Palestine & Gaza : Israël copie ses modèles et complices : génocide, colonialisme, néofascisme

Pour Israël, plutôt tuer les otages que cesser le feu

vendredi 10 mai 2024

Tandis que même en Israël de nombreux manifestants demandent un cessez le feu (avec libération des otages accordée par le Hamas), l’Etat israélien veut à tout prix continuer le carnage et cible à présent Rafah, quitte à se retrouver seul pour la suite de ses crimes.

L’Etat Israël n’est pas plus une démocratie que les abominables Etats occidentaux qui le soutiennent ou le ménagent. Et Israël s’enfonce dans la honte de l’action génocidaire, le colonialisme et le néofascisme. Ainsi, Israël ressemble furieusement à l’histoire de ses parrains. Rien d’étonnant en réalité, « l’élève » copie les « maîtres » et s’en inspire.

Généralement, les infos choisies les plus récentes sont en fin d’article.

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Les chars sont entrés dans Rafah

- Les chars sont entrés dans Rafah
Les chars israéliens sont entrés dans Rafah. C’est un nouveau carnage guerrier et humanitaire qui commence, un nouveau cran dans la politique de destruction des Palestinien⸱ne⸱s. L’UJFP appelle à rejoindre et à démultiplier les actions pour imposer des sanctions internationales.

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Palestine & Gaza : Israël copie ses modèles et complices : génocide, colonialisme, néofascisme

DISCOURS SUR LE COLONIALISME

En 1950, Aimé Césaire expliquait brillamment que dans un processus d’oppression coloniale, l’oppresseur aussi est aliéné, « décivilisé » par ses propres crimes. Que la barbarie commise au loin par le colon revient en boomerang au sein de la société coloniale elle même. Et que même les « humanistes » peuvent abriter des tortionnaires.
Des mots justes et fort, alors que les pseudo « républicains », « démocrates » et « centristes » d’aujourd’hui soutiennent « inconditionnellement » un État fasciste et messianique qui commet un génocide au nom de la « civilisation » contre le « terrorisme ».

« Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a eu au Viêt-nam une tête coupée et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et « interrogés », de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette lactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent.
Et alors un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets.
[...]
Et c’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme : d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partiale et, tout compte fait, sordidement raciste.
[...]
Entre colonisateur et colonisé, il n’y a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies.
Aucun contact humain, mais des rapports de domination et de soumission qui transforment l’homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chiourne, en chicote et l’homme indigène en instrument de production. »

Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1950.

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NE DITES PAS « NOCIDE » MAIS « REMODELER »

Apprenez à parler le journaliste :

- Ne dites plus colonisation, massacre et destruction de Gaza, mais « remodeler ».
- Ne dites plus 14.000 enfants et bébés tués, mais « dommages collatéraux ».
- Ne dites plus fascistes racistes et messianiques, mais « seule démocratie du Proche-Orient ».
- Ne dites plus siège de 2 millions de civils et famine organisée sur une population manquant de tout, mais « guerre Israël-Hamas ».
- Ne dites pas « dénoncer un génocide » mais « apologie du terrorisme » et « antisémitisme ».
- Ne dites plus vol de terre et déplacement de population mais « droit d’Israël à se défendre ».
- Ne dites pas mythomane et tueur de masse mais Netanyahou.

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LA COURNALE INTERNATIONALE VISÉE PAR DES "MENACES"

– État voyou : la justice internationale accusée "d’antisémitisme" –

La Cour pénale internationale a appelé dans un communiqué à la fin « immédiate » des « tentatives d’entraver, d’intimider ou d’influencer indûment ses responsables » après avoir annoncé la préparation de mandats d’arrêts contre les dirigeants israéliens, sans préciser clairement de qui émanaient ces menaces.

