Protégeons nos jardins des fortes chaleurs

Comment prendre soin des sols et des plantes ?

jeudi 22 juin 2017, par David Myriam.

Par fortes chaleurs, il est encore plus important que d’habitude de bien protéger la terre de nos jardins.
Cette année, j’ai posé du foin après mon semis de moutardes pour protéger le sol de mon jardin à Crest. Et je me rends compte que la couche n’est pas encore assez épaisse ! La paille va s’imposer.

La couche superficielle des sols est une matière vivante, complexe et fragile, faite par de nombreux micro-organismes.
Si le sol est laissé à nu, cette matière vivante va souffrir, le soleil et les vents chauds vont l’assécher et la terre va se tasser.
L’humus superficiel va s’abîmer, vers de terre et autres bestioles utiles vont fuir plus profond ou mourir, ce qui n’est pas bon pour le sol et donc pour nos légumes, et va accentuer les effets de la chaleur.
En effet, l’évaporation va s’accélérer et l’humus va se dégrader et retiendra de moins en moins l’eau.

Quelques conseils basiques et faciles

  • le sol, la terre nourricière, ne doivent jamais être à nu (les fortes pluies abîment aussi la couche superficielle des sols)
  • Toujours avoir une couverture végétale : laisser des plantes sauvages pas envahissantes pousser, semer des engrais verts (moutarde, phacélie, fèves, etc.) et des fleurs JPEG
  • et/ou couvrir le sol, avec de la paille, du carton, de l’herbe coupé, des branchages broyés, des feuilles, etc. (à voir selon la nature de votre sol et les matériaux disponibles sur place). Faites des mulchs variés
  • Arrosez moins souvent les plants, mais assez abondamment afin que les racines poussent davantage en profondeur et soient moins sensibles aux sécheresses (et sélectionner ou se procurer des variétés résistantes, rustiques)
  • Ne retournez pas la terre, ne bêchez pas en profondeur (ça abîme l’humus et perturbe sérieusement les bestioles utiles), il suffit d’aérer le sol à l’aide de grelinettes ou autres techniques (à voir selon le type de sol et son état général). Les racines de plantes variées aident aussi à « travailler » le sol
  • Plantez serré pour mieux couvrir le sol

- Quelques liens complémentaires :

- Vous pouvez aussi contacter le réseau Autonomie Crest, pour une visite d’un jardin collectif en permaculture.

JPEGMalheureusement, les techniques agricoles dites « conventionnelles » et parfois certaines habitudes poussent encore trop souvent à mettre la terre à nu et à planter nos légumes au milieu de ce « désert », pour faire « propre », pour éliminer les « mauvaises herbes ». Seulement c’est une aberration agronomique encore plus néfaste pour les sols et les plantes par temps de canicule qu’en temps « ordinaire ».
Ici dans la Drôme, les sécheresses, canicules et fortes chaleurs vont devenir de plus en plus fréquentes hélas du fait des changements et réchauffements climatiques dus aux activités humaines (qui hélas n’évoluent guère pour tenter de limiter les dégâts), il est grand temps de changer de pratiques, d’autant que l’eau sera de plus en plus rare...
Ca vaut pour les petits jardins comme pour les cultures des professionnels.

Un professionnel de l’eau disait récemment que dans 25 ans la Gervanne ne coulerait sans doute plus en été... La Drôme elle-même risquerait alors elle aussi de se retrouver de plus en plus souvent à sec !

- Voir aussi les inquiétudes de certains agriculteurs de la région
Peut-être qu’il serait temps de diminuer drastiquement les cultures trop gourmandes en eau (basilic et maïs par exemple) ? Elles sont souvent maintenues sous perfusion par des pompes gourmandes en énergie...


JPEGEt il faut aussi penser à nous, car la plupart de nos bâtiments et aménagements urbains ne sont pas du tout adaptés aux canicules, mais au contraire les accentuent... Et on se dessèche sur place comme en ce moment.

Là aussi il est temps d’arrêter d’imperméabiliser les sols (le goudron fait ruisseler l’eau de pluie) et d’arrêter les murs en béton au plein soleil. Ce sont des pièges à chaleur qui rendent les villes invivables en plus d’être moches.
A Crest et aussi dans les environs, promoteurs et municipalités irresponsables continuent hélas de faire et laisser faire des lotissements et aménagements totalement inadaptés aux catastrophes climatiques à venir, des bâtiments qui ne s’inscrivent pas dans une économie et une société soutenable (voir par exemple les nouveaux lotissements aux Sétérées ou autour de l’Hôpital).
La plupart des logements anciens ne sont pas ou peu isolés...
Pourtant, de nombreuses solutions sont possibles, surtout si les habitants participent aussi. Il faudra aussi faire évoluer rapidement les normes architecturales pour ne pas entraver les innovations en constructions écologiques. On ne peut plus construire maintenant comme il y a 100 ans.

- Sur les constructions soutenables et écologiques :


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