Retraites etc. : prendre en compte vraiment la violence du système forteresse en place, et agir en conséquence

Fin du déni et de la résignation

mardi 4 avril 2023, par Auteurs divers.

Sélection de textes pour sortir des "illusions démocratiques" et de la posture de "victimes" du système.
Acter pour de bon l’horreur administrée à la grenade, la brutalité planifiée et l’abjection marchandisée du système assassin irréformable en place, afin de s’organiser et d’agir en conséquence.

Car on ne peut pas terrasser ni même affaiblir une mégamachine cuirassée avec des plumeaux, des dialogues, des gestes symboliques, des attaques trop frontales....
Il ne s’agit pas d’utiliser ses propres armes, de rester sur son terrain ni de respecter ses rouages mécaniques, il s’agit de déborder, de désobéir, d’identifier ses organes vitaux.

Si symboliquement le Roy est mort, si plus personne ne l’écoute, les structures de la mégamachine, celles qui se fichent du nom du Roy ou de sa couleur politique du moment, sont toujours bel et bien là.

  • L’affrontement, par Frédéric Lordon, 29 mars 2023 - Il était fatal qu’il vînt. Nous y sommes. Comme toujours quand sonne l’événement, la situation va se clarifier avec une cruelle netteté. On va savoir qui est où, et on va le savoir sans erreur possible.
  • Le sens de l’émeute - Il n’est plus temps de parler avec l’ennemi en espérant convaincre le peuple à l’antenne
  • Vive la révolution ! – Texte de quelques camarades du S
  • Ne pas rester au milieu du gué - Après l’adoption de la réforme des retraites grâce à l’utilisation de l’article 49-3, le mouvement qui s’y oppose a trouvé un second voir son premier. Multiplication des blocages, actions coup de poing et propagation des manifestations sauvages. Pourtant et comme souvent, à force de se répéter, les formes finissent par tarir leur propre puissances, l’annonce faite par l’intersyndicale d’une nouvelle journée de mobilisation 10 jours après la dernière a été perçue par beaucoup comme une manière peu discrète de faire ralentir le mouvement jusqu’à son arrêt définitif. Nous avons reçu ce texte sous forme de tract qui fait en tous cas le pari inverse : persister, approfondir et enrichir le conflit en cours.
  • La protestation en cours sur les retraites - Du refus à la révolte ? [Temps Critiques] - Les mouvements sociaux depuis 1968 n’ont pas été rythmés par la succession des mandats présidentiels. Ils ont parfois été liés à telle ou telle réforme politique, mais ils ont aussi surgi indépendamment de la temporalité institutionnelle. Ils sont davantage déterminés par les transformations des rapports sociaux et les mutations de l’État, soit le passage d’une société encore dominée par le travail vers une société que nous avons nommée capitalisée où l’exploitation de la force de travail n’est plus qu’un élément parmi d’autres de la valorisation du capital. Des résistances et des protestations contre ces bouleversements politiques et anthropologiques ont engendré, pendant les mandats de Macron (Ministre de l’Économie, puis Président), le mouvement des places et Nuit debout, l’événement que constitua le mouvement des Gilets jaunes sur les conditions de vie, le mouvement contre le projet de réforme par points des retraites stoppé par la crise sanitaire et enfin, maintenant, le rejet du second projet de réforme des retraites. (...) Ainsi, des photos et vidéos sur des actes de destruction sont isolées de leur contexte, qui est celui d’actes très ciblés sur des objectifs qui sont jugés légitimes non seulement par leurs auteurs, mais par les autres participants à la manifestation, qui intègrent de plus en plus ce genre d’actions dans leur univers mental.
  • Désordre vital contre ordre républicain - Récit de Sainte-Soline