Le 28 avril, la presse anglo-saxonne révélait que « la Cour pénale internationale (CPI) était sur le point d’émettre des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et de hauts responsables israéliens à propos de la guerre à Gaza ».
Selon le Jerusalem Post, les dirigeants visés seraient Benjamin Netanyahou qu’on ne présente plus, le Ministre de la Défense Yoav Gallant qui avait qualifié les palestiniens « d’animaux humains » ou encore déclaré dès le mois d’octobre : « Gaza ne reviendra pas à ce qu’elle était avant. Nous éliminerons tout » et « Nous avons aboli toutes les règles de la guerre, nos soldats n’assumeront aucune responsabilité, il n’y aura pas de tribunaux militaires ». Et enfin le chef d’état major de l’armée israélienne Herzl Halevi, qui ferait aussi l’objet du mandat d’arrêt.

Le principal concerné, le Premier Ministre fasciste israélien a répondu : « Sous ma direction, Israël n’acceptera jamais aucune tentative de la Cour pénale internationale de La Haye de porter atteinte à son droit fondamental à se défendre ». La « seule démocratie du Proche Orient », comme aiment le dire les soutiens d’Israël, n’a visiblement rien à faire du droit international. Pour éviter ce mandat d’arrêt, Netanyahou fait pression en multipliant les appels, notamment auprès de ses alliés aux États-Unis, indiquent plusieurs médias israéliens.
Le 30 avril, Netanyahou allait encore plus loin : « Nous entrerons à Rafah et nous ne nous soucions pas du tribunal de La Haye, le tribunal est antisémite ».

Le 3 mai, la Cour pénale internationale (CPI) adresse officiellement une mise en garde aux « individus qui [la] menacent de représailles », et dénoncent publiquement une « atteinte à l’administration de la justice ». La plus haute juridiction judiciaire prévient que son « indépendance et son impartialité sont toutefois mises à mal lorsque des individus menacent de prendre des mesures de représailles contre la Cour ou contre le personnel de la Cour ». Quelles menaces ? Quelles représailles ? La Cour ne le dit pas. A-t-elle trop peur pour dévoiler clairement ce qu’elle subit ? C’est possible. En tout cas, c’est du jamais vu.

De leur côté, les États-Unis ont rappelé qu’ils « ne soutiennent pas l’enquête » contre Israël. « Nous considérons que cela n’est pas de leur ressort, et nous avons été très clairs à ce sujet », a-t-elle ajouté. Tout est fait, du côté de la première puissance, pour protéger l’État colonial. Y compris des menaces contre la justice ?

Nous avons donc sous les yeux un État qui commet des crimes de guerre et un possible génocide, qui affame une population, qui viole toutes les règles internationales et qui, en plus, menace la justice internationale. Des pays ont été attaqués et des dirigeants démis par l’occident pour beaucoup moins que cela. La Libye, l’Irak et bien d’autres ont été qualifiés « d’État voyou » ou « d’axe du mal » par les dirigeants de l’Occident qui les ont envahis. Mais pas Israël, qui se comporte pareil en matière de violation du droit international.

Rappelons enfin que 123 États, dont la France, reconnaissent la compétence de la Cour Pénale Internationale pour juger les crimes les plus graves comme les crimes de génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes d’agression. Si un mandat d’arrêt international était émis contre Benjamin Netanyahou, la France devrait cesser toute aide à Israël sous peine d’être potentiellement accusée de complicité.

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🚨ISRAËL ATTAQUE RAFAH

En 6 mois de massacre, Israël a rasé plus de 60% de tous les bâtiments de la bande de Gaza. C’est un niveau égal ou supérieur à l’anéantissement des villes allemandes par les bombardements massifs de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Tout, ou presque, est rasé. Ne reste qu’un désert de ruines inhabitables.

Une ville a servi de « refuge », bien que ntrès précaire et régulièrement bombardé, pour les habitant.e.s de Gaza qui ont tout perdu : Rafah, à l’extrême sur de l’enclave palestinienne. Une ville coincée à la frontière de l’Égypte, assiégée, et où il n’y a aucun échappatoire.
L’armée israélienne y a organisé un déplacement forcé de population à partir du mois d’octobre, exigeant que tous les civils évacuent vers le sud. C’est chose faite : 1,7 millions de personnes, dont 610.000 enfants environ s’y entassent dans des conditions atroces, souvent sous des tentes, vivant dans un dénuement total.

