est ce que nous incarnons.

Qu’est ce que je fous encore la ? Avec mes gin tonics et mes pailles cartonnees ?
Pourquoi je ne me bat pas quelque part pour amortir les degats.
Non pas pour sauver l’avenir, je n’ai pas trop d’espoir la dessus.. je me prepare au pire meme. Mais ce n’est pas parcequ’une cause est perdue qu’il ne faut pas mener la lutte et panser ce qui peut l’être.
Je n’ai pas envie de me battre pour moi, ou pour la civilisation. J’ai envie de livrer bataille pour les arbres, les animaux, l’oxygène des oceans, les montagnes et les neiges éternelles.
Pour toutes ces existences qu’on a cru être à notre disposition.

Qu’est ce que je fous la ?
Le poumon de la terre brûle et je pile des citrons verts dans un mojitos.
Ca n’a aucun sens.
J’aimerais tant sortir, quitter mon poste, rejoindre d’autres personnes qui veulent en découdre de toutes les manieres possibles avec ceux qui participent à la destruction de la vie.

Jai envie d’être un globule blanc !
Une cellule qui defend le corp contre la maladie, meme en phase terminale. Pas un stupide globule rouge qui traverse les veines sans se battre contre le virus.

Mais pour l’instant je sors les poubelles et je me bois un shot de vodka pour moins reflechir.

Et tout ce que je fais c’est ecrire ce texte stupide.
Et tout ce que font les autres c’est suivre le hashtag #prayforamozony
Les boules...
Si seulement on arretait de prier et qu’on commençait à saboter toutes ces industries meurtrieres.

J’aimerais ne pas être en train d’écrire ce texte.
J’aimerais que vous ne soyez pas en train de le lire.

Ce serait tellement plus utile..
Qu’on se rejoigne.
Qu’on s’organise.
Qu’on se batte ensemble.
De toutes nos forces."

#dontpray
#act

UN NOUVEAUSERT

(post de Rennes en lutte pour l’environnement)

Après les forêts de Sibérie où plusieurs millions d’hectares sont partis en fumée, c’est au tour de l’Amazonie de s’enflammer, du fait du réchauffement climatique, des pratiques agricoles de « brulis », de l’extractivisme etc.

Pendant ce temps, Macron tout en faisant le malin avec Bolsonaro pour se racheter une conscience écolo, accueille à Biarritz le G7 sous la protection d’au moins 15 000 flics, dans une région qui n’est plus qu’une zone militarisée. Pour se protéger du peuple, il faut des moyens. Même les ONG ont décidé de boycotter les invitations de Macron qui les a ostensiblement ignorés comme il le fait des syndicats, des gilets jaunes et du reste du monde. Le règne de Macron symbolise parfaitement le règne de la bourgeoisie mondialisée, celui d’une classe détachée de tout souci éthique, écologique, social, dont l’existence elle-même est un signe de mépris.

La situation n’a donc jamais été aussi claire. Nous sommes face à un gouvernement de guerre civile qui produit des leurres à coups de « grand débat », d’ « assemblée citoyenne », de « consultation citoyenne ». Il s’agit de capter l’attention populaire et d’occuper l’espace médiatique, de recouvrir les opérations qu’il mène face à son propre peuple avec des artifices et des tactiques de communication politique minables. Tous les acteurs politiques, syndicaux de même que les ONG sont ignorés ou simplement « entendus » ce qui revient au même. Aucune négociation n’est donc possible sur rien. Il ne reste dès lors qu’une seule possibilité, la désobéissance civile de masse et l’affrontement direct. Il n’y a de toute manière plus grand chose à négocier mais tout un monde à bâtir sur les cendres de celui-ci.

L’Amazonie en feu est le signe que seule une révolte généralisée contre le système capitaliste nous sauvera. Il n’est plus temps de prier mais de s’engager et d’organiser la lutte.

Rejoignez le combat : Route Barrée, risque d’extinction Imminent !


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