    « Les oreilles qui sifflent, le nuage qui m’englobe et me coupe du visage connu de mon binôme. 30 secondes pendant lesquelles tout remonte : la rage de l’injustice, la peur du futur, l’espoir dans la lutte et la possibilité de la mort. On se serre fort les un·e·s contre les autres. » (...) J’écoute Macron à 13h. J’ai la nausée. Dans son discours le peuple n’existe pas. C’est une foule non légitime. Le soi-disant processus démocratique continuera grâce à l’administration institutionnelle et l’ordre républicain : 200 brigades de gendarmerie partout sur le territoire, plus de juges, plus de greffiers pour juger plus vite face à la petite délinquance et une loi de programmation militaire. Police, armée et justice. Les trois piliers de l’ordre républicain qui en niant le peuple, nie la vie. En ne reconnaissant à aucun moment la contestation populaire grandissante, Macron menace notre possibilité même d’exister et de persister politiquement, faisant de nous une foule chaotique. Avec Macron et sa clique, le pouvoir apparaît dans toute sa force de répression de la nature, des instincts, des classes, des individus (Foucault). L’organe de répression nous déclare la guerre. (...) Tout se met en place pour paver la voie à un état fasciste : loi sans processus démocratique, dissolution du mouvement écologiste, répressions sanguinaires et létales. Trois piliers de l’ordre républicain : défaire les processus démocratiques, défaire les réseaux de luttes et in fine défaire la vie. Quoi de plus parlant que cet organe répressif qui se matérialise en attaquant frontalement le travail et l’environnement, deux éléments structurant de nos vies. L’organe répressif dévoile ici tout son mécanisme, le discours en performance qui ne peut plus cacher ses rouages destructeurs. (...)
  • La pensée des gendarmes après Sainte-Soline - Une plongée en apnée par Serge Quadruppani - D’une institution dont la plupart des membres n’ont pas rechigné à intercepter les déserteurs de la guerre de 14 pour les envoyer devant le peloton d’exécution, à pourchasser les gamins évadés des colonies pénitentiaires de l’entre-deux-guerres et à enfermer les Républicains espagnols dans des camps, à donner la chasse aux Juifs et aux Résistants sous l’Occupation, à traquer les réfractaires à la guerre d’Algérie, acheminer de force les rappelés réticents vers la guerre coloniale, pourchasser les résistants algériens promis à la guillotine, et tuer Rémi Fraisse, d’une institution ayant un tel palmarès à son actif, on aurait pu s’attendre à ce qu’après Sainte-Soline, elle émette pour tout message la réaffirmation de son rôle : servir l’Etat, quel que soit le visage qu’il ait pris, et obéir aux ordres, quels qu’en soient la nature. Mais non, on découvre que l’évènement durant lequel 200 manifestants ont été blessés, dont 40 grièvement, avec l’un d’eux toujours entre la vie et la mort, cet événement ne laisse pas le gendarme sans voix. L’Organe de l’Union nationale des personnels et retraités de la gendarmerie (UNPRG), La Voix du Gendarme lui a en effet consacré pas moins de quatre articles. (...) Plus que jamais, L’État s’avère le cogérant universel des lobbies. De la même manière que le lobby agro-alimentaire, à travers la FNSEA, cogère avec L’État la politique agricole et environnementale, le lobby sécuritaire cogère avec lui la répression des rébellions contre cette politique. (...) ce n’est pas par quelque perverse stratégie (décidée par quel commandement central ?) que les cortèges étaient si composites, mais parce que le refus de l’accaparement de l’eau est partagé par toutes les composantes de la population, et parce qu’il existait une complicité profonde de la plupart des manifestants avec ceux qui allaient au contact. Même un Mélenchon a pourtant été capable de le voir : si les gendarmes n’avaient pas été là, il n’y aurait pas eu de violences. (...) Quand on prend la mesure de la quantité d’informations, de savoirs et d’expertises, montrant le caractère mortifère de la forme de vie défendue par les LBD, les grenades, les gaz et ceux qui les servent, on voit bien que l ’ignorance fanatique est du côté de l’Arme. (...) L’expérience ayant démontré que policiers et gendarmes finissent toujours par obtenir ce qu’ils réclament avec insistance, nous voilà prévenus.
  • Les camarades du S
  • Poème pour des temps difficiles - « Aux blessés qu’on a soignés et qu’on soignera
    À ceux qu’on a perdus et à ceux qu’on perdra
    À tout ce qu’on sèmera
    À tout ce qu’on aimera »
Retraites etc. : prendre en compte vraiment la violence du système forteresse en place, et agir en conséquence

ACCEPTER LA VIOLENCE

Ok, le pouvoir est disposé à tuer, et a réussi à mutiler et blesser des citoyens venus militer contre la réforme des retraites et/ou les méga bassines.