Mais la soif de sang de Netanyahou et de son armée génocidaire n’est pas rassasiée. Raser Gaza et tuer 40.000 personnes ne suffit pas. Ce lundi 6 mai, Israël attaque Rafah, ultime territoire relativement épargné.

Ce midi, l’armée israélienne pilonnait la ville et ordonnait aux civils palestiniens d’évacuer sans délai, en larguant des tracts par avion. Sauf qu’ils n’ont nulle part où aller. La frontière sud est fermée, et de l’autre côté s’y trouve un désert. Au nord, tout est détruit. C’est donc une étape supplémentaire dans l’opération génocidaire en cours.

L’attaque de Rafah est à la fois une provocation envers l’ONU, la Cour Pénale Internationale et les peuples du monde qui dénoncent le massacre, mais aussi une volonté évidente d’escalade régionale. Les forces pro-palestiniennes du Liban, en retrait jusqu’ici, risquent de ne pas laisser passer cette nouvelle étape, et d’entrer dans le conflit.

Dans le même temps, en Cisjordanie, de l’autre côté du pays, une opération militaire est en cours dans la ville de Tulkarem. Le Croissant Rouge accuse Israël d’avoir attaqué un centre de soin. Partout, la barbarie coloniale s’étend impunément.

Les actions doivent se multiplier partout pour tenter d’empêcher l’horreur qui s’annonce à Rafah.

(posts de Contre Attaque)

