Quotas gratuits de CO₂ pour les industriels : mission parfaitement remplie pour l’Europe

Les quotas gratuits de CO2 offerts généreusement par les élus européens aux industriels n’ont pas tellement fait réduire les émissions, mais en revanche des capitalistes ont pu accumuler avec joie et ruses quelques millions supplémentaires, et l’usine à gaz des quotas de CO2 a permis d’enfumer quelque temps l’arène médiatique et de faire croire à des actions utiles.
Donc, mission parfaitement réussie pour l’Europe et ses Etats !

Quotas gratuits de CO₂ pour les industriels : mission parfaitement remplie pour l’Europe

Car bien entendu, les Etats et l’Europe ne veulent pas du tout arrêter la civilisation industrielle, seule manière de stopper la dévastation écologique et les dérèglements climatiques (ou en tout cas limiter les risques d’auto-emballements futurs).
Ils veulent juste faire croire que la civilisation industrielle pourrait se verdir et se "décarboner", pour endormir les gens et continuer à faire grossir le tas d’argent, la puissance des Etats et des riches, le pouvoir concentré entre quelques mains.
Toutes choses qui sont pour eux beaucoup plus vitales que la santé du climat, des plantes, des animaux et des humains (ils se contrefoutent encore plus du bien être des humains non-riches et non-blancs).

• Comment les entreprises polluantes ont transformé les quotas gratuits de CO₂ en un marché de plusieurs milliards d’euros - « Droits à polluer » (1/2). Alors que l’Union européenne renforce ses objectifs de décarbonation pour 2030, les cimentiers et les sidérurgistes ont utilisé le système d’aide communautaire pour gonfler leurs profits. (...) Rien qu’entre 2013 et 2021, estime le Fonds mondial pour la nature, les plus grosses industries émettrices ont empoché 98,5 milliards d’euros et n’ont consacré qu’un quart de cette somme (25 milliards d’euros) à l’action climatique. (...) « La puissance publique a créé un marché de toutes pièces, en acceptant d’emblée toutes les dérives insupportables de la financiarisation de l’économie »

• Quotas gratuits de CO₂ pour inciter les industriels à réduire leurs émissions : le fiasco du dispositif européen - « Droits à polluer » (2/2.) Ce second volet de notre enquête sur le système européen des quotas gratuits, né en 2005 et appelé à disparaître en 2034, révèle que le dispositif s’est révélé globalement inefficace pour inciter les industries du ciment et de l’acier à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. (...) « Sous l’effet des lobbys, les quotas gratuits ont été rapidement conçus comme un système de flexibilité et de laxisme. En clair, on a donné aux entreprises les moyens, dans certaines conditions qui étaient loin d’être strictes, de ne pas faire d’efforts de décarbonation » (...)

Avec la civilisation industrielle, c’est génial, tu pollues tu pollues pas t’encaisse du pognon à tous les coups. Et puis faire et défaire, détruire et vaguement réparer les destructions, c’est toujours de l’activité, de la croissance et du fric.
Les activités du profit privé amassent du fric pour les riches, puis l’argent public (provenant surtout des moins riches) vient plus ou moins réparer les dégâts tardivement et partiellement, ou subventionner les pollueurs.
Ici pas de hasard, c’est infiniment mieux que le Loto, jackpot pour les riches et les puissants quasi à toutes les mises.
Merci les Etats, les gouvernements, les lois et les flics qui protègent tout ça par la légalité et la force armée brutale.
Au final, la civilisation industrielle n’apporte pas la sécurité et le confort (sauf pour les très riches), mais pour les populations c’est l’insécurité croissante, l’asservissement, le flicage, le chaos et la désolation.

Remarque :
Si la production mondiale continue d’augmenter (et c’est ce dont à besoin le capitalisme), les % de baisse d’émissions seront toujours insuffisantes, et globalement les émissions augmenteraient encore...
Et puis diminuer les émissions liées à la sidérurgie ou à la fabrication du béton ne change rien aux nombreux problèmes posés par l’utilisation de l’acier et du béton.