Ok, il salit l’honneur de ces militants en les traitant de sauvages assoiffés de sang et de mort. Il ment sur de nombreux points (secours empêchés de venir aider les blessés, usage de LBD sur des quads, nombre de policiers blessés). Et il tente de criminaliser/interdire les associations qui luttent pour un monde plus juste.

Ok, les médias se sont plus indignés d’une fausse photo de manifestant blessé (générée par une IA) que par les dizaines de photos et vidéos de militants réellement blessés, mutilés et agressés (verbalement et sexuellement).

Ok. Et donc ?
Que fait-on ? On continue de s’indigner de vivre dans cette société ultra violente et injuste ? En espérant un sursaut d’humanité de la part de l’opinion publique, des médias et du pouvoir ?
Non, nous n’en sommes plus là. Et ce serait leur donner raison que de rester dans cette posture de victime qui attend d’être « sauvée ». Qui attend qu’on lui dise « en effet, tu as vécu quelque chose d’injuste, et cela va être réparé ».
Il va donc falloir arrêter d’être dans un cycle de réaction/indignation face aux horreurs de ce pouvoir et de ce système. D’autant qu’on l’a déjà vécu lors des Gilets Jaunes, lors de la fête de la musique à Nantes ou à NDDL.

Ce système porte en lui la violence, l’exploitation et la mort. Il l’assume de plus en plus. Au quotidien dans la façon de gérer la répartition des richesses et l’effort face à la crise. Tout autant que lors des moments de tensions sociales, où il n’hésite pas à frapper, mutiler, tuer. Sa violence s’exprime ensuite dans sa façon de mentir et de salir ceux qui résistent.
Il nous faut l’accepter. Non par plaisir mais parce qu’on ne peut nier cette vérité. Parce qu’il nous faut vivre avec. Parce que cette violence du pouvoir impacte nos vies. Et nos morts.

Il faut alors réfléchir, et agir, en sachant qu’en face de nous il ne faudra pas compter sur le fait que le pouvoir respecte le droit, la justice et tout ce qui constitue les fondements démocratiques. Qu’il mettra en œuvre tout ce qu’il peut pour détruire les luttes sociales, écologiques et révolutionnaires.

Actons que le pouvoir est prêt à tuer et à emprisonner ceux qui remettent en cause son autorité et sa légitimité. L’acter, c’est déjà entrer en sécession puisque c’est reconnaître que ce pouvoir n’est finalement plus vraiment démocratique, puisqu’il détruit ceux qui osent s’y opposer.
Il faut donc anticiper le pire, pour se protéger. Physiquement, mentalement, et collectivement surtout.

Cela ne signifie pas qu’il faut tourner le dos à toutes les procédures « légales » pour tenter de faire reconnaître les crimes, les mensonges et les abus du pouvoir et de sa police. Pétitions, commissions d’enquête, tribunes, alertes dans les médias mainstream, soutiens de groupes plus institutionnalisés... Il faut prendre ces aides. Mais en actant qu’elles ne suffiront pas. Qu’elles ne protégeront pas, ni physiquement ni juridiquement, les personnes et structures qui se retrouvent en première ligne des luttes (sur le terrain comme en dehors).

Il faut donc construire les outils et les espaces d’autonomie et de luttes pour ne pas être dépendant de l’espace politique/médiatique/social imposé par le système.
Le travail d’équilibriste consiste ainsi à faire sécession d’un monde dont on ne veut plus, et qui porte en lui le pire, sans se couper d’une partie des structures et personnes qui désirent encore lutter en son sein.