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DIVERS

  • Les maux de la terreur : « Ainsi, le terroriste, bien sûr, est dans l’œil de celui qui regarde. »
    Giorgio Agamben dit du "terrorisme" qu’il n’est jamais qu’un nom de plus pour désigner la "guerre civile mondiale". Nous publions cette semaine un excellent texte, érudit et précis, à propos de l’usage politique actuel du concept. Sa difficile définition, le rapport purement abstrait à son emploi quotidien, repose peut-être sur l’effet en retour d’une caractérisation trop précise. Quelque soit la puissance qui cherche à le définir, il semble qu’elle soit vouée à se l’appliquer à elle-même. Comme disait Edward Peck, directeur adjoint de la task force de la Maison Blanche pour la définition du terrorisme : « Ainsi, le terroriste, bien sûr, est dans l’œil de celui qui regarde. »
  • TSEDEK ! collectif juif décolonial - Manifeste - Tsedek ! est un collectif de juifs et juives décoloniaux·ales luttant contre le racisme d’État en France et pour la fin de l’apartheid et de l’occupation en Israël-Palestine. Nous sommes en rupture avec les discours promulgués par les institutions juives censées nous représenter et par la majeure partie des collectifs juifs antiracistes français. Il est grand temps de faire entendre notre voix et de construire ensemble un front juif antiraciste et décolonial. Ce manifeste en est le premier jalon.
  • Gaza : la complicité écœurante de la bourgeoisie française - Pendant que France Télévision diffusait la nuit des Molières de la Comédie française, l’armée israélienne a déclenché son offensive tant redoutée contre Rafah. Les premiers rapports font état de bombardements extrêmement intenses, de multiples familles totalement éradiquées, de 54 morts et d’une centaine de blessés. Un bilan provisoire qui ne prend pas en compte les enfants encore sous les décombres, mais simplement les corps ayant été ramenés à l’hôpital. Le matin, Israël diffusait l’image d’un tank pénétrant dans la ville en écrasant le panneau de bienvenue « I love Gaza ». L’occupation du principal poste-frontière a également provoqué l’interruption de l’acheminement des convois d’aide humanitaire déjà insuffisants pour empêcher la famine de se généraliser dans l’enclave.
    Netanyahou a justifié cette décision en invoquant la nécessité de faire pression sur le Hamas pour qu’il libère les otages. Problème, quelques heures plus tôt, l’organisation avait déjà accepté un accord promettant la libération de tous les otages contre la fin des hostilités. La cruauté orwellienne du gouvernement israélien a été dénoncée par le quotidien israélien Haaretz, qui accuse Netanyahou d’avoir volontairement fait capoter les négociations. Et par les familles des otages qui ont manifesté auprès de dizaines de milliers d’Israéliens le soir même à Tel-Aviv. Leurs revendications ? Arrêt des hostilités contre Rafah, signature immédiate de l’accord de libération des otages et démission du gouvernement. Cette contestation a été très durement réprimée par la police. Il faut croire que les manifestants n’avaient pas écouté le discours « courageux » de la chroniqueuse Sophia Aram à la cérémonie des Molières, prononcé quelques heures après le communiqué de l’ONU confirmant « une famine totale » dans le nord de Gaza. Sophie Aram devait être en train de mémoriser son texte lorsque les premiers bombardements massifs de Rafah firent taire les manifestations de joie spontanées ayant gagné la ville à l’annonce de la décision du Hamas d’accepter les termes de l’accord.
  • La Shoah après gaza : « Chaque jour est empoisonné par la conscience que, pendant que nous menons notre vie, des centaines de gens ordinaires comme nous sont assassinés ou forcés d’assister au meurtre de leurs enfants. »
    Dans ce texte de l’universitaire indien Pankaj Mishra, publié originellement en anglais, sont développées les critiques et auto-critiques de juifs - certains rescapés de la Shoah (Améry, Primo Levi) - passés du sionisme, par nécessité existentielle et historique, au désaveu et à la critique radicale de l’État israélien. Tant que la logique de l’État national "hérissé d’armes" (Georges Steiner) - sûr de son droit à disposer de sa suprématie - dominera les cerveaux de celles et ceux qui, en nihilistes survivalistes, pour qui il n’est jamais que des périls existentiels venant de tous côtés, mésusent de la mémoire de la Shoah en la mythologisant pour mieux en liquider les sens anthropologiques et historiques (l’impérialité, la colonialité, le suprémacisme racial et l’industrialisation technologique des mises à mort), alors il y a fort à parier qu’une résolution réelle de l’antagonisme ne puisse voir le jour que comme victoire à la Pyrrhus, énième différemment d’un autre drame futur. Scipion l’Africain devant Carthage dévasté ne put s’empêcher de songer que cette ville-là aurait très bien pu être la sienne, Rome - et que la possibilité actuelle de la destruction de l’ennemi de Rome n’était que la possibilité virtuelle de la destruction de Rome même.
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🇮🇱NETANYAHOU REJETTE UNE NOUVELLE FOIS LE CESSEZ-LE-FEU, RÉPRESSION À TEL AVIV

Le gouvernement fasciste israélien représente un danger extrême non seulement pour les palestiniens, mais aussi pour toute la région qui menace de s’embraser par sa faute, et enfin pour la population israélienne elle-même.

Netanyahou a refusé deux propositions de cessez-le-feu ces dernières heures. Alors que des négociations ont lieu sans relâche pour obtenir une trêve en échange de la libération d’otages de part et d’autre, le Hamas a donné son accord ce lundi : un arrêt de l’attaque sur Rafah en échange de citoyens israéliens. Cela allait dans le sens des demandes que formulent les familles d’otage depuis des mois, avec des manifestations régulières contre Netanyahou et son gouvernement. Et cela permettrait de ne pas plonger 1,7 millions de civils réfugiés à Rafah dans un massacre d’une horreur absolue.
Mais cette proposition a une nouvelle fois été rejetée par le pouvoir fasciste israélien. Les otages les indiffèrent, ces colons racistes et messianiques veulent un bain de sang, et annexer Gaza.

C’est donc une flambée de colère qui se répand à Tel Aviv. Une autoroute est bloquée par une barricade enflammée, des cortèges défilent, la police montée charge la foule, des arrestations violentes ont lieu. Répétons le, Netanyahou réprime les familles des otages pendant que les soutiens « inconditionnels » d’Israël, en France, font semblant de réclamer la libération des captifs à Gaza.

Au mégaphone dans les rues de Tel Aviv, des parents d’otages n’hésitent plus à menacer Netanyahou : « Le Hamas a accepté l’accord, il est temps pour le gouvernement de ramener les otages, sinon nous brûlerons le pays ».

Netanyahou est objectivement plus belliqueux que les « terroristes » palestiniens. Et il n’a absolument rien à faire de la vie des otages. Son armée en a d’ailleurs tué plusieurs à Gaza. Tout le monde s’en rend compte, même en Israël. Mais les médias français et les relais du Likoud en France, trop occupés à qualifier les opposant.e.s au génocide de "terroristes" et "d’antisémites" ne le diront jamais.

- vidéo : https://fb.watch/rVZeb-cin6/

🇵🇸MARDIMAI, ALL EYES ON RAFAH : TOUTES ET TOUS DANS LA RUE CONTRE LENOCIDE

- Plusieurs rassemblements sont organisés ce mardi contre la nouvelle attaque israélienne dans la bande de Gaza -

Le 1er ministre et les dirigeants fascistes israéliens ont décidé d’attaquer à nouveau Rafah, ville du sud de l’enclave palestinienne, où 1,7 millions de réfugiés Palestiniens ont été déplacés de force. Ces dernières heures, Netanyahou a refusé plusieurs accords de cessez-le-feu tandis que l’armée israélienne pilonne la ville, en attendant de renvoyer ses troupes aux sols. Depuis le 7 octobre, le régime colonial a détruit plus de 70% des habitations de la bande de Gaza et tué plus de 40 000 Palestiniens. Un massacre soutenu et financé par les grandes puissances occidentales.

Au moment où un mouvement étudiant international se soulève pour la Palestine, montrons que nous ne laisserons pas le gouvernement Netanyahou écraser le peuple Palestinien en silence. Toutes et tous dans la rue contre le génocide ! Pour un cessez-le-feu immédiat et la fin de la colonisation !

Rendez-vous ce mardi :
➡️Paris, 17h30 place de la République
➡️Nantes, 18h30, Préfecture

NER DU CRIF : COMMUNION COLONIALISTE

– Le soir de l’attaque sur Rafah : dirigeants français et supporters de l’extrême droite israélienne réunis dans un dîner mondain –

La porte parole du gouvernement enlaçant un communicant de l’armée israélienne, tout sourire, dans le cadre d’une réunion de promotion du colonialisme. C’est une photo diffusée sur les réseaux sociaux le 6 mai 2024 lors du « dîner du CRIF », le « Conseil représentatif des institutions juives de France », au moment précis où Israël lançait son offensive sur Rafah, menaçant la vie de 1,7 million de civils. Cette photo de deux complices qui s’amusent ensemble résume tout : d’un côté Prisca Thevenot, qui représente le gouvernement Macron, et Julien Bahloul, le lobbyiste français de l’armée israélienne.

Julien Bahloul est un ancien responsable de la communication militaire israélienne, il a même fondé le « bureau français » de Tsahal. Il a aussi été formé au « contre-terrorisme » dans un institut privé israélien. Sur LinkedIn, cet homme pose fièrement en uniforme de l’armée israélienne, et indique qu’il officie toujours dans cette armée pendant « les périodes de crise ». Julien Bahloul intervient régulièrement en tenue militaire, au nom de l’armée israélienne, sur i24News, la chaîne d’extrême droite de Patrick Drahi, où des discours racistes et génocidaires sont diffusés en continu depuis 6 mois. Depuis octobre dernier, Bahloul diffuse sans relâche les intox du gouvernement Netanyahou dans les médias français.