C’est ce que redoute le plus le pouvoir. Et c’est pour cela que c’est exactement ce que nous devons faire.

il est grand temps d’en finir avec le capitalisme et toutes les oppressions

Nous relayons ces mots et ce cri du coeur venant de Primea Linea.
"il est temps de résister à l’offensive de la bourgeoisie. il est temps détruire leur hégémonie culturelle. il est temps d’atteindre la fin de leur monde et de réenchanter les possibles.
il est grand temps d’en finir avec le capitalisme et toutes les oppressions. Comme le chantent nos camarades transalpin.e.s « vous paierez tout, vous paierez cher »
- 📽🔊 @olk.mp3 sur insta : https://fb.watch/jGEmMlWj_1/

(posts de CND)

- « On n’a plus de voix (...) Fini de demander (...) »

Retraites etc. : prendre en compte vraiment la violence du système forteresse en place, et agir en conséquence

La bourgeoisie s’ensauvage à toute vitesse.

Sur Cnews, Philippe Bilger, ancien juge et procureur d’extrême droite a déclaré : « tous les médias ne sont pas d’extrême gauche mais ils en donnent l’impression ». Précisons que le papa de Philippe a été condamné pour collaboration avec les nazis à la Libération.
Chez Le Figaro, Pierre-Henri Tavoillot, « philosophe » réactionnaire, parle lui aussi d’une « extrême gauchisation » des médias, estimant qu’ils ne reflètent pas les aspirations de la population car ils sont trop à gauche. Invité sur France 5, Pierre-Henri justifiait ainsi les mutilations et les comas causés par la répression : « le boulot de la police est d’être violent. »
Merci à ces deux intellectuels de dire enfin toute la vérité ! Bolloré est en fait un militant de Lutte Ouvrière qui met son empire médiatique au service du Marxisme-Léninisme. Serge Dassault, propriétaire du Figaro n’était pas seulement un marchand d’arme, mais un black bloc infiltré. Quant au milliardaire Patrick Drahi, qui possède BFM, c’est un anticapitaliste féroce !
D’ailleurs les 9 milliardaires qui possèdent 90% des médias français sont en fait des libertaires qui utilisent leur fortune pour répandre l’anarchisme et faire vivre le communisme.

Blague à part, les vieillards réactionnaires qui monopolisent toutes les antennes et tous les plateaux depuis des décennies en France se radicalisent. Ils font comme Trump : ils construisent une vérité alternative. Toutes les études montrent que l’extrême droite est massivement surreprésentée dans tous les médias, qu’un candidat comme Eric Zemmour a bénéficié d’une couverture médiatique inouïe durant la campagne présidentielle, que les thèmes matraqués en boucle sont l’insécurité et l’immigration, alors que les premières préoccupations des français sont sociales, que la gauche, toutes tendances confondues, apparait très peu à l’antenne, sauf pour être diffamée ... Peu importe, le narratif trumpiste s’impose.

Désormais, tout ce qui est un peu moins fasciste que Zemmour et Le Pen est considéré comme étant « d’extrême gauche », et donc à éradiquer.
La bourgeoisie s’ensauvage à toute vitesse.

(post de Contre Attaque)

Démanteler le système technologique, c’est entamer une transformation radicale qui ne peut alors qu’être bénéfique à l’espèce dans son ensemble

Burn-out, dépression, obésité, diabètes, cancers, myopie, asthme, allergies, démence, maladies cardiovasculaires ainsi que d’autres maladies de civilisation sont en hausse constante. Homo industrialis est malade. Malade de sa séparation de la nature, malade de la malbouffe industrielle, malade de l’impact des écrans, des ondes, des pesticides, malade enfin de l’atomisation sociale et de l’exploitation salariée au sein d’emplois dépourvus de sens.
Démanteler le système technologique, c’est entamer une transformation radicale qui ne peut alors qu’être bénéfique à l’espèce dans son ensemble. C’est stimuler l’adoption de modes de vie favorisant une bonne santé physique (marche, effort physique quotidien, travail en extérieur) et mentale (fin de la publicité, du parasitage technologique des relations humaines et de l’abrutissement numérique).
👉 Lire notre proposition ici : https://antitechresistance.org/programme

BREVES

Retraites etc. : prendre en compte vraiment la violence du système forteresse en place, et agir en conséquence