Avec cette photo, les choses sont claires : il ne s’agit pas d’une réunion de la communauté juive française, mais d’une grande réunion coloniale réunissant les lobbyistes de l’extrême droite israélienne et les dirigeants français. Pourtant, ce dîner n’a pas toujours eu cette saveur.

Un peu d’histoire d’abord. Le CRIF est né en 1944, dans le sillage de la résistance antifasciste et des réseaux de défense juive. Ce conseil se voulait pluriel, regroupant des juifs de différentes sensibilités politiques, unis dans la lutte contre le fascisme et l’antisémitisme. En 80 ans, la situation a bien changé et s’est éloignée de ces origines tout à fait louables. C’est désormais devenu une officine de l’extrême droite israélienne.
En 2015, le président du CRIF estimait que Marine Le Pen est « irréprochable personnellement », et affirmait que « toutes les violences » antisémites « sont commises par des jeunes musulmans ». Il diffusait ainsi la stratégie de dédiabolisation de l’extrême droite et de stigmatisation de la communauté musulmane.

En 2017, le CRIF souhaitait que la France accompagne le président d’extrême droite américain Donald Trump pour reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Une vieille revendication de la droite nationaliste israélienne. Candidat à la présidence du CRIF en 2022, Yonathan Arfi estimait à nouveau que l’antisémitisme viendrait d’abord des banlieues. Il assimilait également la « haine des juifs » et l’opposition à Israël, disqualifiant ainsi le soutien à la Palestine.
Une fois élu, Yonathan Arfi n’a pas cessé de soutenir l’État israélien, y compris après la victoire de Netanyahou, qui a nommé les suprémacistes, les homophobes, les intégristes religieux et fascistes qui commettent actuellement un génocide.

Encore plus infâme : en juillet 2023, le jour de la commémoration de la Rafle du Vel d’Hiv, le même Yonathan Arfi fait un long discours contre… la France Insoumise. Cette rafle fut un terrible crime d’État : en 1942, 9.000 policiers et gendarmes français avaient arrêté 13.152 personnes fichées comme Juives par le Régime de Vichy, dont 4115 enfants. Une infime minorité est revenue des camps de la mort. En ce jour de recueillement, il était possible d’évoquer les violences policières, le fait que les responsables de cette rafle n’ont jamais été punis, ou même de dénoncer les héritiers du pétainisme, par exemple Eric Zemmour qui passe son temps à réhabiliter Vichy. Mais non, le chef du CRIF, régulièrement invité sur Cnews, a choisi de diffamer la France Insoumise, accusée, déjà à l’époque, d’être complice de « l’islamisme » et de « l’antisémitisme ». Ce discours honteux était un hold-up mémoriel, une instrumentalisation de l’histoire des victimes de l’antisémitisme d’État.

La suite est cohérente et nous la connaissons : le CRIF a soutenu sans réserve toutes les opérations militaires israéliennes depuis le mois d’octobre, diffamé tous ceux et celles qui s’y opposaient, et repris les éléments de langage de Netanyahou. Alors même qu’une partie des français juifs et de la communauté juive dans le monde s’insurge contre le génocide en cours.

Revenons à ce fameux dîner du 6 mai 2024. À ce rendez-vous annuel, le Premier Ministre Gabriel Attal a prononcé un discours extrêmement offensif, dénonçant « les leçons de morale, de certains bien au chaud, expliquer à la société israélienne qu’ils surréagissent (sic) ». Gabriel Attal estime que le droit international et les multiples condamnations de l’ONU seraient donc une « leçon de morale », et que le massacre de 40.000 palestiniens dont 15.000 enfants en 6 mois serait une « surréaction ». Ce sont littéralement des propos fascistes.

Attal a poursuivi : « J’ai souvent eu honte ces derniers temps en voyant le leader de la France insoumise agiter les haines, commettre les sous-entendus les plus indignes ». Yonathan Arfi a complété sous les applaudissements : « Je le redis ici : Mélenchon est un totalitaire en puissance et un danger pour la République ». Cette soirée n’avait donc rien d’un dîner de la communauté juive, mais tout d’une tribune politique d’extrême droite.
Encore une fois, dans un pays qui se prétend "laïc", voir le chef du gouvernement diffamer, lors d’un dîner confessionnel, le principal parti d’opposition, devrait nous inquiéter.

À ce diner, on trouvait évidemment Bernard Henri Levy, sioniste fanatique, qui buvait des coups tout sourire avec le Premier Ministre, mais aussi Édouard Philippe, Élisabeth Borne, Manuel Valls, ou encore Rémy Heitz, fraîchement nommé procureur général près de la cour de cassation par Macron, et bien d’autres notables de la République française.
Bernard Henri Levy a même tweeté des photos de la soirée avec le commentaire : « Sur Rafah : on n’éteint pas un incendie aux 3/4 en laissant brûler le dernier quart. » « Le dernier quart », vous l’avez compris, c’est ce qu’il reste de Gaza. 1,7 million de personnes réfugiées à Rafah qui risquent de mourir dans les prochains jours sans réaction immédiate de la communauté internationale. Voilà ce qu’est la barbarie ordinaire, sûre d’elle, toute puissante.

Au moins les choses sont claires. Toutes les circonvolutions pseudo-juridiques autour de « l’apologie du terrorisme » ou la gauche traitée de « porte-parole du Hamas » sont des escroqueries absolues. Ce dîner mondain des colons et des supporters du génocide, démontrent qu’un camp – qui ne représente aucunement la communauté juive mais qui prétend parler en son nom – parfaitement conscient et organisé, fait bloc derrière les crimes israéliens et s’organise pour détruire celles et ceux qui y résistent.

💥LE RAPPEUR MACKLEMORE SORT UN MORCEAU POUR LA PALESTINE

– « Érigez des barricades jusqu’à ce que la Palestine soit libre » –

En pleine chasse aux sorcières dans les médias contre les voix qui défendent la Palestine, et en pleine omerta du monde de la création sur le génocide à Gaza, le célèbre rappeur États-unien Macklemore brise le silence.

Il vient de sortir un morceau soutenant sans réserve le mouvement en cours dans les universités nord-américaines pour Gaza : ""Hind’s Hall", du nom d’un bâtiment de l’université occupée de Columbia, aux USA. Il dénonce sans fioriture le colonialisme israélien : « Le problème ce ne sont pas les manifestants, mais ce contre quoi ils manifestent. Ils manifestent contre ce que notre pays finance ».
Il scande : « Érigez des barricades jusqu’à ce que la Palestine soit libre » avec les images des manifestations en cours, ou encore : « Qui a le droit de se défendre ? Qui a le droit à la résistance ? » dénonçant l’hypocrisie occidentale.

Il cible aussi le silence des artistes : « L’industrie de la musique se tait sur ce qu’il se passe, devenant complice... » En France comme aux USA, rares sont les célébrités qui ont le courage de tenir une telle position. Et celles qui le font sont immédiatement assimilées à des antisémites et des terroristes, à l’instar du rappeur Médine.
Partout, encourageons les artistes qui prennent position et produisent des œuvres engagées. En France, depuis octobre dernier, le groupe de graffeurs Black Lines a réalisé des œuvres pour la Palestine, vite effacées par les autorités, ou encore le rappeur Horachek, moins connu mais tout aussi percutant, avec son nouveau morceau « Palestine vivra » que vous pouvez retrouver ici : https://contre-attaque.net/2024/03/31/palestine-vivra-nouveau-morceau/

- vidéo : https://fb.watch/rWlyUmDw66/

GAZA : LA SORBONNE OCCUPÉE, 70 ÉTUDIANT.E.S ARRÊTÉ.E.S

Mardi 7 mai, en début de soirée, la Sorbonne était occupée par des étudiant.e.s qui protestent contre le génocide à Gaza. Des tentes ont été amenées dans un amphithéâtre, en écho aux mouvements étudiants en cours partout dans le monde.
Des centaines de personnes ont ensuite afflué en soutien devant l’emblématique université parisienne. Mais le rassemblement a été chargé, nassé et gazé par les forces de l’ordre.