- Les écoterroristes sont soutenus par le pouvoir - Alors que les défenseurs de l’eau et du vivant sont arrêtés et visés par des tirs de grenades, les attaques menées par les lobbys des pesticides et les destructeurs de l’environnement s’enchaînent dans l’indifférence. En moins de 15 jours :
➡️ La journaliste Morgan Large a failli être assassinée
Morgan Large est connue en Bretagne pour ses enquêtes sur l’agro-industrie et ses effets nocifs. Elle est menacée depuis des années pour son travail. Bizarrement, les grands défenseurs de la presse et autres « Charlie » ne sont pas nombreux à la soutenir. Dans la nuit du 23 au 24 mars, elle a été la cible d’une deuxième tentative d’assassinat. Les écrous d’une roue de sa voiture ont été complètement desserrés. Le mode opératoire est le même que celui utilisé en mars 2021, pour un premier sabotage de son véhicule et l’assassinat de son chien. Des pratiques mafieuses pour faire taire une journaliste dérangeante pour les lobbies de l’agriculture intensive.
➡️ Maison familiale attaquée
C’était trois jours seulement avant la mobilisation de Sainte-Soline. La maison personnelle de Patrick Picaud, vice-président de Nature Environnement 17 a été attaquée. Des agro-industriels ont déposé des dizaines de pneus, de tuyaux, réalisé des graffitis et menacé sa femme après avoir défoncé sa porte. Cet assaut destiné à terroriser un associatif qui a mené des recours victorieux contre les mégabassines est gravissime. Pourtant, pas de communiqué officiel du gouvernement, pas de sujet à la télévision sur « l’écoterrorisme ». Pire, le chef local de la FNSEA a assumé : « le ras-le-bol est suffisamment fort pour avoir des représailles et des dommages collatéraux. Souvent, on récolte ce que l’on sème ».
➡️ Menaces et représailles contre Europe Ecologie les Verts
La présidente d’EELV avait été menacée par le lobby des pesticides dans le lot-et Garonne. « Elle ne mettra pas les pieds en Lot-et-Garonne. Je vous le garantis » avait annoncé le président de la Coordination rurale, proche du Rassemblement National. La femme politique est quand même venue. Représailles immédiates : le groupe a déversé des tonnes de purin et de fumier devant la mairie de Nérac. Imaginez si les anti-bassines avaient attaqué une mairie pour se venger de la visite d’un élu ? Cela passerait en boucle sur BFM.
➡️ Les locaux de l’office français de la Biodiversité brûlés
Dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 mars 2023, au petit matin, l’Office français de la biodiversité, à Brest a été incendié sur le port de commerce. Le lobby de la pêche intensive voulait ainsi protester contre la décision d’interdire, d’ici 2030, le chalutage de fond. Une mesure tardive et timide qui vise à ralentir l’effondrement total de la biodiversité marine. Pour cet incendie, quelques lignes à peine dans la presse locale. Bruxelles a reculé : les pêcheurs pourront continuer de pêcher dans les "zones marines protégées" (mais protégées de quoi, on ne sait pas).
Face aux agro-industiels, pollueurs, empoisonneurs et autres destructeurs du vivant, il n’y a pas de grenades explosives ni de grands discours répressifs. Au contraire, c’est carte blanche. Macron avait dit que l’écologie serait la priorité de son quinquennat. Il n’a pas menti. Sa priorité est d’accélérer le désastre écologique et de mater par tous les moyens celles et ceux qui tentent de s’y opposer.

Retraites etc. : prendre en compte vraiment la violence du système forteresse en place, et agir en conséquence

Rate explosée par un tir de LBD : une lycéenne gravement blessée par la police à la manifestation du 23 mars - Lors de la manifestation contre la réforme des retraites du 23 mars dernier, Laurie, une lycéenne de Chambéry, s’est faite tirer dessus au LBD par la police. Touchée au ventre, l’impact a causé l’explosion de sa rate. Elle a dû être hospitalisée et raconte à Révolution Permanente cette répression.