Autour de 22h, un gros dispositif policier est entré dans l’amphithéâtre et a expulsé les étudiant.e.s. Après avoir brisé la mobilisation étudiante, les policiers ont embarqué au moins 70 personnes. Une rafle.
« L’occupation réunissait autour de 80 personnes dont la vaste majorité a été interpellée. On les a vus aux alentours de la Sorbonne monter dans des fourgons de la police, ça a duré plusieurs heures. Autour de 70 personnes auraient donc été interpellées » raconte un étudiant au média Révolution Permanente.

La France est le seul pays du monde qui a interdit toutes les manifestations pro-palestiniennes au mois d’octobre dernier. Elle est le seul pays au monde à avoir imposé, dans tous les foyers, sur toutes les chaînes de télévision, des militaires israéliens pour commenter la situation en Palestine, sans contre-point. Elle est le seul pays dont le président a proposé une coalition internationale pour bombarder Gaza. Elle est le seul pays à poursuivre des personnalités politiques pour « apologie du terrorisme » pour avoir dénoncé le génocide.

À présent, des hommes armés sont envoyés systématiquement dès qu’une action étudiante a lieu. Même les USA ne sont pas aussi répressifs.

Pour rappel, l’entrée de forces de l’ordre dans les facs est interdite depuis le Moyen-Âge, à la demande d’un Pape au 13e siècle ! Cela s’appelle la « franchise universitaire » : pas de police ou de gens d’armes dans les universités. Depuis 2018, cette mesure a du plomb dans l’aile. Macron a fait voler en éclat cette tradition et de nombreuses universités en lutte sont désormais envahies par les forces de l’ordre, qui procèdent à des expulsions et des violences.

- 🎥 : Le Media, Révolution Permanente, Blast : vidéo : https://fb.watch/rWYfUsmicn/

🇳🇱AMSTERDAM : RÉVOLTE ÉTUDIANTE POUR LA PALESTINE

Au Pays-Bas aussi, le génocide commis par l’État israélien enflamme la jeunesse. A l’université d’Amsterdam, un campement a été organisé depuis plusieurs jours pour exiger l’arrêt des partenariats avec Israël.

Alors que les médias français prétendent que les universités françaises étaient « à feu et à sang » pour quelques occupations sages et vite expulsées ces derniers jours, le mouvement étudiant à Amsterdam a utilisé les grands moyens pour résister aux assauts policiers : de somptueuses barricades, des rues dépavées, des feux d’artifice et des parapluies. Le quartier universitaire ressemble à un camp retranché et rappelle les plus belles agitations révolutionnaires du passé.

En retour, la répression est féroce. 140 personnes avaient déjà été arrêtées lors d’une première tentative d’expulsion. Le 8 mai, la police est intervenue en masse pour démanteler le campement, avec des engins de chantiers pour forcer les barricades. La police néerlandaise a déchaîné sa violence, en matraquant à tour de bras, en déployant des chiens… Un manifestant s’est jeté dans le canal après s’être mis en travers de la route d’un bulldozer. Des affrontements ont eu lieu jusqu’à la nuit.
Des centaines de manifestants se sont également rassemblés sur le campus de l’université d’Utrecht, autre ville des Pays Bas. Le conseil municipal d’Amsterdam doit tenir vendredi un débat d’urgence sur les manifestations en cours.

Dans le monde entier, les dirigeants poussiéreux s’accrochent à un vieux monde colonial et génocidaire pendant que leurs médias mentent en flux continu, mais la jeunesse se bat pour l’égalité, la justice, et l’amitié entre les peuples.

- vidéo : https://fb.watch/rYihIqeImU/
(posts de Contre Attaque)

Palestine & Gaza : Israël copie ses modèles et complices : génocide, colonialisme, néofascisme

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