IL Y A AUJOURDHUI TROIS MOUVEMENTS EN UN SEUL
IL Y A LE PRINCIPAL, CELUI SUR LES RETRAITES AVEC EN AVANT-GARDE LA LUTTE DES RAFFINEURS
MAIS ENME TEMPS LES EBOUEURS, LES ELECTRICIENS ET GAZIERS ET DES SALARIES DE BOITES DU PRIVE TRES ENGAGES EGALEMENT DANS LA LUTTE, SE BATTENT ENME TEMPS POUR LEURS SALAIRE OU LA DEFENSE DU SERVICE PUBLIC
ET PUIS LES ETUDIANTS ET LYCEENS, LA JEUNESSE, DONT LA LUTTE MONTE AUJOURDHUI EN PUISSANCE, SE BATTENT SURTOUT CONTRE LE DENI DE DEMOCRATIE DU 49.3 ET LES VIOLENCES POLICIERES
ALORS DISONS-LE CLAIREMENT, CONSTRUISONS LA GREVE GENERALE DE TOUS CONTRE LA REFORME DES RETRAITES, CONTE L’INFLATION, CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES

- NOTE : disons plutôt « contre le système policier », puisque les violences policières sont inhérentes à ce système là.
Sans oublier l’objectif de dégager Macron et toute sa clique.

Retraites etc. : prendre en compte vraiment la violence du système forteresse en place, et agir en conséquence

De Creys-Malville à Sainte Soline, la même terreur d’Etat volontaire

"Les événements dramatiques de Sainte-Soline posent une question : comment est-il possible d’en être arrivé à plus de 200 blessés (des deux côtés) et deux personnes entre vie et mort (côté manifestants) pour « sécuriser » un monticule de terre et de granulat entourant un simple trou ?
Par le passé, dans les campagnes françaises, ce furent des chantiers de centrales nucléaires que l’État défendit de la sorte, becs et ongles, au prix du sang. La comparaison est d’ailleurs éclairante. Comme à Sainte-Soline ce samedi 25 mars 2023, la circulation était interdite sur une zone de 5 km autour du chantier de Creys-Malville le 31 juillet 1977 pour défendre le chantier de Superphénix. Et comme à Sainte-Soline, plusieurs milliers de policiers et militaires étaient en position, préalablement désinhibés par les déclarations et consignes guerrières de leur préfet et leur ministre. Avec le résultat que l’on sait : une centaine de blessés, dont deux mutilés, et la mort d’un jeune manifestant, Vital Michalon.
Par-delà les similitudes, le contraste est frappant, à un demi-siècle d’intervalle, entre la nature des deux infrastructures défendues à feu nourri par l’État. Tuer pour le rayonnement nucléaire français et pour une centrale high-tech de 1 200 MW (croyait-on alors… avant le fiasco technologique de la « surgénération »), on en saisit la (sinistre) raison d’État. À Sainte-Soline, par contre, il n’y avait dans ce monumental talus entourant un vaste trou nul fleuron technologique et rien à saboter qui puisse ralentir le chantier. Pas même une bâche en plastique à lacérer. C’est à quelques centaines de mètres plus loin que des pompes et tuyauteries ont été sabotées sans difficultés, sans d’ailleurs que les autorités ne se soient souciées de les protéger. Pourquoi donc 3200 « forces de l’ordre » pour défendre un simple cratère de terre et de granulat contre la visite en fanfare de quelques milliers de personnes un samedi de printemps ? Pourquoi cette disproportion absolue entre le bien protégé et ce feu guerrier de 4000 grenades en deux heures, une toute les deux secondes, une pour deux manifestants si l’on suit les chiffres du ministère de l’intérieur ?
Bref, comment expliquer que le gouvernement ait été, par un dispositif aussi guerrier et par des obstructions avérées à la prise en charge hospitalière de blessés graves, prêt à tuer pour un tas de terre ? Une première réponse tient au contexte du bras de fer en cours sur la réforme des retraites. Comme le suggèrent les déclarations du ministre de l’Intérieur lui-même avant samedi, la « fermeté » à Sainte-Soline devait donner un avertissement aux colères populaires montées d’un cran depuis le 49.3. Dans cette logique de mitraille des espoirs de justice sociale, la mise entre vie et mort de S. et de M. fait série avec la mutilation à la tête de 353 Gilets Jaunes..."
- https://www.terrestres.org/2023/03/30/pret-a-tuer-pour-un-tas-de-terre/


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